La Communauté Matriarcale
de la Maine
Bonjour Mesdames, je m'appelle Theryca et mon message s'adresse d'abord aux femmes francophones.
Je suis heureuse de vous annoncer la naissance d'une nouvelle communauté matriarcale. Si vous pensiez que le matriarcat ça n'existe pas et bien je vous informe qu'une graine vient d'être semée.
Que faut-il pour qu'une société matriarcale se développe ? La première condition, c'est que les femmes soient complètement autonomes vis-à-vis des hommes pour tout ce qui touche au toit et à la nourriture. Les femmes doivent donc avoir leur chambre personnelle et garder la clé pour elles seules. Dans une société matriarcale, les filles sont les héritières prioritaires des habitations et des terres nourricières. Bien entendu, les enfants portent le nom de leur mère devant celui de leur père. Les compagnons ne peuvent pas résider au foyer familial ; ils sont des visiteurs, et s'ils sont hébergés de temps en temps, ce n'est qu'en proportion de leur participation à la vie matérielle.
Notre Communauté ne prétend pas refaire le monde. Nous créerons plutôt un monde qui nous ressemble. Les personnes intéressées sont invitées à s'installer dans une même région ; l'objectif est de pouvoir se réunir et s'entraider. La Communauté ne manquera pas de grandir si ses membres sont des âmes authentiques qui cultivent humilité et bienveillance. Je vous propose un lieu : la rive droite de la Maine au sud de Nantes, dans l'ouest de la France. Dans la communauté, nous rechercherons les nourritures saines et simples et nous respecterons les animaux dans toute la mesure du possible. Si le projet vous intéresse, faites-moi un petit signe. Les infos utiles se trouvent sur le site de La Communauté de la Loi Merveilleuse.
Pourquoi le matriarcat est-il incontournable pour changer vraiment la face du monde ? En premier lieu parce que ni l'avortement ni les féminicides n'existent dans les sociétés matriarcales. Ensuite, parce que ce sont les femmes qui accompagnent les âmes des enfants de la conception à la naissance. Pouvons-nous compter sur l'organisation patriarcale actuelle pour favoriser cette révolution humaine ? A coup sûr, non ! La soumission des femmes a été érigée en vertu dans toutes les grandes religions du monde. Saviez-vous que Shakyamuni, le fondateur du bouddhisme, demandait à toutes les femmes de s'incliner pour saluer ses disciples, sans égard pour leur degré d'avancement en sagesse. Il existe des anges protecteurs parmi les hommes mais je ne parle pas ici des individus, je parle de la structure patriarcale qui avilit les femmes.
Les grandes religions ont quelque chose de commun avec les partis politiques. Elles font de la propagande ; cela signifie qu'elles pratiquent le mensonge par omission. La construction et l'entretien des bâtiments religieux les obligent à la dissimulation. N'oublions pas que de nombreux religieux organisent des collectes d'argent sans nous dire qu'ils ont perdu la foi.
Une autre chose : on ne peut pas contester les choix de la Nature. Les nouveaux esprits qui arrivent dans notre monde sont accueillis dans le ventre des femmes. Il faut y voir la preuve qu'ils trouvent dans le cœur féminin les conditions les plus favorables. Il y a lieu de penser que la suprématie du patriarcat remonte à très loin dans l'histoire de l'humanité ; c'était sans doute quand les hommes ont compris que naître dans le corps d'une femme était un immense privilège. Ils ont alors cherché des compensations et ils ont employé ce qu'ils possédaient pour s'imposer, c'est-à-dire la force physique.
Le patriarcat est un système de société qui concentre les ressources dans les mains des hommes. Une femme qui dépend des revenus de son compagnon pour élever son enfant vit dans la peur. Cette angoisse est communiquée au nouveau-né dès la conception. La majorité des humains naissent baignés dans la peur. Rien d'étonnant à ce que les politiques manipulent les peuples avec autant de facilité.
Sans argent, les femmes n'ont pas la possibilité de dire non à l'acte sexuel. La loi interprète leur silence comme un consentement mais elle confond consentement et résignation. La perversité du système patriarcal commence là. Une belle preuve que je dis vrai, c'est l'exemple de l'ethnie des Mosos en Chine. Lisez « Une société sans père ni mari ». Là-bas, l'avortement n'existe pas. Une fois qu'une femme a choisi un géniteur pour son futur enfant, si elle a de quoi vivre en toute autonomie, l'idée ne lui vient pas d'avorter. Le matriarcat n'est absolument pas une anomalie sociétale ; le patriarcat par contre est une maladie honteuse qui s'est répandue sur notre planète parce que notre humanité n'est pas sortie du règne animal. Le patriarcat est mortifère par nature. En mode patriarcal, l'avortement et l'inceste se tiennent comme les doigts d'une main.
Les femmes sont des proies pour les hommes. Le lit à deux places impose la promiscuité aux femmes et laisse libre cours au lapinisme. J'appelle le lit à deux places un engin de barbarie. La femme a littéralement été piégée dans ce cadre de bois. Dans le lit à deux places, elle n'est plus libre de son corps ni de sa vie.
La société matriarcale que nous allons édifier sera une communauté spirituelle. On y pratiquera le Vipassana. Pratiquer le Vipassana, cela consiste à s'entraîner à l'observation de nos pensées et de nos émotions. Cette pratique date d'avant le bouddhisme puisque Shakyamuni l'a adoptée pour sa formation. Pour expliquer le bien-fondé du Vipassana, je dois parler un peu du karma parce que les personnes qui m'écoutent ne sont pas toutes familières avec cette notion. En résumé c'est très simple. Le karma est la somme de nos pensées et de nos actes passés, beaux ou laids. Il prend en charge uniquement les intentions. Voici deux exemples parlants pour l'illustrer : Si vous tirez avec un fusil de chasse sur votre voisin, les chances que vous ayez prémédité votre geste sont grandes, n'est-ce pas ? Vous avez dans ce cas de figure abîmé votre karma. Voici maintenant le deuxième exemple : vous conduisez votre voiture en hiver et elle dérape sur le verglas. La fin de l'histoire, c'est que vous avez tué un piéton. Quoi qu'en disent les juges, votre karma ne sera pas touché. Et pourquoi ne peut-on pas échapper à son karma ? Parce qu'au fond de notre âme, nous savons tous distinguer ce qui est beau de ce qui est laid. Nous ne pouvons rien dissimuler ; même si personne ne nous a vus commettre une action laide, notre conscience en a pris note. Notre karma a pris en charge l'action inconvenante dans son bilan.
A l'origine du Vipassana, il y a une idée profonde. Nous sommes habités par des successions d'émotions qui apparaissent et disparaissent à la manière des nuages dans le ciel. Ces émotions sont tantôt agréables tantôt désagréables. Notre esprit court derrière les expériences agréables et fuit les expériences désagréables ; seulement, les humains ignorent qu'ils ont la capacité de transformer leur vie par la maîtrise des émotions. Et c'est vraiment dommage ; si nous nous arrêtons pour observer notre vie intérieure, nous voudrons naturellement abandonner ce qui est laid et cultiver ce qui est beau.
Nos émotions nous mènent par le bout du nez. Nous passons notre temps à dire : « Tu ne trouves pas que notre voisin a l'air bizarre ? » ou bien « J'ai mal aux pieds » ou encore « Cette maison me fait rêver ».
Ces trois remarques font référence à des vécus douloureux. Même posséder une grande et belle maison est une source de souffrances. Il faut protéger ses biens des convoitises, les maintenir propres et en bon état, dépendre d'un employeur pour payer les factures. La majorité de nos maux sont le produit direct ou induit de nos pensées incorrectes. Nous devons donc apprendre à maîtriser notre esprit ; c'est la seule manière d'élever notre qualité de vie.
Nous devons être attentifs à nos sentiments d'auto-suffisance ou amers, ainsi qu'à nos émotions - colère, rancœurs, crispations, jalousie, inquiétude ou impatience.
C'est ainsi que nos âmes embelliront et que nos vies deviendront sereines et paisibles. Voilà la promesse du Vipassana. : Si vos pensées sont ternes, vous êtes une lampe à peine perceptible dans la nuit. Si vos pensées sont lumineuses, vous êtes un phare qui irradie au loin.
Je comprends bien que le karma est une notion irréelle quand on croit que le monde s'arrête là où nos yeux cessent de voir. En réalité, notre mort sera un changement d'état comme notre arrivée au monde a été un changement d'état. Nos vies antérieures font partie de nos actes passés et notre karma nous suivra au-delà de la mort.
Et d'où viennent les esprits qui nous habitent ? Pour répondre, je vais poser une autre question : Le big bang peut-il être le moment où notre univers serait né à partir de rien ? Impensable. C'est la même chose pour l'embryon, il ne peut pas davantage apparaître à partir de rien le jour de la conception. Le début de la grossesse est le moment où les esprits s'engagent dans une nouvelle expérience humaine en prenant un corps.
Comment savons-nous que nous continuons à vivre après la mort ? Chaque témoignage particulier qui nous vient de l'au-delà peut être contesté ; cependant, les milliers de témoignages existants enlèvent tous les doutes. Je vous recommande de lire « Les témoins posthumes », un livre de Bourniquel. Vous pourrez le lire sur le site de notre Communauté. Je suis sûre qu'il convaincra beaucoup d'entre vous.
Et que se passe-t-il quand nous mourons ? Et bien en réalité nous ne mourons pas. Nous passons simplement en mode invisible. Notre conscience est déshabillée de notre corps matériel et se retrouve à nu. Nous ne pouvons plus voyager incognito. Pour éviter l'embarras, nous sommes contraints de rester parmi les êtres de niveaux de conscience voisins du nôtre ; à moins que nous préférions rester solitaires ; nous faisons alors partie des esprits errants.
Maintenant, je vais vous dire comment je vois la recette du bonheur :
Quelles sortes de pensées occupent nos journées ? Nous enrageons d'avoir à faire un travail peu gratifiant, nous nous rappelons une parole peu élégante entendue au travail, nous nous comparons à notre voisin, nous nous passionnons pour les joutes politiques. Voilà un environnement tout à fait banal ; mais en même temps, nous nous lamentons d'avoir une vie aussi grise.
Regardons plutôt notre vie comme un plat préparé. Les ingrédients sont nos pensées et nos actions assemblées dans ce plat.
Maintenant, imaginons que nous connaissons la Loi Merveilleuse de l'Univers : notre transformation intérieure. Ce procédé est aussi radical que la métamorphose de Cendrillon en princesse. Nous pouvons littéralement devenir quelqu'un d'autre.
Pour être tout à fait honnête, je dois ajouter la persévérance à ma recette du bonheur. C'est vrai que pour des résultats importants il faut des efforts importants mais déjà un peu d'efforts donneront des résultats. Si vous essayez avec tout votre cœur, vous ne le regretterez pas.
Voici une image claire : quand un enfant désobéit à sa mère et met sa main sur le feu, il comprend ce qu'est le feu ; il ne recommence pas. Par la même méthode, notre intérêt pour le mondain va pâlir et nous contournerons naturellement les actes nuisibles.
Si nous voulons atteindre la sérénité, nos actions, nos paroles et nos pensées doivent être justes. Pour me faire comprendre, je vais vous donner des exemples simples : L'épandage de pesticides sur le voisinage est certainement un exemple d'action injuste. Dire que la pauvreté découle d'un manque d'intelligence est certainement un exemple de parole injuste. L'idée que prier est une pratique superstitieuse, ou que la raison d'être naturelle des femmes est de servir les hommes, ce sont certainement des pensées erronées. La réforme de notre vie devient ainsi un immense chantier.
Les moyens de gagner notre vie aussi doivent être exempts de mensonge et d'abus de pouvoir. Le karma ne reconnaît pas l'excuse selon laquelle dans le travail nous ne ferions qu'obéir aux ordres. Faites une petite liste des métiers qu'un habitant de la Communauté de la Loi Merveilleuse peut accepter.
Il n'y a pas de récompense en forme de pochette-surprise le jour de la mort. Notre destinée est l'aboutissement du principe de cause à effet. La personne que nous étions hier appartient au passé aujourd'hui. Nous mourons chaque soir et renaissons chaque matin.
Maintenant, vous avez une idée de la philosophie de la nouvelle Communauté matriarcale, comment les femmes et hommes peuvent bénéficier d'une vie sereine. Si vous nous rejoignez, vous aurez une nouvelle famille spirituelle. Vous serez les pionniers d'un monde nouveau. Notre Communauté sera comme un astre au milieu de notre vieux monde patriarcal.
En guise de conclusion, je vous propose mon interprétation de la réalité du monde :
« Il n'y a qu'un seul monde ici-bas. Les esprits les plus grossiers ne voient que la part grossière de ce monde. Les esprits les plus subtils peuvent voir la part la plus subtile. Pour percevoir le monde subtil, le secret c'est de cesser de se passionner pour tout ce qui est grossier. »
C'est le mot de la fin. Mesdames je vous attends avec impatience dans la Communauté Matriarcale de la Maine.