COMMENT VOUS TUEZ

VOTRE MÉDITATION

Que vous soyez debout, que vous marchiez, que vous soyez assis ou allongé, soyez conscients sans discontinuité et en tous temps. C'est ce qu'on appelle pratiquer la méditation (kammatthana) correctement. C'est parce que nous ne le faisons pas que notre conscience n'est pas continue. « Le faire » ne signifie pas que c'est le fait du corps. Ce qui fait, c'est l'esprit. Si nous maintenons notre conscience continue, c'est-à-dire en veille, c'est comme des gouttes d'eau qui s'écoulent continuellement, de façon à devenir un courant d'eau continu. Si vous pouvez entraîner votre esprit comme ceci, votre méditation progressera rapidement et bien. Seulement, de nos jours, les gens partent pour une pratique vipassana de trois jours, sept jours, dix jours, quinze jours, puis ils quittent la retraite. Ils disent qu'ils ont fait le vipassana et qu'ils y excellent déjà. Alors ils s'en vont chanter, danser et s'amuser. Quand cela arrive, leur vipassana a disparu et il ne leur en reste rien. Quand ils font toutes sortes de choses malhabiles qui remuent le cœur et l'endommagent comme ceci, vous ne pouvez pas appeler cela « pratique ». C'est un mode de pratique semblable à planter un arbre là où vous le plantez aujourd'hui, et puis à l'arracher pour le planter plus loin trois jours plus tard. Ensuite, après trois autres jours, vous l'arrachez à nouveau. L'arbre va mourir et vous ne pourrez pas profiter des fruits. La méditation peut complètement se dissiper exactement de la même manière.

(Traduction d'un extrait de "It's like this")