LA SURVIE PAR
RUFINA NOEGGERATH
TEMOIGNAGES DE L'AU-DELA
01- Message de l'Au-delà : Influence réciproque des Terriens et des extra terriens
Vous
évoquez les disparus ; vous évoquez surtout ceux qui, dans le cours
de leur existence ou dans l'Histoire, ont laissé sur la Terre un
souvenir de bonté, des exemples de grande probité ou de vertu qui
les appelaient particulièrement à l'attention, voire même à
l'admiration de la postérité.
Ceux qui jouissaient d'une
grande renommée sur la Terre ne sont pas toujours les grands de
l'Au-delà ; on est autrement jugé dans l'espace que dans votre
monde : tel ou tel, avancé dans la science ou dans l'art, peut
être en retard au point de vue de la fraternité.
Ces disparus
viennent-ils tous à votre appel ? Sentent-ils généralement les
fluides d'évocation ?
Les fluides ne se perdent pas, ils vont
partout où la pensée les envoie ; ils ne peuvent jamais manquer
leur but, et, si les appelés ne vous répondent pas, c'est qu'ils
ont quelque raison sérieuse de s'abstenir.
Il y a un nombre
incalculable d'invisibles qui vivent dans les bois. Ce sont des
bûcherons, des charbonniers, des travailleurs de la terre, des êtres
errants qui cherchent, l'un ceci, l'autre cela ; et, s'il
fallait s'étendre sur tout ce qu'ils veulent et désirent, on
s'arrêterait longtemps sur ce sujet. Mais ce sont les maisons qui
sont les plus hantées. Les êtres qui s'y sont désincarnés y
reviennent bien souvent, et, dans l'espace de plusieurs siècles,
songez à la quantité de ceux qui peuvent toujours venir, attirés
par la famille, se perpétuant dans ces maisons ; il semblerait aux
Terriens qui les verraient que l'espace n'est pas habité, et que
les extra terriens, en nombre incalculable, vivent au milieu d'eux,
avec eux, et presque par eux, voyant leurs actes, les raisonnant, les
critiquant, voulant tout partager dans leur vie.
Un grand nombre
de désincarnés qui connaissent quelque peu les lois de la survie se
rendent compte de leur état. Ah ! ceux-là ne s'attardent pas en
allant de maisons en maisons ! Ils s'élèvent, ils mesurent
l'espace du regard ; ils voudraient le prendre malgré lui, ils
voudraient monter, toujours monter à la recherche de ce Dieu
inconnu, qui se laisse cependant connaître : le progrès ; mais ils
sont arrêtés dans leur course et doivent revenir à la Terre ; ils
cherchent alors à éclairer de malheureux égarés, les entraînent
avec eux, mais le principe de la liberté est si puissant, et les
conseils souvent si mal appréciés que leurs efforts peuvent être
vains. Ils trouvent heureusement des légions d'intelligences plus
avancées qu'eux ; elles les exhortent à continuer leur mission.
Oh ! quelle grande lumière éclaire ces initiés ! L'œil en est
ébloui.
D'où vient que les idées de progrès sont
encore si rares en ce siècle, qu'il y ait si peu de lumière parmi
nous ? D'où vient que malgré la grande révolution, qui a fauché
tant d'erreurs et de préjugés, ces préjugés et ces erreurs
survivent encore comme l'hydre de la fable dont les têtes
repoussent à mesure qu'on les abat ? O humains, vous êtes
enserrés dans les fluides des êtres du passé qui sont dans vos
demeures, qui vous entourent, qui vous parlent à chaque instant !
Vous n'entendez pas leurs voix, fluide qui entre en vous et fait
revivre, par intuition, ce qui est du lointain.
Evocateurs !
lorsque vous vous assemblez, que vous appelez les disparus qui
viennent par amour, par fraternité, vous avez autour de vous une
foule immense, et ceux qui se sont égarés dans les demeures et même
dans les profondeurs des forêts entendent comme un appel, comme un
son de cloche qui retentit au loin et qui les fait revenir à un
rendez-vous où, pour eux, il se passera quelque chose de bien plus
extraordinaire que pour les hommes. Ils viennent en foule, et ils
voient de grandes intelligences venir au milieu de vous. Beaucoup
d'entre eux se réveillent enfin du rêve de la Terre et vont à
l'espace.
O évocateurs ! vous éclairez bien des âmes !
Réunissez-vous le plus souvent possible pour que les grandes âmes
qu'on appelle « âmes d'amour » puissent se montrer à la foule
des désincarnés ignorants, venus là en curieux, et les éclairer.
Les maisons alors seraient plus aux Terriens, et le souffle des
vieilles erreurs, des anciens préjugés, se dissiperait. Les hommes
seraient plus libres !
Un Supra Terrien
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
02- Message de l'Au-delà : Les médecins de l'espace
En
quittant la Terre, l'homme emporte avec lui la généralité des
connaissances qu'il a pu acquérir dans ses incarnations. Ceux qui
par dévouement pour l'humanité ont cultivé spécialement telle
ou telle science, tel ou tel art, évoquent en eux cette science ou
cet art dans le laps de temps qu'ils passent au milieu des fluides
de la Terre, avant leur réincarnation. Ils viennent auprès des
Terriens qui cultivent leur genre favori, les inspirent et aident
ainsi à l'avancement général. Tous les désincarnés qui ont une
force et une puissance de fluide et de rayonnement peuvent donc être
utiles aux Terriens ; ainsi leur temps de stage dans les fluides de
la Terre, ce temps de pénétration du milieu où l'on doit revenir
si souvent, est encore, est toujours œuvre de progrès par
dévouement, œuvre de lumière et du bonheur comme résultat du bien
acquis.
Quels sont les extra terriens qui s'occupent plus
particulièrement des malades ? Ce sont ceux qui ont étudié
l'anatomie du corps humain, la substance des minéraux et des
divers sucs que contiennent les plantes, l'action de ces sucs sur
l'organisme dans tel ou tel cas pathologique. Dans une incarnation
de médecin, l'homme devrait avoir connu aussi tout ce qu'il y a
de grand dans le dévouement. Que de légères souffrances et même
de maladies graves n'ont-elles pas été soulagées ou guéries
inconsciemment par le rayonnement de cette bonté-influence
inexpliquée ! Ces cas sont nombreux.
Pour rendre la santé c'est
par le médium que nous agissons le mieux. Lorsque nous avons le
pouvoir de faire pénétrer les fluides dans ces êtres faciles à
posséder, nous établissons en eux une canalisation par laquelle
notre fluide arrive au mal avec deux puissances distinctes : celle
qui est fournie par le médium et qui vient de son propre fluide
vital, puis la nôtre composée d'un fluide plus pénétrant, plus
subtil, et qui augmente la force du guérisseur. Les médecins de
l'espace ayant connaissance des propriétés des plantes, font
beaucoup plus facilement des cures en s'aidant des
médiums-guérisseurs.
Le médecin de l'espace a-t-il en
lui-même l'essence primordiale des fluides qui peuvent guérir des
maladies ? Oui et non. Chaque être a des fluides d'une qualité
particulière, mais les médiums-guérisseurs appellent une sorte de
fluides extraordinairement propres à soulager leurs frères. Est-ce
dire que ces médecins de l'espace soient incapables de soigner
directement les malades sans faire passer leurs fluides par un médium
? Non. Ils n'en sont pas incapables. Si le médecin de l'espace
n'a pas instantanément en lui-même tout ce qu'il faut, il
redescend dans la nature, il retrouve dans son passé l'évocation
ou le parfum de telle substance ; il s'identifie aux plantes, à
leurs émanations, à leurs sucs ; comme l'abeille qui, butinant de
fleur en fleur, apporte à sa ruche un miel précieux, il apporte
avec lui le baume guérisseur, l'émanation qui contient le germe
de la guérison, et dans ce cas il agit directement sur le
malade.
Les médecins de l'espace ont donc le pouvoir, charme
bien doux et bien puissant, de descendre souvent dans la nature, pour
nous toujours pleine de grâce et d'attraits ; ils étudient plus
subtilement dans des détails qui pendant leur vie terrestre avaient
dû leur échapper. Leur dévouement leur sert à développer
éternellement la science en eux. Les médiums-guérisseurs ne se
rendent pas assez compte des grands travaux que les médecins de
l'espace ont à faire pour les assister.
Le fluide que le médium
sent couler en lui reçoit notre impulsion. Chaque médium-guérisseur
a un invisible qui l'assiste plus particulièrement ; mais, si cet
invisible n'a pas une liaison directe comme harmonie de fluides
avec le malade, il a recours à d'autres guérisseurs de l'espace
ayant plus d'affinité fluidique avec l'incarné souffrant et,
par conséquent, plus de puissance pour le soulager.
Quand vous
avez à nous demander notre assistance, qu'il vous suffise d'élever
votre pensée vers nous ; c'est l'élan du cœur, de l'âme,
qui nous appelle ; ce n'est pas la voix qui s'échappe des lèvres
qui nous arrive dans l'espace. Je le répète, l'appel du cœur,
la pensée qui émane du cerveau, perdent moins leurs fluides quand
ils ne sont pas formulés. Lorsque vous soignez, ne parlez pas pour
prier qu'on vous donne ; faites-le par la pensée, mais ne la
formulez pas, cette pensée, car les fluides se perdent quand ils
sont secoués par le mouvement de vos lèvres. Pour faire sentir
l'effet de nos fluides, appelez les guérisseurs qui sont préposés
à vous aider dans le bien que vous faites ; appelez-les tous plutôt
qu'un seul ; si vous appelez tous ceux qui peuvent faire du bien au
malade que vous soignez, tout ce qui est bon, élevé dans l'espace,
répondra à une évocation faite dans un but aussi louable.
Ce
n'est point par des mouvements faits de telle ou telle manière que
nous pouvons vous guérir plus facilement. Notre action sur vous,
c'est de rayonner en vous ; cela arrive à votre insu, et alors,
avec ce rayonnement, qu'importe jusqu'à un certain point la
manière dont vous imposerez les mains. Notre fluide, à nous, est
une émanation qui va toujours à son but ; il ne serait même pas
toujours nécessaire de toucher le malade ; l'influence fluidique
peut se faire sentir à de très grandes distances à l'aide de
certains médiums.
Ce qui est beau et grand, c'est que le
guérisseur qui reçoit le courant d'un fluide subtil et pur, garde
en lui dans ses fluides vitaux l'antithèse du mal qu'il guérit
; c'est pourquoi les médiums guérisseurs bien assistés sont
habituellement préservés des attaques du mal qu'ils combattent ;
ils peuvent cependant les ressentir au début. Les
médiums-guérisseurs ont raison de guérir ; leurs propres fluides
s'allient aux nôtres, et cette dépense de fluides, au point de
vue de leur santé, leur est, sinon indispensable, du moins
nécessaire. Rien n'est en vain, et le bienfait tourne toujours à
l'avantage de celui qui l'accomplit. Ne craignez donc point de
dépenser des fluides pour guérir ; en les dépensant, vous tirez
davantage de nous pour remplacer ce qui se perd de vous ; nous
entrons davantage en vous ; vous sentez mieux palpiter notre cœur
contre le vôtre, et vous attirez sur vous la puissance des bons
fluides qui éloignent les mauvaises influences, les pensées
malfaisantes.
Mais passons à un autre ordre d'idées.
Il y a
des désincarnés qui restent dans le trouble, dans le rêve de
transformation et dans les souffrances qui ont amené la mort de la
Terre. Ces âmes, encore trop chargées de matières terrestres pour
s'éloigner de leur planète, restent dans des fluides épais et
sombres. Le dévouement des médecins de l'espace se montre encore
là. Ils vont directement auprès de ces malheureux comme ils vont
vers les médiums ; ils les actionnent des fluides qu'ils prennent
dans la nature et les soulagent.
Lorsque les médiums ont des
incarnations de ces êtres qui ressentent encore le mal de
l'existence précédente attaché à leur corps astral, les
guérisseurs de l'espace s'harmonisent avec eux, peuvent soigner
plus facilement ces malades qui quittent le médium soulagés ou
guéris ; cela deviendra fréquent plus tard. Dans ces sortes
d'incarnations surtout, il faut bien se garder de toucher le
médium, fût-on soi-même médium-guérisseur, car il peut en
résulter des crises terribles . Quant aux désincarnés qui ne
restent plus dans leur demeure, qui peuvent quitter leur famille et
se détacher de la Terre, en un mot, ceux qui ont assez de force pour
se mouvoir dans les couches fluidiques terrestres, ils sont conduits
par les médecins de l'espace, et, aux heures où l'atmosphère
se charge des senteurs des plantes et des fleurs, lorsque les rayons
brûlants du jour ont pompé dans les calices et les feuilles leurs
fluides, leurs sucs, à la clarté des étoiles, à la fraîcheur de
la brise, les guérisseurs de l'espace couchent mollement, dans un
lit de parfums bienfaisants, les malades que vous avez soignés sur
un lit de douleur.
Il est beau de penser que, si l'Homme
défriche son âme, terrain inculte, s'il la débarrasse des
parasites, c'est-à-dire des vices, il pourra mieux creuser le
sillon et cultiver la plante précieuse dont le suc soulage ; il le
fera mieux fructifier et pourra empêcher un pernicieux mélange de
fluides. L'Homme est le facteur de son progrès ; il a la
domination sur la nature ; celui qui redresse son esprit raffermit sa
marche dans la voix harmonique ; celui qui aime à cultiver le sol
agreste, qui chasse le fauve ou détruit le reptile, active aussi sa
marche ascendante. L'Homme ne donne pas la vie au brin d'herbe,
mais cette vie, il la cultive, il la rend profitable ; l'Homme dans
son progrès fait tout pour progresser.
Dans les jours plus
heureux que j'appelle de tous mes vœux, l'Homme verra de plus en
plus les douleurs physiques calmées, certaines incarnations devenir
inutiles ; l'humanité trouvera dans ses connaissances de la nature
mille choses qui l'aideront à s'élever.
Les médecins de
l'espace sont admirables dans leur dévouement lorsqu'ils
s'attachent à guérir les souffrances physiques sous lesquelles
l'esprit semble s'affaisser et s'engourdir. Et vous,
médiums-guérisseurs, de concert avec vos collaborateurs invisibles,
vous guérissez les âmes en même temps que les corps, car c'est
par une vertu que vous guérissez, et cette vertu, vous la faites
aimer. Guérissez ! Et, puisque c'est par les médecins de l'espace
que vous guérissez, merci à vous de les attirer dans votre monde,
en appelant les fluides calmants des dévouements, à vous qui faites
pressentir la vie future en apportant aux malades les bienfaits de la
Vérité. Soyez toujours plus aimants pour les guérisseurs de
l'espace qui vous assistent, vous, chers médiums, qui avez la
faculté précieuse de recevoir les effluves purs de la nature et des
Intelligences de l'espace pour les donner à tous. Donnez, donnez
toujours !
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
03- Message de l'Au-delà : Les influences dominatrices
Votre
univers vous paraît grand parce que vous êtes petits : tout est
relatif ; mais, lorsque vous serez extra terriens, vos yeux sonderont
les espaces sans fin ; vous verrez les mêmes choses que vous voyez à
présent, mais vous verrez plus loin et admirerez des millions de
détails qui vous échappent dans les beautés de la nature.
Le
fluide astral soutient les mondes, les baigne ; il leur donne
l'action ; il produit même la circulation dans tous les corps ; si
je ne dis point dans les êtres avancés, c'est que dans tous les
corps il y a une vie, même dans ceux qui vous paraissent inanimés ;
si dans ces derniers ce n'est point du sang qui coule, c'est un
fluide qui vit dans tout ce qui est ; il anime aussi bien la pierre
qui s'effrite que le métal le plus dense.
Si les extra
terriens, qui vivent libres dans les grands cieux, descendent auprès
de vous, ils vous voient tels que vous êtes, et ils se voient
eux-mêmes par le souvenir comme vous voyez votre vie à vous. Très
éloignés de nos incarnations premières, c'est vers l'Homme,
vers son progrès que nous jetons les yeux ; ainsi que la nuit jette
sa rosée bienfaisante sur les fleurs et les plantes, nous jetons
notre fluide sur l'Homme.
La substance qui compose le corps de
l'Homme est un amalgame chimique sur lequel nous avons plus ou
moins d'action ; mais sur la résultante de cet amalgame, sur les
fluides qui alimentent les divers organes de l'être humain, nous
avons une force, une puissance dont la conséquence est la
révélation, par la médiumnité, de ce que nous sommes, de ce que
nous voyons, même de ce que nous sentons.
Par sa nature, l'Homme
est donc influençable. Selon son progrès, il attire de l'espace
des fluides d'êtres plus ou moins avancés. Les extra terriens
agissent surtout sur les médiums, c'est-à-dire sur les Terriens
par lesquels ils peuvent se manifester. Ils sont appelés, attirés
près des médiums, parce que le périsprit de ceux-ci délaisse plus
facilement les organes corporels.
Nous pouvons donc actionner les
médiums, leur transmettre nos pouvoirs soit d'instruire, soit de
guérir ; nous pouvons leur faire ressentir ce que nous ressentons ou
avons ressenti. Vous avez vu dans l'Histoire que des saints, on les
appelait ainsi, avaient les plaies de Jésus ; c'est que, dans leur
extase, dans l'élévation d'amour de l'esprit, ils appelaient
Jésus de toutes leurs forces, et par cette force d'amour, ces
médiums, quels qu'ils fussent, ravissaient le fluide des douleurs,
le fluide d'amour du grand martyr.
Mais certains Hommes ont une
influence sur d'autres Hommes et dès que, après une lutte, cette
influence s'établit à la place de la nôtre, nous n'avons plus
d'action. Certains Hommes peuvent arriver à une grande domination
sur leurs semblables ; cette domination annihile notre influence
parce qu'elle est en même temps : esprit, volonté et matière, et
c'est surtout cette matière terrienne, projetée par des Hommes
sur un médium, qui nous paralyse, nous dont le fluide, bien que
matière toujours, est plus léger, plus doux.
N'oubliez jamais
que, quelle que soit la torture infligée par un désincarné égaré
à un obsédé, la conscience de ce malheureux, sa volonté, ne
seront jamais perverties comme par un Terrien qui dominera un médium
; cette influence humaine peut devenir si funeste que le médium,
subissant la matière fluidique du magnétiseur, prendra quelquefois
une maladie, et, par ce fait même, en guérira celui qui le
domine.
Vous comprenez la différence d'action et d'influence
qui existe entre nos fluides et ceux provenant d'êtres plus
matériels habitant la Terre. En ces jours, cette question devient
d'une gravité toute particulière ; c'est pourquoi j'ai tenu à
vous apporter quelques idées sur ce sujet.
Oh ! Laissez les
médiums libres de leur volonté ! Laissez-les aux influences des
êtres de l'Au-delà , laissez-les suivre leur route sans vous
interposer ; laissez, laissez agir notre influence, elle produira
plutôt de bonnes choses pour l'avancement général. Pourquoi
chercher à vous dominer entre vous, à vous enlever réciproquement
la volonté, la responsabilité, la conscience, puisque les Hommes
viennent sur cette petite Terre seulement pour s'élever et
travailler par la science et surtout par l'amour qui contient la
science suprême ? Vous êtes si petits, vous êtes si peu ! Pourquoi
ne pas tourner vos regards, votre pensée vers nous qui sommes vos
alliés dans vos peines comme dans vos joies, parce que nous avons
passé par où vous passez ?
Ah ! les influences... les
influences... Amis, en ce qui est de la Terre, soyez de la Terre,
mais mettez en garde vos médiums contre les influences qui nous
éloigneraient d'eux et de vous.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
04- Message de l'Au-delà : Projection de la pensée
La
projection de la pensée se produit-elle par une impression de l'âme
sur le cerveau ? Cette impression est-elle un acte de volonté ? Oui.
La projection de la pensée est-elle une partie fluidique du cerveau
qui s'en va vers le but qui lui est assigné ? Est-ce un composé
de phosphore, une émanation quelconque, mais matérielle, produisant
des effets mécaniques, comme certains savants le prétendent ? Oui
et non.
Le corps sert d'enveloppe à l'esprit. La projection
fluidique de la pensée se produit directement par les forces de
l'esprit sur les organes obéissants du corps ; l'esprit commande
et le corps obéit. Cependant, pour les choses usuelles, par la force
de l'habitude, depuis un grand nombre d'incarnations, il ne
semble pas qu'une volonté doive se produire pour que le corps
agisse. La production de la pensée a été discutée souvent par les
grands savants et le sera longtemps encore avant qu'on arrive, par
les études psychiques, au critérium de cette question. Pour que les
savants puissent obtenir un résultat dans leurs recherches, il faut
absolument qu'ils reconnaissent chez l'Homme deux principes unis,
solidaires, mais essentiellement différents, et quelquefois même
antagonistes. Ainsi, le corps ou la chair commande, exige même, mais
l'esprit retient le corps. Dans cette union de l'esprit à la
matière terrienne, à cette matière dont le contact communique à
l'esprit des passions de toutes sortes, il se produit une lutte
dans laquelle celui-ci devrait toujours avoir le dessus. C'est
justement dans cette lutte que les deux principes se
reconnaissent.
Ah ! que l'on ne dise point que l'Homme n'est
qu'un composé plus ou moins merveilleux d'atomes ! Que l'on ne
dise point qu'il n'est tout entier que l'effet d'une cause
imparfaite, d'une cause que, dans certains milieux, on ne veut
reconnaître ni intelligente ni inintelligente, et que l'on n'admet
que comme une force aveugle de la nature qui se serait constituée
ainsi, force mécanique. Non ! cette lutte de l'esprit et de la
matière qui lui est unie prouve surabondamment que l'esprit est
indépendant, qu'il devrait commander à la chair, qu'il se fait
une vie à lui et qu'il doit parvenir à river à sa volonté le
corps qui le détient. Plus l'Homme vit sobrement, plus il
s'attache à progresser, à alimenter son esprit de connaissances
terrestres et extra terrestres, plus facilement il commande à sa
pensée, la pensée étant un fluide qui émane de l'esprit
lui-même.
Les mécanistes traitent les animistes de névrosés.
Ils n'admettent donc pas la volonté primordiale, la force
fluidique, l'esprit dictateur, les facultés maîtresses ? Certains
de ceux qu'on appelle des « névrosés » sont venus pour élever
des monuments devant servir à l'avancement du monde entier. Il y a
des « névrosés » qui rapportent de l'espace des forces
fluidiques extraordinaires, des facultés très étendues : vos
Hommes de génie pourraient être appelés des névrosés au point de
vue de la science officielle. Osera-t-elle désigner ainsi les
messies !
Le corps est obligé de retenir l'esprit, qui, s'il
n'en était pas ainsi, s'en irait avant l'heure vers l'espace,
sa grande patrie. L'esprit use le corps, et quand par son travail,
il s'est assimilé ce qu'il peut de connaissances nouvelles, il
s'échappe ; la désagrégation se produisant, le corps rentre dans
les forces de la nature et lui restitue des éléments qui doivent
servir à de nouvelles formations.
A force de privations, de
macération, à force de contemplation, les prêtres de l'Inde
arrivaient à projeter leurs pensées à une distance surprenante et
à voir de très loin les Hommes, les choses ou les évènements qui
se passaient à tel endroit qu'on leur désignait. Leur corps était
esclave de leur esprit : ce corps n'était plus qu'un vêtement
qu'ils quittaient quand ils le voulaient ; ils n'y étaient
retenus que par un faible lien fluidique, ils s'en éloignaient à
volonté pour ainsi dire, et ce corps, en état de catalepsie,
pouvait être transpercé, martyrisé, sans qu'il fût rien
ressenti ; l'esprit se projetant au loin s'était donné la
liberté comme un oiseau envolé de sa cage.
C'est la forme
périspritale qui se trouve dans l'étendue du corps qui éprouve
la sensation ; c'est donc l'esprit qui souffre par le périsprit
lorsqu'il est dans le corps et que ce dernier reçoit une blessure
; si cette blessure est assez grave pour qu'il ne puisse plus
trouver l'harmonie qui lui permettait de rester avec ce corps, il
s'en sépare. La souffrance du périsprit s'explique donc par une
désharmonie : le périsprit est obligé de se retirer de la partie
atteinte. Souvent on a vu des torturés se mettre à chanter pendant
leur supplice ; leur visage devenait radieux, ils n'avaient plus
aucune douleur, la joie la plus grande se peignait sur leurs traits.
C'est que leur pensée s'était projetée en dehors du corps :
cependant l'intelligence tenait encore assez au corps pour chanter
la fin de ses souffrances, même au milieu des flammes et au moment
où les douleurs semblaient devoir être le plus aiguës.
Ce qu'on
appelle la pensée est indépendante du corps et même de la matière
cérébrale. La pensée, étant ce qu'il y a de plus subtil dans
l'esprit, ne supporte aucune déviation de la matière, et, lorsque
la case d'une faculté est atteinte, cette faculté se projette en
dehors, elle n'existe plus pour l'incarné. Elle est sortie de
son alvéole, mais elle plane au-dessus de la tête du malade,
toujours prête à reprendre sa place si le malade guérit, ou à lui
être rendu s'il quitte la Terre. Les Hommes qui ont reçu des
blessures à la tête et qui ont une lésion de la substance
cérébrale, perdent souvent leurs facultés, totalement ou
partiellement, mais ces facultés ne meurent pas ; les facultés ne
peuvent mourir ; elles se déplacent parce qu'elles n'ont plus
l'abri harmonique où elles trouvaient le jeu qui leur servait à
se produire. Sachez-le, les facultés des fous ne sont point perdues
; elles planent au-dessus de leur tête comme des rayons lumineux,
comme des lampes que les médiums voyants peuvent distinguer. Lorsque
l'esprit recouvrera sa liberté, il reprendra ses facultés, et
elles s'harmoniseront de nouveau. Le fou reprend dans l'espace la
vie intellectuelle, la vie normale comme tout autre extra terrien.
Liana
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
05- Message de l'Au-delà : Le sixième sens
Vous
comptez ordinairement cinq sens. Le sixième sens, cette humanité le
possède déjà, mais le méconnaît. Par la suite, le progrès étant
continu, le sixième sens se développera tellement que nul ne pourra
l'ignorer. Le sixième sens que possède l'Homme s'appelle
indifféremment le pressentiment, l'intuition. Les cinq sens déjà
connus mettent l'Homme en rapport avec les objets terrestres, le
sixième sens met en rapport avec les choses extra terrestres : car,
en effet, qu'est-ce que le pressentiment, qu'est-ce que
l'intuition ? Si, par exemple, vous partez en voyage et qu'à
mi-route il vous prenne un violent désir de rebrousser chemin, vous
avez la crainte d'un malheur, crainte que rien ne justifie ; il est
évident qu'aucun des cinq sens corporels ne peut vous donner
l'impression d'un fait qui se passera dans l'avenir. Si les
choses que vous craigniez arrivent, vous dites : j'en ai eu le
pressentiment, l'intuition.
Oui, le sixième sens existe, mais
comme toute chose, il ne se développe que par la pratique. Il est
peu connu parce qu'il n'a pas d'organe extérieur ; cet organe
se trouve dans votre périsprit ; l'organe du sixième sens est
situé dans la région frontale. Pourquoi, quand une idée subite
vous frappe, faites-vous sans réflexion le geste de porter votre
main au front ? C'est que vous avez senti quelque chose là et
qu'instinctivement vous voulez retenir le rayon fluidique qui a
touché votre sixième sens.
Pourquoi les médiums perçoivent-ils
plus particulièrement par ce sixième sens ? Parce que l'esprit du
médium reçoit plus facilement la pensée des extra terriens. Comme
le langage de l'espace est universel, il n'est pas nécessaire
d'articuler des sons pour se faire comprendre : celui qui a un
avertissement à donner se contente de penser, et sa pensée vient
frapper le front de celui avec qui il veut entrer en communication.
Du reste, c'est un fait qui se répète journellement sur la Terre
; deux Hommes qui ne se connaissent pas, peuvent en se regardant
échanger leur pensée. Pour nous qui ne sommes pas emprisonnés dans
des corps de la Terre, ce sixième sens nous est fort précieux pour
communiquer avec les Hommes. Effectivement, si j'avais besoin de
vous prévenir qu'un danger vous menace, je suppose, et que je
n'aie pas ce sixième sens à ma disposition, je devrais chercher
dans les fluides ambiants les moyens médianimiques de manifester ma
pensée, et, si je ne trouvais pas ces moyens, ou que les mettre en
œuvre fût trop long, je ne pourrais me faire comprendre : tandis
que, par ce sixième sens que vous possédez et que je possède
aussi, il me suffit de faire rayonner ma pensée, elle frappe votre
organe périsprital, et la communication est faite.
Quand l'Homme
aura exercé ce sixième sens et s'en servira comme des cinq
autres, il comprendra la nécessité d'en posséder un
septième.
Le fakir
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
06- Message de l'Au-delà : Les rêves
Tous,
vous rêvez de choses plus ou moins intelligibles, souvent très
confuses, mais quelquefois très claires aussi. Il y a le rêve qui
se rapporte à vos préoccupations habituelles ou momentanées et le
rêve qui est véritablement une révélation, le rêve qui est le
souvenir rapporté des hauteurs de l'espace d'où l'âme peut
percevoir l'avenir, le rêve enfin que j'appellerai divin.
Entre
le rêve qui provient des préoccupations, ou rêve ordinaire, et le
rêve divin, il y a une extrême différence, une différence qui
doit vous frapper. Le rêve ordinaire roule toujours sur les choses
de la vie terrienne et sur des faits accomplis, souvent dénaturés ;
il est sans importance, et même quelquefois inintelligible. Mais si
dans un rêve votre esprit se détache du corps, s'élève
au-dessus de la Terre et devient plus lucide, possédant pour
quelques heures de la nuit son essence astrale, alors il peut voir,
pressentir l'avenir ; je ne dis pas « ce qui doit arriver », car
ce serait appliquer un terme fatal, ce qui ne peut être, puisque
toute chose est sujette à variations. L'esprit dégagé de la
matière a la grande vision ; il peut prévoir et rapporter au
cerveau la sensation de ce qu'il a vu pendant son détachement de
la machine terrienne, et bien des fois les évènements ont répondu
aux visions qui s'étaient produites dans le cours du rêve ;
l'histoire en rapporte maints exemples.
Ce sont souvent les
craintes de l'esprit pour le corps qui provoquent le rêve. Ce
n'est pas le corps qui peut combattre, ce n'est pas le corps qui
peut se défendre, c'est l'esprit qui le garde, qui veille et qui
doit se servir des éléments matériels pour défendre une
habitation à lui, habitation qui est son bien, sa propriété et
dont la valeur pour lui est immense, car il sait que c'est dans ce
corps qu'il doit travailler pour apprendre, et il se dit que, s'il
ne lutte pas, son incarnation est en partie perdue. La sollicitude de
l'esprit pour le corps produit ce que vous appelez l'instinct de
conservation : cet instinct existe chez tous les êtres, qui
défendent comme ils savent, comme ils peuvent, leur instrument de
progrès.
Amis qui avez souhaité ces explications, nous sommes
trop heureux de faire que votre désir soit exaucé. A ceux qui nous
aiment, que pourrions-nous refuser de ce que nous pouvons donner
?
Swedenborg
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
07- Message de l'Au-delà : Les impressions spontanées
Dans
l'espace nous sommes réunis par familles innombrables. Il y a
entre les membres de ces familles harmonie de connaissance, harmonie
de grandeur, harmonie d'amour. Quand un extra terrien veut entrer
dans notre milieu, nous savons parfaitement s'il est moins avancé
que nous, s'il est en outre égaré ou méchant ; par suite de son
égarement, il se trouve malheureux avec nous et il se retire.
Sur
la Terre, il n'en est pas de-même. Les méchants s'introduisent
partout où ils peuvent, pour des raisons d'orgueil, d'intérêt,
souvent pour vous exploiter par n'importe quel moyen ; il y a
beaucoup d'industrieux, pour la plupart beaux parleurs ; ils savent
vous convaincre ; ils cherchent à se faire aimer ; ils flattent même
vos défauts, s'ils peuvent les connaître, jusqu'à ce que vous
deveniez leur victime. Vous aviez toujours gardé au fond du cœur
une certaine crainte, une certaine gêne à côté d'eux ; vous
étiez mal à l'aise en leur présence, et, quand vous vous
reportez à votre mauvaise impression du premier moment, souvent il
est trop tard pour agir comme vous auriez dû le faire de prime
abord.
Si l'on vous présente une personne qu'on voudrait vous
faire aimer, vous savez quelquefois, dès la première rencontre et
instantanément, si vous sympathiserez avec cette personne. Cette
faculté de perception n'existe pas à un degré égal chez tout le
monde : seulement, pour fréquenter quelqu'un, souvenez-vous
toujours de la première impression. Sachez-le, mes amis, cela vous
trompe rarement, et, pour votre sauvegarde, il vaut mieux vous en
tenir à votre première impression que de courir des risques. Quand
les personnes ne vous sont pas sympathiques à première vue, c'est
que leurs fluides sont opposés aux vôtres, que leurs idées ne sont
pas en harmonie avec les vôtres, que, comme âge spirituel, il y a
un grand écart entre vous, et qu'elles n'ont pas suivi la même
route dans leurs incarnations. Il n'est pas une âme droite et
généreuse qui parfois n'ait pressenti un ennemi à la vue de tel
individu qu'elle a rencontré ; combien d'Hommes ont dit, en
voyant quelqu'un qu'ils devaient fréquenter : « Celui-ci ne
sera pas mon ami de prédilection, il ne m'arriverait rien de bon
avec lui. »
En faisant de nouvelles relations, écoutez donc tout
de suite l'instinct que réveille le choc des fluides ou
l'intuition qui vous est donnée par vos conseillers.
Gall
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
08- Message de l'Au-delà : Difficultés de l'incarnation médianimique
Il
est excessivement difficile à ceux qui se sont envolés dans
l'espace de revenir à vous et de s'incarner immédiatement dans
tel être ou dans tel être qui obtient ou pourrait obtenir des
incarnations médianimiques. Bien des disparus désirent pouvoir
s'incarner, se présenter à ceux qu'ils aiment, pouvoir exprimer
leur affection et leur certitude de les retrouver dans une vie plus
heureuse. Souvent, beaucoup trop souvent, hélas ! le corps dans
lequel ils voudraient entrer n'ayant aucune ressemblance fluidique
avec le périsprit, ils ne peuvent y donner d'incarnation ; nous
les voyons souffrir et exprimer leurs regrets de ne pas rencontrer le
médium ayant l'aptitude nécessaire.
Il existe des êtres
fluidiques en si grande quantité que vos chiffres ne pourraient
jamais arriver à en marquer le nombre. Tous ces êtres vont et
viennent dans l'immensité, s'arrêtent sur les planètes qui se
peuplent et y étudient pour leur progrès. Ces voyageurs seraient
bien heureux s'ils pouvaient vous dire ce qu'ils voient au-delà
de la Terre. Sur vous, humains, qui vivez sur une planète
inférieure, les habitants des hautes sphères laissent tomber en
passant une parole de charité, une parole d'encouragement qui vous
entraîne. Oh ! Que ne peuvent-ils vous en donner davantage pour
alimenter votre soif d'idéal ! Que ne peuvent-ils vous tracer,
vous dépeindre, ne fusse qu'à grands traits, les tableaux
éblouissants qui s'offrent à leur vue ! Que ne peut-on vous
apporter ces enseignements de l'espace ; ces connaissances qui
éclaireraient votre intelligence et vous feraient marcher plus vite
vers les régions qui seront un jour l'apanage des travailleurs !
Oh ! Pourquoi, pourquoi ne pouvons-nous vous instruire comme nous le
voudrions !
Parce que, enfants de la Terre pétris de l'essence
de cette planète, votre âme s'est fait un vêtement, une
substance de ce limon ; les beautés innombrables du monde astral
sont cachées à votre esprit retenu prisonnier dans ce vêtement de
chair.
Frères de la Terre nous vous aimons ! Et si nous ne
pouvons apporter tout ce que nous donnerions avec tant de bonheur,
s'il nous est difficile de prendre, même pour un instant fugitif,
le corps de limon qui n'a pas été fait pour nous, ah ! sachez-le,
c'est une souffrance pour notre cœur. Mais pour vous dire,
aimez-vous, croyez à l'éternité de la vie, pour vous le dire
bien haut et pour vous en donner la preuve, nous venons, malgré les
difficultés que nous rencontrons, nous venons prendre une enveloppe
de la Terre ; nous venons vous encourager, hélas ! sans être
toujours compris ! C'est pourquoi l'on peut dire : « Il y a
beaucoup d'appelés mais peu d'élus. »
Héroan
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
09- Message de l'Au-delà : Nécessité de l'harmonie dans les groupes
Bien
que les résultats comme rendement de la médiumnité ne tiennent pas
essentiellement à l'entourage habituel du médium, une chose
cependant est indispensable, indispensable, entendez-vous bien ?
C'est que les membres du groupe soient en harmonie entre eux,
qu'ils s'entendent, qu'ils se visitent et qu'ils soient
toujours dans d'excellents termes ; c'est cela que nous appelons
harmonie. Vous vous reflétez tous énormément dans le médium, il
en est ainsi dans tous les cercles où il y a toujours les mêmes
personnes, et c'est quand il y a toujours la même assistance en
harmonie qu'on obtient les plus belles manifestations. Si, entre
les personnes d'un groupe, il y a la moindre discorde, ne fût-ce
qu'en esprit, nous le ressentons, nous, quand nous pénétrons dans
leur milieu, qu'ils devraient rendre aussi harmonique que possible.
Autant de points de dissidence, autant de difficultés pour nous ;
les supra terriens avancés ne peuvent se manifester dans un cercle
que s'ils y sont attirés par une communion d'idées, de pensées,
d'amour même. Lorsque les extra terriens conseillers d'un groupe
ne peuvent y venir par suite de désaccord, la place n'est plus
imprenable pour certains désincarnés qui cherchent le trouble et
qui peuvent s'emparer du médium et l'obséder. Sur la Terre,
comme dans l'espace, tout doit être harmonie ; l'harmonie est en
germe dans tout, et ce qui n'est pas harmonie est appelé à le
devenir, mais tout est variable suivant les volontés qui dirigent.
Si vous détruisez vous-mêmes l'harmonie que vous avez formée,
les forces nous manquent pour nous maintenir auprès de vous, et nous
nous éloignons, non parce que nous le voulons, mais parce que nous y
sommes obligés ; l'harmonie est plus forte que nous.
Fénelon
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
10- message de l'Au-delà : La médiumnité est-elle un privilège ?
La
médiumnité n'est pas un don dans l'acception habituelle du mot
; elle n'est pas un privilège. Chacun vient sur Terre avec une
faculté médianimique quelconque, inhérente à sa nature, pour
avoir la possibilité de communiquer avec les désincarnés qui, par
leur passé, leur présent et plus encore leur avenir, sont liés aux
Hommes.
L'Homme se connaît, il connaît ses frères en humanité
; pourquoi ne connaîtrait-il la grande humanité de l'espace,
cette humanité qui est son devoir ? C'est pourquoi, consciemment
ou inconsciemment, tous les Hommes sont médiums sans la moindre
distinction.
Je vous évoque en cet instant, peintres et
sculpteurs, vous qui, de diverses manières, avez reproduit la forme
et le sentiment dans un haut degré de perfection ; vous qui, avec la
plus grande expression de vérité, avez retracé l'image, soit des
grands de la Terre, soit de vos femmes ou de vos maîtresses. Votre
talent pâlit devant un art inconscient. Comparez vos chefs-d'œuvre
avec la matérialisation qui peut apparaître, et il semblera que
votre renommée va s'évanouir. Par la matérialisation, c'est le
personnage lui-même, parfois en pied, que vous voyez réapparaître
dans toute sa beauté.
Par la médiumnité, on obtient de
véritables autographes. Celui qu'on appelle vient écrire lui-même
et on peut comparer l'écrit médianimique avec son écriture dans
sa dernière existence.
Pas de privilèges, pas de dons. Vous êtes
tous médiums, vous avez tous certaines facultés médianimiques à
différents degrés ; tous les Hommes ont possédé ces facultés,
tous les Hommes en possèderont. La médiumnité fait que l'on vit
de deux existences : celle de la Terre où l'on souffre et se
désespère souvent, et celle de l'espace qui donne l'espérance,
la consolation et la force à qui sait les chercher.
Il y a un
grand savoir en médiumnité ; c'est celui que donne l'expérience
et qui consiste à diriger prudemment les forces fluidiques pour
arriver plus facilement à la production de tel ou tel phénomène.
Les
grandes et belles médiumnités, amis, sont moins rares que vous ne
le croyez. Dans combien d'êtres sommeille et sommeillera toujours
une médiumnité qui produirait les plus belles manifestations ! Pour
peu qu'on s'occupe plus généralement de médiumnité, vous
verrez de véritables merveilles. Qu'importe que vous le voyiez de
ce monde ou de l'autre !
Henry Delaage
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
11- Message de l'Au-delà : Utilité de la médiumnité
Nous
avons bien des choses à vous donner par les médiums ; des choses
qui éveilleront beaucoup la curiosité. Mais un médium, quelque
avancé qu'il soit, ne peut rendre les mots que nous-mêmes ne
pouvons employer parce qu'ils n'existent pas dans les langues de
la Terre. Les facultés des médiums ne peuvent s'adapter à toutes
les connaissances de vos correspondants extra terrestres ; il en
résulte que ceux-ci sont entravés, ils ne peuvent guère parler
qu'au point de vue humain ; et puis, le milieu dans lequel un
invisible vient se manifester influe beaucoup sur la nature de la
communication : il ne peut s'exprimer que suivant le degré
d'avancement des assistants.
Tous les invisibles qui se sont
communiqués par le phénomène d'Incarnation pourront, après une
série d'essais, venir matérialisés, et nous espérons qu'un
jour l'Esprit d'amour apparaîtra, pour prouver que Jésus peut
encore venir sur la Terre et se matérialiser pour guérir
instantanément comme il l'a fait autrefois.
Les grandes
intelligences qui peuvent descendre dans leur dernière incarnation
en prenant un corps matérialisé ne pourront guère vous faire jouir
de la quintescence de leur progrès. Cependant, par la médiumnité,
elles seront assez de la Terre pour vous parler et se faire
comprendre, et assez de l'espace pour vous en apporter quelque
chose.
Oui, chers amis, nous désirons vous rendre au centuple ce
que vous nous avez donné ; nous désirons vous rendre en joies
lumineuses le peu de temps que vous nous accordez.
Si vous saviez
ce que les découvertes animistes feront faire de progrès dans le
monde ! C'est quelque chose d'inouï ! Les désincarnés se
communiquant partout, donneront à tous l'assurance de
l'indestructibilité de l'être ; ils apprendront aux Hommes que
tous sont les enfants de leurs propres œuvres, et chacun voudra
étudier la vie de l'espace ; cette étude fera mieux comprendre la
vie terrestre et les devoirs sociaux et individuels. Ne vous plaignez
point de la dureté de la vie. C'est vous-mêmes souvent qui avez
choisi une incarnation pénible, si vous l'avez jugé nécessaire.
Ce sont justement ceux qui sont appelés à faire marcher l'humanité,
de quelque manière que ce soit, qui, le plus souvent sont éprouvés.
Nous ne disons pas que ce sont tous des génies, mais ce qu'ils
font est important pour un lointain avenir. Rien ne sera perdu, rien
ne se perd, et, quoique les invisibles ne disent pas ce qu'on
récoltera de bien pour un travail utile au progrès, la satisfaction
en résultera toujours. Au point de vue de la Terre, chacun a choisi
sa part, son rôle ; ceux qui se sont jetés dans ce courant d'études
doivent le suivre malgré les souffrances, malgré les difficultés
de la vie matérielle, malgré tout : c'est le progrès qui les
emporte.
Rien ne résoudra les questions sociales comme la
fraternité. Quand vous aurez soulevé un coin du voile des grands
mystères, chacun comprendra qu'il se trouve à sa place, chacun
saura qu'il doit travailler dans son rayon sans envie et sans
laisser se déchaîner en lui les instincts de force brutale qui
renverserait franchement tout, et jetterait la société dans un
chaos épouvantable. Le temps de la révolution par la violence est
passé ; le progrès et les révolutions se feront par l'amour.
Amis, voyez dans la science d'outre-tombe une régénération
radicale, une force qui transformera l'humanité et qui établira,
entre les peuples, entre tous les Hommes, cette solidarité qu'on
appelle mais qu'on comprend si peu.
Je vois l'avenir
resplendissant. Je vois de grandes intelligences de l'espace venir
se communiquer à la Terre, enthousiasmer la foule par leur présence
! O humains ! Vous vous plaignez et vous êtes heureux pourtant, car
vous êtes tous des élus pour les jours nouveaux. La lumière et
l'amour seront donnés à tous ceux qui les désireront. Jours de
bonheur, je vous évoque ! Je serai là, je l'espère.
Qui fut à
la tâche doit être à l'honneur.
Gall
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
12- Message de l'Au-delà : L'âme des animaux
En
général, l'Homme, rapportant tout à lui-même, veut se faire le
centre de toute chose dans l'univers. Jadis, les étoiles n'étaient
que des clous d'or et la terre un plateau. Revenu de ses
préventions et sachant qu'il n'est qu'un point imperceptible,
vivant dans un autre point, la Terre, invisible dans l'espace pour
les autres étoiles, son orgueil et sa vanité se sont rabattus sur
son milieu, et son âme, tout spécialement créée en dehors de la
nature, est, prétend-il, la reine de la création ! La nature animée
meurt pour la satisfaction de l'Homme ; lui seul monte au Ciel pour
adorer béatement l'éternel. Tel est le problème résolu par le
catholicisme et le protestantisme qui a conservé aussi l'enfer et
tout son attirail de comédie.
Autrement est la vérité qui ouvre
toutes grandes à l'âme humaine les portes de l'infini. Cette
âme qui a commencé par se revêtir de la structure de l'atome, a
suivi toutes les phases de formations successives. Elle a dormi sur
le minéral ; elle a germé pour ainsi dire dans la plante ; elle
s'est éveillée dans l'animal ; et l'Homme qui sur cette Terre
achève la série apparente du progrès conquis par l'animalité,
l'Homme résume en lui tout le travail des existences successives
qui l'ont fait ce qu'il est. Il n'est que parce qu'il a été
; les êtres les plus inférieurs, en vertu de cette même loi,
montent insensiblement tous les degrés de l'animalité ; arrivés
à la nature du chien, par exemple, ils sont intelligents et
conscients, puisqu'ils aiment, se souviennent et savent ce qu'ils
font en bien ou en mal, car la colère, la haine, la douleur, la
joie, leurs sont communes avec l'Homme.
Le corps spirituel d'un
chien, animal qui touche à l'Homme, va dans l'espace avec son
âme qui n'est pas encore âme humaine, mais qui le deviendra
bientôt. La logique dit à tous, en voyant la manière d'être de
ces compagnons fidèles, que ces amis, les meilleurs, doivent se
survivre après la mort corporelle ; les révélations de nos médiums
et les apparitions d'animaux le prouvent surabondamment. La loi
d'évolution veut que l'animal soit ce que nous avons été, et
qu'ils deviennent ce que nous sommes ; et la raison, unie à notre
sentiment intime, fait que nous aimerions à voir se changer en
enfant cet ami qui veille sur nous, qui pleure si nous sommes
tristes, et qui reçoit profondément l'impression de toutes nos
joies.
Oui, dans la vie spirituelle, on retrouve son chien -
l'animal préféré - car l'âme plus avancée est toujours en
communication avec l'âme qui gravite sur l'échelon plus bas ;
elle s'attache à celle-là pour lui apprendre l'art de vivre
sous la forme humaine et, sachez-le, c'est souvent l'ancien
maître de la bonne et intelligente bête qui lui indique, de l'autre
côté de cette vie, le mode divin pour se transformer et devenir
Homme après avoir été chien. De la vérité, c'est tout ce que
je puis vous apprendre.
Dr Demeure
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
13- Message de l'Au-delà : Black
C'était
au printemps de mes ans... j'aimais mon mal et j'en voulais
mourir ! Plus de fêtes pour moi, plus de plaisirs, plus de fleurs !
L'accablement et la tristesse se peignaient sur mon visage ;
j'errais par les champs, par les prés et les bois, écrasé sous
le poids de ma peine profonde ; mes jours étaient des nuits
d'angoisse et d'appels ; quelquefois pourtant, mes ténèbres
s'éclairaient d'un beau soleil ! Elle m'apparaissait en songe,
et je voyais son sourire idéal, son sourire tout divin !
Nous
étions tous deux au printemps de nos ans. Elle était mon ange
adoré, elle était ma bien-aimée, ma fiancée.
Elle s'envola
vers la rive inconnue, et je restai seul dans la vie, solitaire au
milieu du monde, m'attachant à son souvenir et ne vivant que de
lui. Je la voyais souvent, en imagination, sur son lit tout blanc,
vêtue en fiancée et couverte de fleurs. Il me semblait qu'elle
souriait, que ses traits s'animaient et qu'un éclair, un rayon
des cieux illuminé d'azur venait faire vivre ses yeux placides et
fixes comme les avait laissés la mort en les touchant.
Black, mon
chien fidèle avait joué avec elle. Il aimait à lui dérober son
gant, et tout joyeux il bondissait autour d'elle. Ah ! comme elle
l'aimait, Black !.. ; Je l'avais fait entrer dans la chambre
mortuaire. Il la vit immobile, rigide, glacée. Il l'appela, sauta
autour du lit funèbre, espérant qu'elle prendrait garde à lui ;
il se soulevait pour la caresser encore... Le pauvre chien comprit
qu'elle était morte. Il s'étendit tristement aux pieds de la
couche de ma bien-aimée et il eut des sanglots.
Lorsque tout fut
fini, je partis avec Black qui partageait ma tristesse. Hélas ! rien
ne put me consoler, rien, rien, rien !!! J'aimais mon mal, je
voulais le garder. Pour mieux conserver mon amour, je refusai de
former de nouveaux liens.
Je retournai dans les lieux qui
l'avaient vu naître ; je parcourus les sentiers fleuris où elle
jouait enfant. Ah ! Que de joies disparues !... J'allai avec mon
chien fidèle jusqu'au massif des rosiers où chaque matin je
faisais pour elle une riche moisson. Les rosiers étaient toujours
verts, les roses toujours aussi belles ; elles penchaient leurs têtes
vers moi, semblant m'inviter à les cueillir comme autrefois pour
Elle. Je les regardai tristement et m'éloignai, des sanglots dans
la gorge, des larmes dans les yeux. J'allai m'asseoir dans une
allée de platanes où nous parlions souvent de nos projets de
bonheur et je pleurai.
Tout à coup, Black me quitta et
courut au massif des rosiers. Il revint bientôt après portant des
roses dans sa gueule ensanglantée. Il était joyeux ; il sautait,
gambadait autour de moi, puis il vint poser son trésor sur mes mains
mouillées de larmes. Black avait eu un trait de génie ! Il avait
cru rappeler mon sourire en m'apportant des roses comme il m'en
voyait autrefois offrir à ma bien-aimée.
J'avais voulu
garder mon mal, j'en mourus. Black me resta fidèle : le jour où
je quittai la Terre, il disparut aussi. Il revint bientôt me
retrouver dans les champs d'azur où j'avais rejoint ma belle
fiancée, et nous préparons notre Black à la réincarnation dans un
charmant enfant qui vivra près du massif des rosiers.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
14- Message de l'Au-delà : Les pages du grand livre
L'existence
de chaque être est un livre dont les premières pages ne retracent
que la vie élémentaire de l'âme dans les régions inférieures ;
il relate un lointain incalculable, un lointain incommencé et
infinissable.
Chaque page blanche est préparée avant
d'être couverte, c'est-à-dire vécue sur la Terre. C'est là
l'image de la réincarnation. Ainsi, dans l'espace, l'esprit
arrive, en revoyant ces pages, à vivre de son acquis, de ses
douleurs, de ses joies, de son idéal rêvé et de son devenir
éternel ; il constate aussi ses forces et, se pénétrant de plus en
plus de ses devoirs, il prépare le corps, instrument de progrès,
qui lui servira, à l'âge où l'on est Homme, à mieux remplir
la page nouvelle qu'il doit vivre.
Plus les pages se
remplissent, plus le progrès s'accentue, plus l'être a de
bonheur sans doute ; mais en mesure de l'envergure toujours
croissante de son développement, il souffre davantage d'une faute
légère que ne souffre un être peu avancé d'une faute
grave.
L'étincelle devient flamme. Les actions nobles sont
recherchées avec plus d'enthousiasme ; le principe d'amour qui a
grandi dans l'Homme lui a donné des forces multiples. Il rayonne ;
son influence, ses effluves, pénètrent l'intelligence des masses,
il pèse sur l'esprit des nations. Mais, si la satisfaction est
plus grande, le devoir est plus grand aussi : chaque bonheur coûte
une peine pour être acquis ; tout progrès est une bataille gagnée.
Aussi, que l'Homme songe bien à ce qu'il lui en coûterait d'avoir
écrit sur la page dernière, en caractère indélébile, des choses
qu'il voudrait n'avoir jamais faites ! Qu'il sache que de
l'autre côté, il regarde avec avidité les lignes qu'il a
tracées lui-même. Il lit, il craint, il a peur !
Hommes,
réfléchissez ! Chaque pensée se grave par vos fluides, les fluides
de vos actions elles-mêmes. Vous retrouvant en présence de la
dernière ligne, n'ayez pas à en rougir ni à en pleurer.
Si
l'Homme a mal vécu, lorsque ses cheveux blanchissent par les
années, que son front se courbe vers la terre qui l'attend et que
son esprit, tendant au dégagement, s'éclaire déjà
inconsciemment, il sent que la page sera mauvaise ; il sent au fond
de son âme que l'écriture qui la couvre lui arrachera des larmes
; à ce moment il entend des voix qui le poursuivent et lui disent :
Vois, vois, le mal que tu m'as fait !
L'être, une fois
dégagé, reste longtemps ainsi poursuivi. Il pleure alors, mais il
pleure des larmes de repentir, et ces larmes sont fécondes. Enfin,
il a le courage de consulter le livre de sa vie. S'il peut y
retrouver le récit d'une bonne action, il se dira : puisque j'ai
pu faire le bien, je suis capable de le faire encore.
Alors, une
joie vivifiante le pénétrera, et il s'endormira pour venir sur la
Terre remplir une page nouvelle et pour y vivre le rêve du travail
et du relèvement.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
15- Message de l'Au-delà : Les réflexions d'un charbonnier
Ah
! Ma foi, j'ai risqué l'aventure. Je suis un charbonnier, un dur
à cuire qui n'a pas peur de grand chose. Mon fils m'a dit : «
Tu veux aller te frotter à un monde que tu ne connais pas, où l'on
sait beaucoup ? Toi, tu ne sais rien. » Bah ! J'ai dit, j'vas
aller leur parler tout de même à ces gens-là. Je m'suis donc
incorporé dans l'jeune homme ; j'sais pas comment, par exemple,
mais j'm'y trouve bien. J'suis un peu intimidé tout d'même
; mais d'quoi qu'j'aurais peur ? J'suis un vieux bonhomme,
mais un honnête homme, et ça se sait de loin.
Vous saurez que
j'savais pas lire ; c'est mon fils qui faisait les lettres. Toute
ma vie j'ai coupé des arbres et fait du charbon. J'ai vécu en
paix avec mes voisins ; j'ai élevé six filles et un fils ; j'ai
casé toutes mes filles ; tant qu'à mon fils, il est venu près de
moi. J' n'ai jamais fait de mal à personne, au contraire. Ma
foi, j'vous le dis, j'ai fait tout ce que j'ai pu de bien aux
autres. C'est bien des compliments que j'm'adresse, direz-vous,
mais c'est qu'c'est vrai, et il me semble que j'ai à
attendre quelque chose de bon pour ça ; aussi, j'voudrais bien
savoir quel mérite vous avez de plus qu'moi, vous autres ? ça
m'intrigue. Faudra-t-il que j'revienne apprendre à lire pour
être comme vous ? Ah ! c'est que j'ai la tête dure ! J'rendrais
bien tous les services que j'pourrais, mais pour rendre comme vous
autres des services à des morts, ah ! non, j'saurais pas.
Mon
fils, lui, est instruit. C'est lui qui veut que j'revienne ; ça
n'me va pas du tout à moi. S'il me fallait absolument
r'commencer, j'voudrais revenir comme charbonnier ; avoir
beaucoup d'enfants ; qu'tout ça d'vienne des bonnes gens. Ca
m'ennuie de d'voir r'descendre pour mieux comprendre là-haut.
Y-a-t-il des livres d'école ici ? ou c'est donc pas les mêmes ?
Allons ! Faudra r'venir quoiqu'ça n' m'amuse pas du tout,
car j'suis bien content comme ça. J'vis dans la forêt, j'm'y
promène, j'vois les anciens ; tout ça travaille et fait son
devoir. J'les aide comme j'peux, mais ils n'me voient pas et n'
m'entendent pas non plus ; ça m'fait rire. J'vois grandir les
feuilles, courir la sève, et bien d'autres choses que j'saurais
pas expliquer.
J'aimais bien ma femme, et quand elle est morte,
elle m'est apparue le lendemain. Elle m'a dit comme ça : « Mon
pauvre homme, tu n'tarderas pas à v'nir auprès d'moi. » En
effet, j'ai pas tardé, ni mon fils non plus. C'était l'préféré,
lui, et j'suis bien content qu'il soit avec moi, ici.
Vous
voyez bien que j'suis heureux, mais il paraît que j'arriverai
jamais à voir c'que vous verrez si je n'reviens pas m'instruire.
C'est qu'il ne suffit pas d'être honnête et bon, paraît-il,
il faut avoir beaucoup, beaucoup d'autres choses ; s'il vous
manque quelque point d'la boussole, faut r'venir pour ça. Eh
bien, je viendrai à Paris. J'entrerai au collège, j'passais
d'vant autrefois. Quant à vous autres, m'est avis qu' vous
feriez bien d'en apprendre encore davantage, tant que vous y êtes,
et qu' ça n'serait pas trop. M'est avis aussi qu'avec ça
faut qu' vous soyez bons et honnêtes, sinon gare ! Il vous faudra
r'piquer une tête pour apprendre ça.
J'finis en vous
demandant qu' vous m' souhaitiez bonne chance, comme j' vous en
souhaite une pareillement.
Bien le bonsoir.
Un charbonnier
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
16- Message de l'Au-delà : Les suicidés
Nous
devons mettre sous vos yeux les conséquences terribles de certaines
fautes ; ce sera un enseignement, et les personnes qui liront ces
lignes seront émues de la souffrance que s'attirent ceux qui
veulent se dérober à la peine du progrès. Parlons donc de ces
malheureux ; envisageons la situation qu'ils se créent ; arrêtons
notre pensée sur le temps perdu par eux, car ils devront recommencer
la lutte à laquelle ils ont voulu se soustraire. Pourquoi faut-il
que des égarés tranchent leurs jours et apprennent trop tard ce
qu'il en coûte d'attenter à sa vie !
Pour acquérir toutes
les connaissances, il faut passer par le creuset de la souffrance.
Pourquoi, oui, pourquoi, dans cette longue suite d'existences
nécessaires, y a-t-il toujours des froissements de cœur, des
évènements douloureux et la faiblesse inhérente à l'organisation
terrienne ?
C'est pour acquérir la science de la vie en
appréciant les effets du bien et du mal ; c'est pour que le
progrès cherché triomphe dans l'ordre matériel et moral et
arrive à supprimer la douleur - état des humanités en retard ; -
c'est pour apprendre la sagesse et l'amour.
Je reviens à ceux
qui souffrent. Je cherche la souffrance qui s'aveugle elle-même ;
je cherche des êtres qui vivent inconscients même de leur mal, et
je me dis : que pouvons-nous faire pour eux ? Où trouver le baume
qui adoucisse les blessures de l'âme ?
Mais pour combattre un
mal, il faut le connaître ; il faut savoir l'état dans lequel se
trouvent les êtres après la désincarnation volontaire. Ils sont
dans un grand trouble ; les ténèbres les enveloppent ; mais un
sentiment de sollicitude, l'appel d'un ami les éloignent de leur
cadavre ; cet appel est pour eux comme un chemin qui s'éclaire, et
ils le suivent instinctivement ; c'est le phare de salut dans leur
nuit. Ils suivent ce rayon, et on peut ainsi les amener auprès d'un
médium ; on les voit entrer dans lui, et on essaie de les faire se
reconnaître. Quand on leur envoie des fluides d'amour, des fluides
bienfaisants de consolation et de tendre pitié, on les délivre plus
vite de ce triste cauchemar, de ce sommeil de tourments ; mais on ne
peut faire davantage, et leur tare ne sera effacée que par la
réparation ; nulle puissance ne pourrait faire qu'ils ne
réparassent point.
Puisque tous les êtres sont solidaires, pas
un n'est condamné à une éternelle peine ; et, du reste, nul de
nous ne peut dire que dans ses incarnations antérieures il n'ait
été criminel ou ne se soit suicidé ?
Vincent de Paul
Note.
Cette communication a été provoquée par une scène très
émouvante. Deux suicidés, le mari et la femme, s'étaient
manifestés en donnant des preuves d'identité, nommant la ville où
ils étaient morts, etc. Personne du groupe ne les connaissait ; le
docteur Chazarain seul avait reçu la nouvelle de ce double suicide ;
après la séance, il nous lut la lettre qui l'en instruisait.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
17- Message de l'Au-delà : Désincarné conscient - Ses conseils
Je
suis mort, je le sais. J'ai vu de quelle manière les désincarnés
se servent du médium pour parler à ceux qui sont sur la Terre. J'ai
vu cela lorsque je sentais le besoin de me faire entendre encore et
je ne pouvais y parvenir. Je suis venu ici, et, avant tout, je vous
remercie de votre hospitalité. Il restera toujours dans mon cœur le
sentiment de reconnaissance que l'on doit pour tout service
rendu.
J'ai quitté la Terre dans d'affreuses souffrances. Né
catholique, ayant professé le catholicisme toute ma vie, j'ai cru
croire ; j'ai fait profession publique de croire, mais mes opinions
religieuses n'étaient pas réfléchies, et l'instant du passage
du temps à l'éternité fut pénible ! Je me tordais dans une
agonie épouvantable ; rien ne me consolait parce que je sentais que
les paroles prononcées à mon chevet ne s'appuyaient que sur des
fictions et ne répondaient plus à mon aspiration. Je suis resté
bien longtemps errant dans l'espace, cherchant une lumière, celle
de la Vérité. Vous qui êtes encore sur la Terre, sachez-le, celui
qui a la foi mystique, aveugle, en rentrant dans l'espace, reste
aveugle.
La science d'extra terre s'appuie sur des faits
réels, palpables et naturels, tout surnaturels qu'ils paraissent ;
ceux qui les ont vus en gardent un souvenir ineffaçable ; cette
preuve de la vie de l'Au-delà ne les quitte point ; ils veulent
sans cesse revenir au foyer où ils ont trouvé la certitude d'une
autre vie, certitude dont tous les Hommes ont le germe en eux et qui
ne s'éteint jamais, quoi que le plus souvent ils ne comprennent
pas ce qu'elle est, d'où elle naît, à quoi elle tend, où elle
les conduit.
Je n'avais pas vos idées, et, tout en
reconnaissant qu'il me faut les adopter, puisque pour vous parler
je m'incarne dans le médium, je ne conseillerai pas d'instruire
indifféremment tous ceux qui en sont éloignés, de les partager,
car si, avec un zèle maladroit, on cherchait à faire des prosélytes
partout et, quand même on passerait pour mystique, pour fou, on
s'attirerait bien des tourments moraux en disant trop tôt ce qu'on
sait sur l'existence extra terrienne. Les animistes instruits ne
sont encore qu'un contre cent ; je ne puis assez leur conseiller la
prudence. Je désire que l'humanité épouse les convictions qui
vous rendent forts, vous font surmonter tant d'obstacles, et pour
cela je voudrais que les études psychiques fussent graduées et
raisonnées.
Il ne devrait pas y avoir d'obsédés parmi ceux
qui connaissent la science d'extra terre ; s'il y en a, c'est
surtout parce que l'instruction de ces obsédés n'a pas été
faite comme elle aurait dû l'être. Vous avez tant à faire ! Tant
de sacrifices d'amour-propre à accomplir avant que la science
psychique puisse régénérer l'humanité ! Soyez circonspects : Ne
vous hâtez pas d'éclairer indistinctement tous ceux qui vous
approchent ; vous les empêcheriez de comprendre ce qui ne doit leur
être enseigné que peu à peu : quand on fait prendre aux enfants
une nourriture trop substantielle, on les tue. Il en est aussi qui ne
comprendront jamais ; ceux qui ne seront pas assez avancés pour
suivre la voie de la charité universelle. Vous trouverez aussi des
railleurs qui se refuseront à admettre une vérité gênante pour
leur manière de vivre, d'autres se croiront seuls possesseurs de
la Vérité. Laissez-les, ils graviteront, le progrès est
inévitable. Il faut sentir la souffrance de tous les êtres pour en
avoir la pitié ; sentir la souffrance des autres, c'est aimer.
Ah
! vous vous récriez contre la souffrance ! Vous avez tort, tous !
C'est la souffrance qui fait naître l'amour ; vous n'avez pas
aimé si vous n'avez pas souffert. Si vous avez le grand amour
fraternel, humanitaire, c'est que vous avez souffert mille fois
dans diverses classes de l'humanité, c'est que vous avez
souffert mille fois pour la liberté de l'âme.
Julien
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
18- Message de l'Au-delà : Vie et matière
Ce
corps est plus ou moins dense, plus ou moins beau, plus ou moins
éclairé par lui-même, et plus ou moins rayonnant selon le degré
d'avancement de celui qui l'habite.
Ce qui dans l'univers a
le plus de compréhension, c'est l'être quintessencié qu'on
appelle l'esprit ou l'âme. De toutes les choses qui suivent un
mouvement en spirale que je nommerai mouvement de progrès, ce sont
celles qui ont le plus travaillé, qui se sont projetées dans les
plus forts mouvements, qui se sont frottées à mille éléments
divers, ce sont ces parties, dis-je, qui conservent le plus
l'impression augmentant leurs connaissances. L'être très élevé
dans la hiérarchie infinie est lui-même matière, mais matière
impalpable, imparticulée. A force de travail, cette matière devient
un rayonnement, une lumière. Voilà ce que l'on appelle la
fatalité du progrès. Mais, lorsque cet être subtil traverse en
action, l'action est pour lui comme la pensée, toutes les
incarnations qu'il a eues sur les divers mondes, il s'identifie
de nouveau aux principes matériels des milieux dans lesquels il a
vécu. Aussi lorsqu'une grande Intelligence redescend vers la Terre
qu'elle a quittée depuis bien longtemps, le fluide terrien qu'elle
a connu, revient sur son périsprit ; c'est ainsi qu'elle peut
s'identifier à tout ce qui touche à la Terre, à la vie des
Terriens, à leurs luttes, à leurs souffrances, à leurs joies et à
leurs espérances. De même que dans votre monde vous ne pouvez vous
défendre des influences physiques, atmosphériques, de même les
Intelligences qui reviennent vers la Terre ressentent ce que vous
ressentez, car les lois d'harmonie universelles ne peuvent être
éludées par personne. Les sidériens ont cependant le grand acquis
du passé, mais cet acquis reste tout à fait en eux-mêmes ; au
point de vue terrestre, cet acquis est voilé, parce que
l'Intelligence, pour redescendre dans les fluides de ce monde, doit
remettre l'enveloppe sur le périsprit. Dans l'espace, les
Intelligences brillent, mais les fluides épais de ce globe,
lorsqu'elles s'en rapprochent, ne leur permettent pas d'étendre
leur rayonnement ; ce rayonnement se concentre dans leur âme, dans
leur être intime.
Pour pouvoir se communiquer de différentes
manières, il faut que les supra terriens s'identifient avec les
fluides des médiums ; pour parler non seulement à votre cœur, mais
à votre pensée, il est nécessaire qu'ils deviennent presque
Terriens, qu'ils reprennent leur forme d'autrefois ; les
entretiens avec vous ne seraient pas possibles autrement. Pour se
communiquer, les extra terriens ne peuvent être comme des corps
isolés au milieu de vos fluides, puisque les fluides humains sont
leur moyen de transmission.
La robe périspritale des
Intelligences de l'espace semble tissée des rayons du soleil,
comme on vous l'a dit par métaphore. Dans le plus grand nombre de
cas, les sidériens, de quelque monde qu'ils viennent, ont gardé
la couleur blanche. A l'aide des rayonnements de cette enveloppe,
ils voient ; la lumière que leur pensée projette éclaire l'endroit
où ils désirent se transporter, et par un effet qui peut paraître
incompréhensible, ils arrivent instantanément à l'endroit voulu,
malgré des distances incommensurables. Dans leurs apparitions ou
leurs matérialisations, les extra terriens vous présentent des
visages que vous connaissez ; ils paraissent dans les incarnations où
vous les appelez. Mais pourquoi, demanderez-vous, ne viennent-ils pas
avec le type qui résume toutes les incarnations, ce type formidable,
merveilleux de beauté, des êtres avancés ? C'est que le type des
Intelligences élevées est fait spécialement pour les régions
qu'elles habitent. Cependant les êtres moins avancés peuvent voir
leur lumière et entendre leurs appels incessants au travail du
progrès.
Lorsque vous quitterez ce monde, vous rassemblerez vos
souvenirs et vous retrouverez en même temps l'acquis de vos
existences. Cela vous donnera des ailes pour vous élever. Par cet
acquis du passé, vous formerez votre type supra terrien, non encore
définitif, car rien, rien dans l'univers ne peut s'arrêter dans
le perfectionnement : s'arrêter ce serait arrêter le
pouvoir-être.
Votre type sidéral se métamorphosera
graduellement avec votre progrès toujours croissant. Mais il sera
matière, toujours matière, même pour l'Intelligence extrêmement
développée.
Eliam
Note. Dans l'espace, les âmes
élevées se trouvent en plein épanouissement de leurs facultés
acquises par un grand nombre d'incarnations ; cela a été dit
souvent. Mais, ne pouvant se présenter que dans une incarnation à
la fois, elles n'apportent que la personnalité de cette
incarnation modifiée plus ou moins par le reflet de leur séjour
dans des régions supérieures à la Terre.
(Le docteur Chazarain
avait posé cette question : « On nous dit que le sidérien qui
revient à la Terre doit s'identifier les principes terriens ;
mais, si un extra terrien qui est à côté de nous veut se
transporter dans la planète Mars, par exemple, y envoie-t-il un
simple rayonnement, ou peut-il s'y transporter réellement ? »)
Si
l'atmosphère fluidique particulière à cette planète est en
harmonie avec ses fluides à lui, l'extra terrien pourra s'y
transporter effectivement, sinon il devra se tenir à distance ; à
moins de faire un stage de pénétration, mais ce n'est pas le cas
présumé par la question. Les habitants de l'espace se tiennent
ordinairement dans les couches fluidiques en rapport avec leur degré
de développement. Il y en a qui ne peuvent guère s'éloigner de
leur planète ; d'autres préfèrent les vastes régions de
l'espace. Mettez un Homme dans un endroit où l'air est trop
rare, il ne peut y rester sans mourir ; l'extra terrien, qui ne
peut mourir, est tellement mal à l'aise dans une atmosphère trop
basse ou trop élevée pour lui, suivant la qualité des fluides,
qu'il retourne immédiatement dans l'atmosphère qui lui
convient.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
19- Message de l'Au-delà : Ce qu'on fait de l'autre côté
J'éprouve
quelque difficulté à me manifester ; les organes de la digestion du
corps que j'occupe sont encore en fonction...
Je suppose que
vous arriviez dans mon pays et que, rencontrant un individu qui est
chez vous un portefaix, vous lui demandiez : Que faites-vous pour
vivre ? Il vous répondrait : - Je porte des fardeaux pour gagner
le pain de ma famille.
Vous avancez dans la rue, et vous
rencontrez plus loin un marchand. Si vous lui posez la même
question, il vous dira : - Je trafique des denrées pour
m'enrichir.
Plus loin encore, vous rencontrez un prince ;
celui-ci pourra vous dire : - Je passe ma vie dans l'oisiveté et
les plaisirs.
Il en est de-même pour ceux de l'autre monde.
Vous leur demandez : Que faites-vous ? Eh bien ! Quoi que leurs
occupations ne soient pas matérielles, comparativement à celles des
Hommes de la Terre, l'un vous dira : - Moi, je porte le fardeau
de mes crimes, et je suis toujours à chercher à en gagner le
pardon.
L'autre vous dira : - Moi, j'ai acquis quelque chose
pour mon bien et pour ceux qui ne savent pas, afin de m'élever
encore.
Un troisième vous dira : - Moi j'ai passé sur la
Terre une vie de plaisirs, d'oisiveté, que je cherche encore à
prolonger dans cette vie-ci. C'est-à-dire que celui-là ne cherche
ni son bien personnel ni celui de son frère, mais qu'il reste dans
une espèce d'anéantissement moral dont il ne sera tiré qu'avec
peine.
Un autre vous dira : - Je cherche la vérité.
Je ne
m'étonne pas que sur cette question vous ayez souvent reçu des
réponses vagues. Il y a autant de genres de vie que d'êtres
différents ; il y a aussi certaines choses que nous ne pouvons vous
expliquer parce que vos sens trop obtus ne les saisiraient pas ; de
même que, si vous disiez à un indigène d'un pays très chaud que
dans votre pays l'eau peut supporter un éléphant, il ne le
comprendrait pas ; cependant cela est, puisque l'eau ici peut
devenir solide. Celui qui vit où il n'y a pas de glace ne pourrait
vous entendre ; de même que vous ne comprenez pas quand nous vous
disons que pour nous la matière n'est pas solide ; cependant vous
nous croyez parce que nous vous en donnons souvent des preuves.
Il
y a des êtres, qui comme moi, ont pour mission d'enseigner.
Enseigner, entendons-nous bien sur ce mot. Je ne veux pas dire que
vous devez prendre à la lettre tout ce que je vous dis ; comme vous,
je puis me tromper ; mais vous avez le sens commun pour peser mes
paroles.
Dans l'autre monde, la vie n'est pas comparable à la
vie terrienne : cela pour une raison fort simple : c'est qu'ici
vous êtes obligés de penser à votre corps d'abord, à votre âme
ensuite, tandis que là-bas, vous n'avez pas le corps terrestre
réclamant des soins presque incessants.
En résumé, dans
l'espace, la vie est basée sur la dernière incarnation, selon le
plus ou moins de progrès que l'on y a fait.
Le fakir
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
20- Message de l'Au-delà : Une vie dans l'Au-delà parfois très semblable à la nôtre
Les
désincarnés qui après leur départ de ce monde n'ont pas assez
d'expérience, de savoir, pour reconnaître immédiatement leur
situation, restent d'abord dans leur famille. Ne se rendant pas
compte de leur nouvel état, ils parlent à leurs parents, à leurs
amis, comme s'ils étaient incarnés ; n'étant ni vus ni
écoutés, ils s'en vont, l'âme triste. Ils finissent cependant
par prendre leur parti de ce qu'ils croient être de
l'indifférence, et, n'évoquant plus l'affection de la
famille, ils abandonnent les lieux où ils ont passé leur dernière
existence ; ils se rappellent leurs aptitudes spéciales, et
momentanément le goût seul de leurs travaux leur revient, plus vif,
plus puissant. Si un Homme a été simple artisan ou laboureur, il va
à l'atelier ou aux champs ; dans l'arbuste il étudie l'éclosion
de la fleur, la formation du fruit. S'il a été statuaire,
peintre, artiste enfin, il est entraîné vers ceux qui cultivent le
même art. S'il a aimé la musique, il en jouit encore, mais il
l'entend autrement que les Terriens : les vibrations lui arrivent
adoucies, tamisées par les fluides ; pour lui, ces vibrations sont
d'une douceur exquise ; il croit entendre les accents de l'âme
qui l'appelle, et il tombe alors dans des extases inconnues sur la
Terre.
Les désincarnés de telle ou telle catégorie vont plus
facilement auprès de tel ou tel médium qui a leurs sympathies,
leurs aptitudes, leurs goûts. C'est ainsi que chaque cercle attire
les invisibles en harmonie avec les idées qui y prédominent.
Si
les disparus ont aimé les fêtes bruyantes, les nuits de plaisir,
s'ils ont passé le meilleur de leur temps de vie dans les
divertissements mondains, ils courront encore des fêtes en attendant
le jour, ou plutôt le moment où ils s'apercevront de leur erreur.
Ces ex-mondains n'auront, jusqu'à leur réveil, d'autres
jouissances que les satisfactions matérielles, les bonheurs de ce
monde, pâles reproductions, ébauches informes des joies, des
bonheurs que l'univers étale aux yeux de ceux qui peuvent voir,
connaître, savoir. Ces êtres attardés se retrouvent de l'autre
côté de la vie dans un état relativement semblable à celui qui
existait pour eux avant leur désincarnation ; ils sont encore soumis
à certaines lois de la Terre ; voilà pourquoi ils peuvent humer les
mets qui sont sur votre table, mais, n'ayant plus un corps aussi
dense que le vôtre, ils ne savourent, vous disent-ils, que le fumet
de vos aliments ; c'est-à-dire qu'ils se nourrissent des fluides
qui s'en échappent ; ils y trouvent les mêmes principes qu'ils
y trouvaient dans leur vie terrienne.
La vie extra terrestre est,
pour beaucoup de désincarnés, très semblable à la
vôtre.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
21- Message de l'Au-delà : De l'alimentation fluidique
L'être,
arrivé à l'humanité, en se désincarnant pour les premières
fois d'un corps d'Homme, demeure auprès de ses proches ; il vit
de leur vie, au milieu d'eux, et se reprend à faire les mêmes
choses que pendant son incarnation. Il ne connaît pas les hauteurs
de la vie intellectuelle ; il ne pressent pas encore les merveilles
de l'espace ; bien que désincarné, il ne connaît que la vie
corporelle. Tout imprégné des émanations terrestres, il ressent
les besoins des incarnés, il garde les mêmes passions, il suit les
mêmes erreurs que jadis. S'il y a autour de lui des êtres plus
avancés, il ne peut que les entrevoir ; s'il les entend, il n'a
pas envie de les suivre, rien ne l'y porte. Il est comme un Homme
ignorant qui voit un grand savant, n'écoute point ses paroles et
n'a nul désir de devenir savant lui-même. Ce désincarné ne
quitte guère sa famille, ses amis, et, si l'on dit souvent que le
petit-fils ressemble au grand-père, c'est que le petit-fils est
peut-être le grand-père réincarné. Ces cas se rencontrent si
fréquemment que, dans la famille terrienne, les mêmes âmes, se
prêtant un mutuel secours, un mutuel appui, arrivent à former la
famille spirituelle dont les liens deviennent éternels. Tout se lie
par les mêmes lois, par les mêmes harmonies ; le progrès des êtres
se fait graduellement par les réincarnations, et tous les êtres
dans le travail de leur ascension ont pour objectif d'atteindre la
perfection du type humain de leur planète.
Lorsque le désincarné,
saturé de fluides terrestres, reste sous le toit où il a vécu
pendant sa dernière incarnation, son périsprit, qui est presque
chair, qui a un mouvement moléculaire, a besoin d'être nourri.
Comment vivent ces désincarnés ? Ils sont souvent autour de votre
table, et, s'ils ne peuvent prendre leur part des mets, ils en
recueillent les émanations ; leur périsprit s'en nourrit. Les
parfums des fleurs , les douces senteurs des prés, des champs, les
alimentent aussi, tandis que votre corps matériel ressent à peine
l'influence de ces parfums. De là, vous le voyez, la grande
différence de susceptibilité des deux corps ; c'est peu de chose
pour vous et c'est bien fugitif, le parfum d'une fleur ! Cette
fleur produit pourtant assez de substance pour entretenir une force
vitale dans le périsprit de celui qui est encore attaché à la
Terre.
Elevons-nous ; suivons dans leur course, qui peut paraître
imaginaire, ces êtres dont le vol à travers l'immensité est
rapide comme la pensée. Oh ! ce n'est pas assez que d'avoir
supposé des ailes aux habitants de l'espace, car les ailes
n'iraient pas assez vite, puisque les sidériens se trouvent
instantanément où ils veulent être ; ils se transportent avec une
rapidité si étonnante que toutes vos conceptions ne pourraient vous
en donner une idée.
De quoi vivent-ils, ceux-là ?
Toutes les
planètes sont environnées d'un fluide particulier qui devient de
plus en plus dense aux environs immédiats du globe ; ce fluide
soutient cette planète, entretient sa vie ; mais les fluides du
grand espace sont d'une composition autre que ceux qui entourent
les mondes ; ces fluides portent en eux le principe de vie des êtres
qui les parcourent. Dans l'immensité, le corps astral s'alimente
en prenant par aspiration ce qui lui est nécessaire pour conserver
en lui la force matérielle, car il n'y a pas d'esprit sans
corps, d'âme sans enveloppe, et l'intelligence garde dans son
grand avancement la forme la plus belle des êtres de sa
planète.
Quand les âmes d'amour viennent à vous pour vous
aider ou vous instruire, elles sont obligées de s'assimiler les
fluides grossiers de cette planète. On ne peut assez reconnaître un
semblable dévouement.
Liana
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
22- Message de l'Au-delà : De la réunion dans l'espace
La
réunion désirée par deux êtres ne se fait pas toujours
immédiatement après la mort de la Terre. Le degré d'avancement
n'étant pas toujours le même, l'un des deux incarnés a
quelquefois des moyens que l'autre est loin de posséder. La vision
de l'un peut être plus étendue, tandis que l'autre peut n'avoir
que des perceptions très limitées, des facultés très bornées, et
peut même ne pas voir celui qu'il désire retrouver alors qu'il
est auprès de lui. Mais cela n'est que temporaire.
Puisque nous
sommes nous-mêmes les agents de notre progrès, de notre avancement,
que celui qui est trop matériel travaille à se spiritualiser. On le
peut. Il faut pour cela de la volonté, du courage, de la
persévérance ; il faut lutter contre les tendances charnelles aussi
longtemps qu'elles sont prédominantes.
Il arrive aussi que le
revoir désiré par l'un ne l'est pas par l'autre. En ce cas,
c'est l'être le plus élevé dans l'ordre intellectuel et
moral qui voit son désir réalisé, parce qu'il lui est possible
de faire ce que l'autre ne peut : par exemple se dérober.
X
Note.
Si un habitant de l'espace veut se faire voir à un désincarné
beaucoup moins avancé que lui, il lui faudra le secours d'un
incarné, d'un médium spécial, pour puiser en lui la matière
visible à l'être encore trop terrestre pour apercevoir une
essence plus subtile ; il fait un emprunt de la matière terrienne
dont il se revêt pour se rendre visible au moins au désincarné.
C'est un des phénomènes de matérialisation.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
23- Message de l'Au-delà : N'exigez rien de ceux qui sont incarnés médianimiquement ou matérialisés.
Quand
des êtres de l'espace se manifestent, soit par incarnation, soit
par apparition, matérialisation ou tout autre phénomène, dans la
lumière ou dans l'obscurité, ne leur demandez jamais rien. Ils
vous donnent tout ce qu'ils peuvent ; contentez-vous de ce qui se
produit. Faites-en votre profit. Votre volonté envoie au médium des
fluides contraires qui changent le courant établi pour obtenir une
manifestation. Il peut arriver que les extra terriens faiblissent
devant cette volonté et, voulant vous satisfaire, surmènent le
médium dont ils brisent les facultés médianimiques et lui font
perdre ses forces physiques au point de cracher le sang après les
séances. Il se peut que la médiumnité revienne ; cela est plus
difficile pour les forces physiques.
Quand vous entrez en séance,
nous avons déjà fait des préparatifs au point de vue des
phénomènes à produire ; ne vous déconcertez donc pas. Nous
faisons tout notre possible, faites pour le médium et pour nous ce
que nous faisons pour vous.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
24- Message de l'Au-delà : Les désincarnés dévots
Que
deviennent les êtres qui se sont nourris de fiction et n'ont vécu
que suivant des principes s'éloignant des lois naturelles ?
Ces
désincarnés, les désincarnés dévots entre autres, sont à
plaindre. Pour gagner une place dans la « béatitude éternelle »,
ils se sont traînés, durant leur vie, sur les dalles du temple, le
front courbé, l'âme perdue en prières ; ils se sont même
retirés de la société, du commerce des humains. Une fois
désincarnés, ils ne voient ni le paradis espéré, ni l'enfer
tant redouté, ni même les flammes du purgatoire. Pour être
introduits dans l'assemblée céleste, ils appellent les saints à
leur secours ; rien ne leur répond. Comment dépeindre leur
étonnement ! Au lieu de se sentir pousser des ailes pour voler dans
l'espace, ils se voient toujours dans les fluides de la Terre, et,
en apparence, dans le corps qu'ils avaient précédemment. Ils
courent affolés dans les habitations, les campagnes ; ils font
parfois entendre des gémissements ; ils demandent encore des
prières, croyant encore à leur efficacité. Ils arrivent dans un
monde nouveau pour eux, absolument inexpérimentés ; ils s'étaient
imaginé un paradis qu'on peut acheter à l'église : imbus de
cette idée et ne trouvant pas le Ciel promis, ils se croient perdus,
tout leur manque à la fois. Dans les campagnes, les bergers souvent
sont médiums et entendent les plaintes de ces pauvres abusés ; ces
plaintes glacent d'effroi ceux-là mêmes qui ont servi à
matérialiser les vibrations de la voix qu'ils entendent.
Les
désincarnés de cette sorte sont en nombre infini. Ils restent
pendant des siècles tournant toujours dans le même cercle, nourris,
à chacune de leurs réincarnations, des mêmes fictions : leur
avancement est excessivement lent. Lorsqu'ils peuvent se réincarner
dans d'autres contrées où les coutumes et les religions ne sont
pas les mêmes, ils commencent, en revenant de l'autre côté, à
établir des comparaisons, à reconnaître que leur Dieu qu'ils ont
autrefois adoré comme le seul vrai, diffère de celui auquel on les
a plus récemment obligés à croire. Ainsi ils sortent peu à peu de
leur aveuglement, et pesant, raisonnant leurs diverses incarnations,
ils voient combien la Force-Amour qui fait vivre l'univers à été
méconnue par les religions. De ce moment, ils sont sauvés ! Ils
deviennent les amis dévoués, les mentors de ceux qui se
fourvoient.
Il faut semer les enseignements sur la survivance
jusqu'aux confins les plus reculés de la Terre, on le doit à la
cause de la vérité ; ils seront une semence féconde, ils
déchireront le voile qui couvre tant d'intelligences. Profitons de
l'heure, puisque l'heure est venue ; travaillons à ce que
l'humanité grandisse, pour qu'il y ait moins de pauvres êtres
qui souffrent de ne point voir la lumière, de ne point connaître
l'amour, et pour qu'enfin il y ait moins d'arriérés qui
restent attachés aux humains, sans autre but, souvent, que de les
entretenir dans le mal qu'ils endurent eux-mêmes.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
25- Les supra terriens pendant les cataclysmes
Une
merveilleuse conséquence de la lumière de pensée fait que la
révélation a pu se produire à nouveau sur le monde et s'y
épanouir aux grands rayons du soleil de progrès. Par la propagation
de la science d'Outre-Tombe, les évoqués ont plus de force pour
descendre sur la Terre, pour s'harmoniser avec les fluides humains,
et par conséquent pour devenir utiles aux Terriens.
Parmi les
désincarnés qui restent dans les fluides de la Terre, beaucoup sont
contraires à la liberté des recherches sur l'animisme. Ils sont
nos antagonistes aussi, à nous qui jetons l'idée-lumière de
l'affranchissement des préjugés, de l'émancipation des
superstitions religieuses. A cause de cela, nous serions fort
entravés par nos adversaires extra terriens et nous aurions bien
moins de force pour leur résister si, pour nous rendre plus
rayonnants, notre dévouement n'appelait celui de psychistes
avancés. Chaque fois que nous tirons une âme de l'égarement ou
du trouble, nous acquérons une nouvelle force. Quelque intelligents
que soient certains extra terriens réfractaires au progrès
humanitaire, ils ne peuvent, en quelques circonstances, être aussi
puissants que nous. Dans les grands cataclysmes, par exemple, s'il
y a des Hommes vigoureux et braves, moralement surtout, qui
affrontent tous les dangers, électrisés qu'ils sont par
l'instinct de dévouement à leurs frères, il en est ainsi de nous
qui, dans ces moments terrifiants, sauvons de l'angoisse horrible
les malheureux qui ont succombé, soit par l'eau, soit par le feu
ou par l'un de ces chocs qui séparent violemment l'esprit de son
corps terrestre. Ah ! c'est à ces heures tout particulièrement
solennelles que l'habitude de communiquer avec les humains nous
donne la puissance d'attirer à nous ces périsprits auxquels sont
attachés encore des fluides terriens, de les emporter pour les
éloigner d'un spectacle épouvantable, pour leur voiler mille
tortures, et enfin , pour les faire se reconnaître. Nous faisons
œuvre de sauveteurs ; nous sommes de ces grands courageux, car dans
l'atmosphère de la Terre nous prenons comme une incarnation
partielle, et alors nous pouvons encore souffrir physiquement.
Parmi
les malheureux qui ont trouvé la mort dans un terrible incendie, par
exemple, il en est qui voient toujours le feu qui va les dévorer, et
se voient toujours s'en défendre sans pouvoir mourir de la flamme
qui les brûle ou de la fumée qui les étouffe, car leur périsprit
éprouve ces sensations. Ayant des rapports fréquents avec les
Terriens, nous pouvons plus facilement porter secours à ces êtres
et les emporter pour les faire reposer loin de la vision affreuse du
sinistre. Dans ce moment, les esprits arriérés, ceux qui combattent
les idées de progrès, nous voient plus puissants qu'eux ; ils
voient aussi notre affranchissement moral ; ils comprennent ce dont
ils ne se doutaient pas.
Tout sert au progrès. Si un effroyable
cataclysme jette l'épouvante par le monde, c'est un
avertissement en même temps qu'un enseignement pour beaucoup de
désincarnés et d'incarnés. En nous voyant secourir les autres,
en nous voyant si forts, des milliers d'habitants de l'espace,
attirés par le spectacle d'évènements si cruels, sont venus à
nous, ont allié leurs forces aux nôtres, et à ces nouveaux
néophytes nous avons pu confier ceux que nous avions sauvés ; nous
les leur avons donné à garder pendant que nous retournions au lieu
du sinistre.
Quelle leçon à tirer de ces cataclysmes qui
plongent les humains dans le deuil et la consternation ! On rit
d'abord des inventions que les grands amis de l'espace prennent
la peine d'inspirer aux chercheurs ; ces amis infatigables voient
souvent leurs efforts annihilés par la mauvaise volonté de ceux qui
auraient dû en profiter. L'intervention des supra terriens dans
les choses de la Terre devient au contraire bien puissante quand, par
votre appel, vous ajoutez vos forces fluidiques aux nôtres.
Les
forces des éléments vivants qui luttent incessamment contre vous,
comme vous luttez contre eux pour les assouplir, triomphent souvent,
soit par le manque d'efforts des Hommes, soit par leur
négligence.
Dans certaines planètes, il y a des Hommes qui vous
ressemblent ; le progrès y est plus étendu pourtant ! On y lutte
comme chez vous, mais les Hommes y sont déjà tellement avancés
que, si l'un d'eux a reçu une étincelle géniale, a trouvé
quelque chose enfin, aussitôt les populations entières l'aident
par tous les moyens à produire l'effet de sa conception ou de
l'intuition qu'il a eue. De grandes assemblées se forment ; on
discute ; et le plus petit progrès est immédiatement appliqué
partout ; les lois sont telles que, si on trouve une amélioration
quelconque et qu'elle soit jugée d'utilité publique, personne
n'a le droit de continuer une routine dangereuse pour la
société.
Sur cette Terre, au contraire, pour l'Homme qui
invente quelque chose, que d'abandons, de déceptions, de tortures
! Ah ! si tous ceux qui ont souffert, tant souffert, n'eussent été
aidés par nous, vous seriez encore dans la barbarie ! Le progrès a
été si lent sur cette planète que les supra terriens ont fait
beaucoup plus pour cette humanité que pour celles des planètes
similaires. L'Homme doit se pénétrer de la nécessité du progrès
pour se préserver de tant de calamités qu'il pourrait éviter et
qui ralentissent sa marche.
O ! Hommes, que vos inspirations se
réalisent le plus tôt possible ! Profitez de ce que nous vous
donnons, afin que les maux diminuent ainsi que le nombre des
réincarnations, car c'est du temps perdu et ce sont des
souffrances inutilement renouvelées.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
26- Message de l'Au-delà : Ressemblance entre la vie terrienne et la vie sidérale
L'Homme
a trois existences sur la Terre ; la vie publique, la vie privée et
la vie intime.
La vie publique appartient aux occupations
matérielles ; la vie privée à la famille ; la vie intime est celle
de l'être vivant seul avec sa conscience.
Si dans sa vie
publique l'Homme fait tache à l'honneur, sa vie privée en
reçoit un contrecoup. Un voile sombre couvre son esprit ; la paix
dans la famille, le bonheur sont ébranlés, et, dans la vie intime,
la conscience qui ne trompe pas se réveille et crie bien haut.
Dans
ce siècle où le scepticisme fait école, où l'on ne croit qu'aux
choses prouvées, où l'on fait table rase de toute croyance en la
vie future, la plupart des êtres qui dévient de la voie du devoir
ne cherchent qu'à éviter la rigueur des lois ; mais pouvez-vous
supposer que dans la vie privée, la vie intime, ils soient heureux
et reposent tranquillement à la fin de la journée en se disant : «
J'ai employé mon temps d'une manière satisfaisante pour le
repos de ma conscience ? » L'Homme qui forfait à l'honneur
sent, en regardant ses enfants, se refléter en lui l'image de leur
candeur. Leur regard le gêne, le trouble. S'il a employé des
richesses mal acquises à leur éducation, il craint que son
influence ne leur soit funeste ; il sent qu'il jette un germe
pernicieux devant des êtres innocents qui ne savent pas rougir
encore. Il y a des heures où l'Homme qui a une action mauvaise à
se reprocher se courbe devant les révoltes de sa conscience ; il y a
là dans son cœur quelque chose qu'il voudrait, mais qu'il ne
peut arracher, comme un levain qui fermente et le fatigue, une
influence qui l'obsède ; et, quoi qu'il se dise que la vie est
courte et doit être bonne, il souffre ; en vieillissant, il souffre
davantage encore. A son heure dernière, il appelle à lui tous les
secours imaginables, même ceux de la religion ; il donne à
l'Eglise, il donne aux pauvres pour qu'ils prient pour lui, mais
il souffre quand même, et il souffre encore en se réveillant dans
la vie de l'Au-delà.
La vie des habitants de l'espace
ressemble à la vôtre. Les supra terriens ont la vie de famille ;
ils vivent en société comme vous ; ils se dévouent les uns pour
les autres ; ils s'harmonisent selon leur progrès ; chacun apporte
ses lumières, et ceux qui sont avancés travaillent ensemble au bien
des humanités sidérales et planétaires.
Dans l'espace, il y a
réellement la famille de l'éternité ; il y a la vie privée.
Comme sur la Terre, il y a des moments de labeur, comme aussi des
moments bien doux où l'on se repose même du bien qu'on a fait,
car il y a des désincarnés qui peinent plus les uns que les autres.
Il en est qui s'attachent davantage à sauver les arriérés ; il
en est dont le dévouement est de toutes les heures et de tous les
instants ; mais, après ces moments de combat, après une mission
remplie, les âmes se tendent la main et vivent plus près les unes
des autres dans l'amour qui existe partout entre les êtres, soit
de la Terre, soit de l'espace, soit des autres mondes.
La vie
intime existe également pour les habitants de l'espace, car ils ne
se confondent pas entre eux. Ils ont passé séparément par
différentes formes pour s'élever, et les mondes matériels qui
ont servi à leur progrès n'ayant pas tous été du même genre,
l'avancement de chaque être ne s'est pas fait de la même
manière ; pour se réunir après de longs et pénibles travaux, tous
les êtres n'ont pas suivi la même route ; ils n'ont pas été
la même plante, la même fleur ; ils n'ont pas été piqués par
les mêmes épines, et tous n'ont pas vu les mêmes beautés ;
mais, en se retrouvant dans l'Au-delà, ils forment une harmonie
d'ensemble ; les divers sentiments, les diverses visions, les
divers acquis se réunissent, et chaque Intelligence apporte aux
autres ce qu'elle a appris.
Il y a des paysages charmants dans
l'espace ; il y a des berceaux fleuris où les êtres se retirent à
deux. Il est aussi des instants où ils sont seuls, et comme la
perfection absolue est inaccessible, les Intelligences même très
élevées, rentrant dans leur for intérieur, sont loin de se trouver
impeccables : plus l'esprit est développé, plus il voit qu'il
est perfectible. L'habitant de l'espace peut commettre des fautes
; il peut se distraire d'une mission, abandonner un protégé et le
laisser succomber sous une mauvaise influence dont il aurait pu
l'éloigner ; il peut blesser l'intelligence chaste d'un autre
être. Dans la vie intime, il y a la vie cachée, la vie de vous-même
avec vous-même et dans laquelle aucun de vos frères ne peut entrer.
Eh bien, dans l'espace, et à tous les degrés d'élévation, les
êtres ont leur vie intime sur laquelle un voile est jeté pour ceux
qui ne leur sont pas supérieurs.
Quelle que soit la supériorité
du sidérien, il voit toujours des êtres qui lui sont supérieurs,
et éternellement ainsi. L'Intelligence dont la vision est grande
perçoit au-dessus d'elle des choses dont l'observation des êtres
de même valeur qu'elle ne lui donnerait pas idée. Elle voit aussi
dans tous ceux qui lui sont inférieurs les imperfections qu'elle
n'a plus. Tout se touche, s'enchaîne partout, et ce que vous
voyez en vous-mêmes, vous arriverez à le voir dans les habitants de
l'Au-delà .
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
27- Message de l'Au-delà : Famille spirituellle et famille de la Terre
La
famille de la Terre n'est pas toujours la même que la famille
spirituelle. Nous quittons quelquefois ceux que nous aimons dans
l'espace pour venir nous incarner dans une famille qui nous est
étrangère, et où, peut-être, nous ne trouverons pas la sympathie
dont nous nous sentons le besoin, car les liens de la famille de
l'espace sont faits d'amour. Je ne parle pas ici de l'amour
sentiment, mais de l'amour tel que nous le comprenons, tel que nous
le voyons dans l'Au-delà : de l'amour-fluide, lien si fort que
ceux qu'il unit peuvent être éloignés l'un de l'autre
pendant des éternités, sans que ce lien se brise ; ils sont
toujours certains de se retrouver.
On vient dans une famille
étrangère pour apprendre à aimer les autres et les élever à la
hauteur de notre amour. L'amour est puissant ; il répand autour de
celui qu'il aime un bien-être, une force, une lumière qui
améliorent, grandissent, embellissent les êtres aimés.
Celui
qui a fait le sacrifice de quitter ceux qu'il aime dans l'espace,
ne les quitte cependant pas complètement ; la nuit, il les retrouve.
Le jour, sans doute, il doit reprendre sur la Terre le joug qui lui
pèse, qui le fait souffrir. Oui, il souffre, il souffre même
quelquefois des caresses de ceux qui vivent avec lui ! Mais patience,
il faut lutter contre les antipathies des autres et contre celles que
l'on éprouve soi-même. Il faut de la patience et jamais de la
résignation ; ce mot ne devrait pas exister. Il faut avoir la
patience et le courage qui font continuer la lutte, et non la
résignation qui la fait abandonner.
Patience ! Avec l'amour,
il faut de la patience, car, si l'amour de l'espace est une
jouissance, l'amour de la Terre est une souffrance.
Un
Brahme
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
28- Message de l'Au-delà : Dans l'espace
Elevons-nous
jusqu'aux sommets où l'être libre, rayonnant dans l'immensité
entre les soleils qui se lèvent et les soleils qui se couchent,
étudie les lois de la sphère dans laquelle il est appelé à
vivre.
Dans ses moments de repos, sa vision s'élève bien haut.
Elle peut même s'élever jusqu'à la prévision des évènements
futurs. Oui, le désincarné trouve un repos, mais un repos en
rapport avec les fluides dans lesquels il vit ; il recherche même ce
temps de recueillement et de sommeil. Le sommeil du supra terrien
n'est point l'engourdissement, l'image de la mort ; son
périsprit n'est pas abandonné comme un corps inerte. A mesure que
l'intelligence grandit, l'enveloppe de l'âme devient plus
subtile, plus fine, plus impalpable ; la couche périspritale
l'alourdit moins, c'est-à-dire, alourdit moins sa pensée
intime, et, moins la lourdeur des membres du sidérien se fait
sentir, plus son sommeil est conscient. C'est ainsi que l'être
sent de mieux en mieux son avenir. Mais il y a des sphères où,
entre les incarnations, on reste dans les fluides planétaires qui
soutiennent par leurs rayonnements. Ces désincarnés ont le trouble
du sommeil, ils ont le rêve. De là, le phénomène qui se présente
si souvent de désincarnés ne sachant pas qu'ils ont quitté leur
monde.
Dans l'immensité sidérale, qu'est-ce qu'éprouve
l'Esprit dont le corps est presque immatériel par rapport au
milieu dans lequel il vit, bien que la matérialité de ce milieu
puisse vous paraître inappréciable à vous, Hommes de la Terre
?
Cet habitant de l'Au-delà, au corps subtil, ressent toutes
les vibrations, toutes les influences ; il perçoit par son être
tout entier, et sa vision s'épand par tout son corps à la fois,
comme chez l'Homme qui, dégagé sur la Terre dans ce que vous
appelez l'état somnambulique, voit par l'âme et non par les
yeux.
Oui, dans l'espace, le sidérien sommeille, mais d'un
sommeil relatif. C'est un repos. Quelque élevé qu'il soit,
comme vous il vit de souvenirs ; ainsi que l'Homme incarné, il se
recueille, regarde en lui-même. La fatigue physique ne s'imposant
pas à lui, il veille en dormant ; son rêve est presque l'état de
veille ; dans le repos, il vit en lui ; il vit, non de l'extérieur,
mais de son Moi, de son lointain passé, et dans ses instants de
dégagement il a des visions plus hautes dont il enrichit son
périsprit. L'extra terrien peut oublier parfois certains actes,
certaines choses de son grand passé, comme vous-mêmes oubliez bien
des détails de votre existence terrestre, avec la différence que ce
qu'il vous sera impossible de vous rappeler il peut toujours le
retrouver en lui, sa vue étant plus longue, sa pensée plus profonde
; il lit en son âme comme dans un livre ouvert, il voit se dérouler
toutes ses actions passées dans toutes ses existences. Ah ! quelle
joie, quel grand bonheur de s'évoquer en soi et d'y retrouver
instantanément tous les états de travail et de luttes par lesquels
on a passé !
Plus l'esprit a d'âge et plus il a de jeunesse,
c'est-à-dire de force et de beauté, et plus son passé lui
agrandit les horizons de son avenir illimité ; les univers
s'augmentent pour lui, et plus la marche a été longue, plus la
route à parcourir sera jonchée de fleurs toujours plus belles. Oui
! oui ! le sidérien se repose, il sommeille, et dans son rêve
d'éveil il remémore la grande page où tout le passé est
écrit.
Dans l'espace, il y a toujours un Orient ; il y a aussi
un moment où les grands cieux s'embrasent des feux de milliers de
soleils ; il y a comme des ruissellements de mondes, des fleuves de
nébuleuses, et les sidériens, se drapant de rayons, vont se
baigner, se retremper dans ces feux aux mille lueurs, feux
d'arc-en-ciel, incomparables comme coloration. Leur forme sidérale,
les différentes parties de leurs corps prennent des nuances
magiques, se teintent d'harmonies, et rien n'est plus beau, plus
suave ! Tout ce que les Hommes d'ici-bas pourraient s'imaginer
n'atteindrait jamais la centième, la millième partie de la beauté
idéale de chacun de ces êtres, ni celle des groupes qu'ils
forment. Que sont les soleils que vos yeux matériels découvrent à
peine ! Qu'est-ce que cela ! Qu'est-ce que cela !... Rien, rien
encore ! Sous le soleil d'Orient, on voit l'azur dans toute sa
pureté ; le diamant, le rubis et l'émeraude ont des reflets
chatoyants et moirés ; mais là-haut, les couleurs inconnues de ce
monde sont des merveilles ; et tout est couleur, et tout est beauté,
tout est charme ! Ah ! pour dire ces choses, les mots n'existent
pas ! Pour les décrire, il faudrait le langage de l'espace, et ce
langage, et ces mots, je ne puis vous les rapporter par le cerveau
que j'emploie en ce moment, de même que vous ne sauriez les
comprendre, car le langage est chose de convention, et le nôtre,
vous ne le connaîtrez que dans l'Au-delà.
Le sidérien a
sommeillé ; l'activité renaît en lui ; il ressent toujours le
besoin du renouveau. L'esprit n'a jamais la pensée de s'arrêter
de marcher, c'est-à-dire de cesser de vivre, et pour la vie de
l'Intelligence il y a un aliment comme sur la Terre il y a le pain
; cet aliment, c'est le progrès ; sans le progrès, rien ne
serait, rien ne pourrait être. Ah ! cette activité, elle est bien
employée ! De même que dans votre monde vous apprenez à devenir
meilleur, à enrichir votre intelligence, de même que vous y
grandissez dans la sagesse et dans l'amour, de même s'exalte
l'habitant de l'espace. Soyez assurés que dans le cadre
grandiose de l'univers tous les travaux se ressemblent en ce qu'ils
sont l'étude, toujours l'étude et la poursuite incessante de
l'inaccessible, c'est-à-dire la perfection. Il est impossible
pour vous, sans doute, d'étudier à la fois tous les arts et
toutes les sciences, mais vos incarnations multiples vous y convient
peu à peu.
Chers amis, vous voyez-vous libres dans les sphères
avancées, après vous être incarnés assez souvent pour avoir
acquis toutes les connaissances qu'offre la Terre, après avoir
complété votre intelligence dans le degré supérieur (supérieur
par comparaison) que l'Homme acquiert avant son départ de sa
planète ? Vous avez à comprendre jusqu'à la voix de l'oiseau
pour pouvoir retrouver l'oiseau en vous ; dans vos réminiscences,
sans perdre votre acquis de sidérien, vous avez la faculté de
rentrer dans les règnes que vous avez traversés, de redescendre
poisson dans les eaux, de reprendre en vous le chant du rossignol, de
retrouver le fauve ou la gazelle du désert. L'être dégagé
complètement de ce monde peut revivre sa plus infime réincarnation
; elle lui fait ressentir la douceur de la vie dans la fleur qui
ouvre ses pétales au souffle printanier, aux baisers du soleil ; il
peut revivre en lui-même jusqu'au fruit que le soleil a mûri et
doré, escalader toute l'échelle de son passé dans les premières
étapes de la nature, dans les secondes de la vie animale, puis dans
la troisième de sa vie humaine. Dans les régions astrales, ce n'est
plus d'un monde que l'on vit, d'un monde que l'on songe,
c'est de tous les mondes que l'on a vécus. Plus l'intelligence
avance, plus elle trouve de beautés à étudier pour les vivre en
elle ; l'intelligence a toujours à franchir de nouvelles distances
remplies de nouvelles splendeurs qu'elle fait entrer dans son
acquis immense.
Homme ! que ta pensée s'élève en sagesse.
Vois combien tu peux devenir grand ! Contemple, tout petit que tu
puisses te paraître à toi-même, contemple cet idéal
incommensurable !
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
29- Message de l'Au-delà : Le pouvoir du progrès
Dans
tous les temps de l'humanité et dans tous les pays du monde,
l'intuition du « Mal » donnée aux Hommes leur a paru provenir
d'un pouvoir extérieur. On est allé jusqu'à attribuer le mal à
une influence aussi grande que celle qui donne l'intuition des
nobles et belles actions. Mais aucune puissance semblable ne régit
l'humanité ; tous les êtres sont libres, c'est-à-dire qu'ils
ont tous une liberté d'action relative à leur état de progrès.
Partout où les Hommes passent, ils peuvent recueillir non seulement
les impressions laissées dans l'air par des actes auxquels ils
sont étrangers et dont ils subissent l'influence bonne ou
mauvaise, mais encore y retrouver leur propre pensée et aussi la
trace de leurs nombreuses individualités dans l'humanité ; de là
les inexplicables tentations qui peuvent assaillir un Homme incapable
d'y résister. Il y a plus encore : l'immense quantité de
désincarnés qui n'ont point quitté les fluides de la Terre
revivent encore de la vie des humains. Le corps de l'Homme n'est
plus un refuge inexpugnable pour celui qui l'habite, car beaucoup
d'incarnés peuvent entrer en relation avec des êtres qui vivent
en dehors d'un corps terrestre.
Les Hommes qui entrent en
rapport, même indirectement, avec ces désincarnés, peuvent
recevoir aussi bien l'intuition qui pousse au mal que celle qui
conduit au bien. S'il passe auprès de vous des désincarnés qui
laissent dans votre esprit le désir du bien avec l'impression
forte et douce de leur passage, il en est d'autres qui se
complaisent à vous faire commettre des actes mauvais. Mais, de toute
manière, l'Homme est libre. Si l'incarné est peu avancé
encore, s'il n'est pas entré depuis longtemps dans l'humanité,
si son instinct n'est pas épuré, il reçoit plus facilement
l'intuition des choses basses et grossières. Vous avez ainsi
l'explication d'une partie du mal qui se commet et des choses
répréhensibles au point de vue des lois de la Terre ou de la simple
morale.
Ce qui est triste à constater, c'est que bien des
philosophes croient que sur la Terre la puissance du mal l'emporte
sur celle du bien. Mais dans l'univers, il n'y a pas deux
pouvoirs d'égale force : l'un pour le mal, l'autre pour le
bien. Il n'y a qu'un pouvoir. Ce pouvoir se résume, pour toutes
les planètes et pour l'espace, en lois naturelles dont toutes les
humanités bénéficient ; c'est à l'ombre de ces lois, dont le
secret est insondable, que l'Homme gravite et s'élève ; il
travaille dans un immense chantier, et c'est lorsque chacun a fait
preuve d'habileté, de savoir, qu'il est appelé à étudier
ailleurs de nouvelles merveilles, pour embellir sans fin un
magnifique ouvrage : son intelligence.
Il est rare qu'après
l'heure de la désincarnation les êtres s'élancent d'un coup
d'aile vers l'espace ensoleillé, au sein des hautes harmonies.
Chacun a un travail à faire sur ce globe ; travail d'assimilation
beaucoup plus grand qu'on ne le suppose ; ce travail dure un temps
qu'on ne saurait préciser. C'est donc une erreur de croire
qu'après la désincarnation on puisse d'un bond s'affranchir à
jamais des fluides de sa planète. De plus, tous les êtres qui se
désincarnent ne s'élèvent pas également vite. Les uns ont trop
de ce que vous appelez matière : d'autres, plus avancés et
pouvant s'éloigner rapidement, voient qu'il y a tant à faire
dans ce monde, tant de secours à y apporter, qu'ils ne peuvent se
résoudre à abandonner cette humanité, et ils travaillent, non
seulement à bien influencer les incarnés, mais aussi à ramener
dans la voie du progrès les désincarnés arriérés qui ne
recherchent la société des Hommes que pour leur inspirer le désir
du mal.
Travaillez avec persévérance et énergie à embellir
votre œuvre intime - votre esprit - et à établir le pouvoir le
plus juste.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
30- Message de l'Au-delà : Le Mal
Nous
sommes de l'Inde. C'est de l'Inde que sont venus les premiers
rayons de la science qui éclairent le reste du monde...
Depuis
l'apparition de l'humanité sur la Terre, il y a toujours eu des
crimes, des forfaits. On a appelé ces actes mauvais, et le sentiment
qui y poussait :
Il ne peut venir de l'Idéal divin qui
est la suprême bonté, la suprême justice.
Pourtant, certains
déistes, pensant que le mal doit avoir à sa tête une Intelligence
qui le gouverne et le stimule, ont inventé le diable. Le diable !
Cela dit beaucoup et bien peu ! Vous admettriez donc qu'un pouvoir
dans l'univers rivalisât, et souvent d'une manière triomphante,
avec celui de votre Dieu ? « Le Tout-Puissant ? »
La tradition
biblique a imaginé quelque chose pour donner une raison du mal, et
la légende de la chute des anges devenus démons s'est accréditée
jusqu'à ces jours. Lucifer, le plus beau des Anges, aurait voulu
s'emparer du gouvernement des cieux et du trône de Dieu ! C'est
là un enfantillage ridicule ! Assez de ces fables ! Il devrait même
être défendu d'en amuser les enfants.
Le « Mal »,
c'est la souffrance de l'avancement, la peine de se dépouiller
du vieil Homme, de l'animalité qui s'arrache de jour en jour de
l'âme de chacun des humains, de chacune des Intelligences. Le Mal
est un mot qui ne devrait pas exister ; on devrait dire : la peine du
progrès.
Que l'on fasse cesser tous ces contes burlesques, ces
niaiseries que l'on enseigne encore et qui faussent l'esprit.
Amenez plutôt l'enfant à comprendre les conséquences de ses
actes, la conséquence d'une mauvaise action qui constitue une
infériorité personnelle. Pourquoi évoquer le fantôme du diable,
qui hante le pauvre petit et le jette dans des angoisses d'esprits
nuisibles au développement de son intelligence ? L'enfant qui ne
discerne pas encore, au lieu de suivre l'élan généreux de son
cœur, est là, tâtonnant ; il a peur du diable, il n'est pas
libre, il ne sent pas en lui cette croissance des forces, cette
virilité de l'âme qui doit commencer dès l'enfance. Ne
paralysez pas plus l'esprit de ces chers petits par la frayeur d'un
démon que par celle d'un Dieu sévère.
Le Mal ! Ah ! qu'on a
souffert par la fausse interprétation de ce mot ! Combien d'êtres
se sont cru le droit de maudire un Dieu qui abandonne sa créature au
pouvoir d'un monstre exécré ! d'un Dieu que bien des Hommes
appellent bon avec plus de crainte que de conviction. Amis, je vous
le répète, le Mal n'est autre chose que le creuset où se prépare
le progrès.
Pour subvenir à ses besoins matériels, l'animal
erre dans la forêt, dévorant il est vrai d'autres animaux ; mais
son esprit s'élèvera, entrera dans un Homme, et le Mal qu'on
lui attribuera alors au point de vue des jugements de la Terre, sera
autrement compris devant l'Idéal de justice. Plus tard, nous y
comptons bien, on discernera mieux certaines responsabilités.
Lorsque
la science d'Outre-Tombe aura pénétré les masses, si l'on se
sent méchant, dur, entraîné à commettre une faute, on n'accusera
plus un Dieu vain ; on ne lui reprochera plus d'avoir commis un
crime lui-même en créant l'Homme pour l'exposer au crime.
L'Homme, après avoir repoussé l'idée que le démon existe,
qu'un Belzébuth quelconque a la moitié du pouvoir dans l'univers,
l'Homme descendra dans le fond de son âme, il verra qu'au point
de vue de l'humanité ou des lois, il est enclin a commettre des
actes qui éloigneront de lui ses amis, ses parents même ; des actes
que ne commentent point la plupart de ceux qui l'entourent. S'il
est instruit et qu'il raisonne quelque peu, il se dira : «
Pourquoi ai-je toujours envié le bien d'autrui ? » Pourquoi
suis-je porté à faire tant de choses odieuses qui m'attirent
l'antipathie de tous, tandis que d'autres, comparativement à
moi, sont si bons, si sympathiques ? Pourquoi ne leur ressemblé-je
pas ? Il se dira encore : « C'est que ces Hommes ont plus
travaillé, plus lutté que moi ; c'est qu'ils sont plus grands,
plus avancés. Mais ils ont été sans doute ce que je suis. Ils ont
dû passer par bien des souffrances, bien des luttes pour être si
élevés, si honorables, si impeccables ! C'est que mon âme est
plus jeune que la leur, qu'elle est entrée plus tard dans cette
humanité ; ces Hommes sont pour moi un exemple frappant de la
progression par le travail. Eh bien ! puisque mon âme n'est point
encore dépouillée des instincts d'une humanité plus jeune que
celle dans laquelle je suis à présent, je vais marcher à ma propre
conquête, et je sortirai du combat victorieux comme les autres. O
amour du progrès qui me dégage de mes langes, qui me dégage de ce
fatras d'oripeaux dont m'a habillé une génération en retard,
tu me fais l'arbitre de ma propre destinée !
O grande Ame
d'amour, Dieu ! Qui donc, si ce n'est toi, pourrait faire
comprendre tout le bonheur, toute la jouissance pour un être
intelligent, de se grandir soi-même, de conquérir l'indépendance
matérielle et morale en passant par toutes les étapes de la misère
et de ses terribles nécessités, par toutes les douleurs, par toutes
les luttes, et de retirer de cette peine du progrès la satisfaction
légitime d'être le fils de ses œuvres ! Amis ! les Hommes qui se
sont élevés par eux-mêmes sont fiers et heureux ! Ces arrivés-là
nous comprendront ; ils comprendront que tout être dans ses diverses
incarnations, après avoir beaucoup peiné, ressent une immense joie
de la conscience de sa progression.
Mais, objectera-t-on, et la
réparation ? Que devient-elle ?
Enfants !!... il faut sans doute
la réparation, mais cette réparation n'a pas besoin d'être
identique, comme effet, au mal causé. Dans la loi de la réparation
on ne peut dire comme dans la législation judaïque : dent pour
dent, œil pour œil. L'être qui a failli par manque de progrès
vient réparer avec son acquis de progrès ; il vient effacer sa
flétrissure avec l'amour qui a grandi en lui, avec le dévouement,
le sentiment de solidarité qu'il a appris à connaître, et il
réparera. Il réparera en vertu de son propre vouloir et non par
châtiment.
Le rachat d'une faute ne se fait point parce que
l'âme y est condamnée. Le rachat d'une faute se fait par
amour.
Héroan, grand prêtre de l'Inde antique
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
31- Message de l'Au-delà : Le crime de Michel
(Un
désincarné se présente sous le nom de Michel. Il nous exprime son
bonheur d'avoir retrouvé dans l'espace sa femme, Félicité. Il
voudrait ne la quitter jamais, mais il ressent déjà les atteintes
de la mort de l'espace ; sa marche devient moins rapide, ses
fluides plus lourds. Il est attristé de devoir revenir sur la Terre,
mais il le faut pour réparer le mal qu'il a fait. Félicité, plus
avancée que Michel, vient après lui dans le médium et nous apprend
que son mari est marqué d'une tache de sang.)
Récit de
Michel
C'était au printemps. Le soleil réveillait la
nature et lui disait d'aimer. Toutes les fleurs étaient fraîches,
toutes les femmes paraissaient jolies ; mais, pour moi, une seule
était belle. Je l'aimais depuis longtemps, je lui dis, mais elle
ne m'écouta point !... Je souffrais mille tortures. Le jour, je
suivais ses pas, la nuit, elle m'apparaissait en songe. Je voulais
ne vivre que pour elle, mais elle ne voulait pas vivre avec moi. Mon
existence devenait un supplice intolérable. Je dévorais mes larmes
dans l'ombre ; je l'aimais plus passionnément à mesure qu'elle
me repoussait davantage. Lorsque dans mon esprit passait cette idée
: elle sera à un autre, les ténèbres se faisaient en moi, et je
n'avais plus que des accents de haine. Oui, un autre demanda sa
main... Il l'obtint... Elle consentit à devenir sa femme !... Oh !
ma haine contre mon rival ne connut plus de bornes !...
Je la vis
un jour, toute parée ; elle portait la robe des anges. Toute
l'assistance était joyeuse ; elle seule semblait triste ; elle
avait senti ce jour-là ce que je devais souffrir ; elle comprenait
par l'amour de celui qu'elle avait choisi.
Le soir vint. Les
oiseaux chantaient comme après une fête leur dernière chanson
avant de s'endormir ; tout bruit s'éteignit. La nature entière
sommeillait ; ma haine veillait. Elle conduisait mes pas et
m'aveuglait ; elle m'avait mis un poignard dans la main. J'étais
fou ! ah ! j'étais plus que fou ! J'avais déjà commis deux
crimes dans mon esprit, il ne me restait plus qu'à accomplir mon
forfait.
La maison des jeunes mariés était isolée. Je traversai
la prairie, passant sur les fleurs, que le bruit de mes pas devait
effrayer, et je me présentai à eux ; mon visage, qu'un rayon de
lune éclairait, leur apparut, menaçant... Dans ma fureur insensée,
je les tuai tous les deux !...
Félicité !... tu m'aimes... ;
tu m'as pardonné ! Mais lui, quand donc, lui, me pardonnera-t-il
?
La faim du crime était assouvie, je m'enfuis. Le monde ignora
le nom du criminel ; le monde ignora mon désespoir et ma honte.
Je
quittai les lieux qui nous avaient vu naître tous deux ; je voulus
vivre dans une contrée lointaine. Echappé à la justice des Hommes,
je croyais pouvoir fuir les cris de ma conscience ; mais, lorsque la
nuit s'appesantissait sur moi, lorsque l'heure du crime tintait à
l'horloge lointaine m'apportant un écho qui glaçait mon âme,
l'épouvante renaissait dans mon cœur ; et personne, personne qui
consolât ma douleur !
C'était la nuit, la nuit jour des
ombres, que les morts-vivants s'offraient à mes yeux. Plus de
sommeil ! plus de tranquillité ! Mon remords obsédant m'avait
fait atteindre le paroxysme de la souffrance en s'emparant de mon
être tout entier, et aucune jouissance matérielle ne pouvait
étouffer dans mon cœur cette pensée accablante, ce désespoir qui
me faisait une torture cruelle du forfait que j'avais commis. La
nuit, j'allais, errant, pleurer dans le silence, espérant que les
ombres muettes pleureraient sur mes larmes puisque je ne pouvais
demander aux Hommes de pleurer sur moi et avec moi.
Elle, toujours
elle ! Il me semblait que dans le chaos qu'était devenu mon être,
sa voix me parlait doucement, me disait : Je t'aime ! Croyant à
l'illusion, je me sentais plus malheureux. Quel mensonge ! me
disais-je ; sa voix ne peut me dire que je suis pardonné, ne peut me
dire, Je t'aime, puisque sur la Terre elle me repoussait !
O
vous qui m'écoutez, vous ne pourriez vous représenter une
situation aussi affreuse que la mienne ! Je ne voulais pas mourir !
Mort, pensais-je, je serais peut être plus malheureux encore : je la
verrais ! et ma honte deviendrait plus grande.
C'était la date
du crime. J'avais quitté ma demeure, et l'heure qui me rappelait
tous les jours ma barbarie, sonna, lugubre, au milieu de la nuit. Les
feux follets se poursuivaient, çà et là ; la brise
effeuillait les arbres, et des ombres inconnues passaient devant mes
yeux. Je crus que je devenais fou ! Je tremblais, j'avais peur de
tout et de moi-même. Les ombres s'approchaient. Les unes avaient
des visages terribles ; d'autres portaient sur leur physionomie le
sentiment de la pitié, et mes larmes faisaient couler leurs larmes.
Tout à coup, les ombres formèrent cercle autour de moi. Je me vis
dans un éblouissement. Un ange vint à moi : c'était l'ange de
la réconciliation, l'ange femme, l'ange amour, l'ange sauveur
! Elle me tendit la main et me dit : « Ne souffre plus. J'ai
patiemment attendu cette heure où ce n'était point mon pardon que
je devais t'apporter, mais mon amour ! Je t'aime. Viens ! Tu as
assez pleuré pour être consolé, assez grandi dans tes regrets pour
être digne du grand amour, cet amour qui nous lie à jamais.
Je
revins à moi. Je ne pleurais plus ; le sourire s'épanouissait sur
mon visage flétri par le remords ; l'espérance était rentrée
dans mon cœur. Je ne voyais plus le crime ; je voyais un ange à mes
côtés ; il me protégeait et me disait : « Je t'aime, je
t'attends. »
C'était Elle, Elle qui m'assistait dans la
mort...
Le jour fatal de ma mort et cette heure du crime furent
transformés pour moi en un jour de pardon et de
réconciliation.
Michel
(Michel revint nous faire ses
adieux.)
Je suis à plaindre ! Quitter mon beau soleil ! Revenir
enfant ; être garrotté dans des langes ; me mouler dans un petit
corps où mon esprit ne se reconnaîtra plus !... Je me sens lourd.
Mon périsprit est tellement imprégné des fluides de la Terre que
je ne pourrai plus revenir dans le médium, sinon je lui ferais du
mal. Bienheureux ceux qui ne doivent plus revenir sur la Terre !
J'ai
choisi en province une famille assez riche pour pouvoir m'instruire.
J'y resterai jusqu'à 25 ans. Je prévois qu'on m'élèvera
pour être prêtre. Il faudra que je croie au châtiment éternel, au
serpent qui a séduit ma femme ; il faudra que je croie qu'une
pomme a perdu le monde. Mais je quitterai mes parents pour devenir
musicien. La carrière des arts m'ouvrira des horizons nouveaux.
Des preuves de la continuité de l'existence me seront données, et
je pourrai communiquer avec Félicité.
(Le médium retombe un
instant en catalepsie. Félicité s'incarne en lui.)
Je
viens vous remercier ; je vous resterai dévouée. Je vous prie de ne
pas penser trop à mon pauvre Michel avant sa réincarnation sur la
Terre. Votre sympathie l'attirerait, cela le ferait revenir, et son
agonie serait prolongée.
Félicité
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
32- Message de l'Au-delà : Influence morale des fluides
Les
extra terriens avancés, ceux dont la science est grande, ceux qui
sont lumière et qui peuvent percer les voiles de l'avenir,
ceux-là, dis-je, descendent des hauteurs où ils vivent pour revenir
vers le passé et y ressentir encore à leur gré toutes les
sensations vécues, toutes les mauvaises passions domptées. C'est
bon d'être grand et de voir en soi-même sa faiblesse et son
apogée, son apogée atteint, veux-je dire, car le but d'une âme
est aussi indéfini que l'univers est infini ; mais, s'il est un
bonheur plus grand encore pour l'âme élevée, c'est de tendre
la main à ceux qui sont trop petits pour vous atteindre. De même
que l'univers entier se renouvelle par le progrès, de même l'âme
s'élève et grandit par le progrès qu'elle fait rayonner autour
d'elle.
Revenons à de moins vastes horizons ; revenons à
ce qui est petit et faible ; examinons l'être dans sa lutte pour
arriver à de hautes conceptions. Comprendriez-vous cet atome de vie
qui prendrait une place pour ne plus la quitter ? Ne faut-il pas au
contraire qu'il change d'état, qu'il prenne un autre corps
afin d'avoir plus d'espace et une envergure de plus en plus
grande pour les ailes de son âme où s'est, pour ainsi dire,
photographié tout son passé ? Rien de ce qu'il fit n'est
oublié, et tout ce qu'il aura vécu se reflètera toujours en lui.
Il est école, il fait son progrès.
O Terre, depuis longtemps,
sinon abandonnée, du moins laissée pour de nouvelles splendeurs,
voici que la haute intelligence vient encore vers toi, et, dans
l'atmosphère terrestre, elle voit, imagées aux mêmes places où
elles ont eu lieu, toutes ses incarnations avec leurs exemples de
faiblesses, et leurs exemples de vertus. Quand les Hommes, se livrant
à des études fantaisistes, disent qu'en tant d'années le
mirage s'élève au-dessus de l'atmosphère, ils sont dans
l'erreur, nous vous le déclarons, nous, qui sommes à une grande
distance. Ce qui va de la Terre à l'espace, c'est le bien
qu'emportent avec elles les Intelligences rayonnantes de beauté et
d'amour ; la nouvelle atmosphère dans laquelle elles vivent
s'imprègne de leurs fluides lumineux, bienfaisants.
Terriens,
quelles que soient vos aspirations vers le grand idéal, sachez que
personne n'a pu se soustraire aux tempêtes de l'esprit venues on
ne sait d'où ; personne n'a échappé, soit à de grandes
pensées perverses qui obsèdent et tenaillent le cerveau, soit à
des tentations épouvantables qui font dire après réflexion : d'où
vient cela ? Pourquoi celui qui marche dans la voie du bien est-il
ainsi assailli de pensées parfois infâmes ? Est-ce la bête qui se
révèle encore dans l'Homme à ce moment où le sinistre descend
en lui ?
Non ! ce n'est point cela, car ceux qui aiment le
bien sont naturellement portés vers le bien ; leurs fluides sont en
harmonie avec leur cœur, leur esprit ; ils vont dans la vie heureux,
bienheureux d'avoir compris leur mission sur la Terre, d'avoir
l'impression si nette du bonheur qui résulte des bonnes
actions.
Mais alors, pourquoi, pourquoi ceux-là comme pour les
autres y a t-il des intuitions qui fatiguent et font peur ? Pourquoi
dans les cœurs, jardins des fleurs les plus belles, tombe-t-il des
fleurs fanées qui apportent la tristesse et l'image de la mort au
milieu du printemps ?
C'est que tous les Hommes, en passant, en
circulant dans l'atmosphère, recueillent les sensations du bien et
du mal faites par ceux qui les ont précédés.
O chère liberté
! Harmonie de la nature, je vois tout le bien que tu donnes à
l'Homme en lui permettant de tout ressentir, de devenir son maître,
de choisir sa route du progrès. S'il est trop faible encore, il
s'attardera dans les sentiers où il trouvera la prostration, une
espèce de mort intellectuelle, parce qu'il sera arrêté par les
tentations qui lui sont venues à l'esprit dans le cours de ses
luttes.
Oui, en repassant par tels lieux vous ressentez une
impression qui s'est produite dans ces lieux mêmes ; vous
ressentez une action de bien ou de mal, et ceux qui vous suivront
ressentiront ces sensations à leur tour. Ce sont ces émanations,
demeurant dans l'atmosphère, qui permettent aux habitants de
l'espace d'étudier, comme dans un miroir, l'histoire de la
lutte pour le progrès. Mais ceux qui savent, ceux qui aiment
surtout, triomphent de leurs sensations, de toutes les suggestions
qui peuvent frapper leur esprit ; leur âme s'élève dans l'espace
et puise la force dans les milieux où tout est science et amour.
Je
chante les triomphants des luttes, je les aime ceux qui marchent le
front haut ; ceux qui ne voient dans la vie que le devoir, l'honneur,
l'affranchissement de leur âme ; qui rejettent tout ce qui est
vain, inutile, ceux qui ne cherchent qu'à s'enrichir de liens
impérissables, du bonheur d'aimer davantage, et qui possèdent la
force de bondir vers les harmonies dont chacune est une fibre de la
grande âme universelle.
Tourreil
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
33- Message de l'Au-delà : Il n'y a pas de privilèges ni de déchéance
Le
fleuve qui court vers la mer à travers les plaines ne suspend pas sa
marche ; les vents qui s'élèvent et qui soufflent de l'Orient à
l'Occident continuent toujours leur course ; l'étoile qui décrit
un sillon lumineux suit sa route sans arrêt : l'esprit poursuit
son but sans s'arrêter jamais.
Toutes les planètes produisent
des êtres ; ces êtres s'instruisent, atteignent un summum de
science et de sagesse, restent attachés à leur monde comme
conseillers inspirateurs de ceux qui y gravitent ; puis ils quittent
ce monde et vont en habiter d'autres propices aux réincarnations
d'êtres venant de telle ou telle planète. Il y a un ordre suivi
que rien ne saurait troubler ; tout être, dans la nature comme dans
l'espace, suit la marche qui le conduit au but fatal ; ce but,
c'est le développement progressif éternel.
Ne croyez pas
qu'après avoir joui des splendeurs qui s'étalent aux yeux des
habitants de l'espace, après avoir conquis péniblement de grandes
facultés, surpris les secrets de la nature, ne croyez pas qu'ayant
conscience de son acquis, étant avide de beau, une âme puisse aller
dans un monde, même avancé, renfermer toutes ses aspirations, toute
sa science dans un être rampant, dans un être infime, le dernier
peut-être de ce monde-là.
Non ! Cela ne se peut. Nous fils de
l'Inde déclarons impossible que l'âme qui a traversé des
milliers et des milliers de siècles, pour gagner une somme de
savoir, puisse redevenir embryon. Non !
Chaque Terre produit des
êtres ; mais, en outre, il y a des planètes spéciales où ne
viennent que des intelligences sorties de différentes sphères en
gardant toutes les facultés du passé. Elles voient par leurs
propres yeux les mondes dans lesquels elles ont gravité : elles sont
devenues les grands voyants, elles sont lumière. Chaque arbre porte
ses fruits, chaque planète produit son humanité. Lorsque vous serez
avancés, vous pourrez voir, visiter les mondes où luttent les
incarnés. Vous comprendrez combien il serait injuste que les travaux
d'une planète fussent entravés. La route du progrès est directe,
on ne revient jamais sur ses pas pour la recommencer. On est
responsable suivant son degré de développement ; après la
désincarnation, on se demande compte à soi-même de ses actions.
Tout être s'améliore pour pouvoir entrer dans une espèce
supérieure ; les habitants d'une planète ne tombent pas pour
réparer dans une espèce inférieure. Pour pouvoir réparer une
faute de manière à satisfaire sa conscience, il faut la réparer
dans le milieu où on l'a commise.
Ne vous trompez pas, il n'y
a pas de déchéance, même dans le sens que vous attachez à ce mot.
Si une âme paresseuse s'attarde tandis que d'autres procèdent
par bonds, c'est qu'il lui est plus difficile d'arriver parce
qu'elle a travaillé plus négligemment, car il n'y a ni
privilège, ni arrêt, ni déchéance. On marche toujours, toujours
et à jamais. Ceux qui admettent qu'un habitant d'un monde ou de
l'espace retombe dans l'animalité sont dans une erreur
grossière. Une intelligence qui a acquis par son travail une grande
expérience, une grande lumière, ne peut être dégradée ainsi. Si
les lois de l'infini permettent qu'un être réunisse de grandes
facultés, elles ne peuvent les lui ravir pour le faire descendre
dans un règne de ténèbres. Si cela était, Dieu ne serait plus la
synthèse de toutes les harmonies.
Liana
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
34- Message de l'Au-delà : Autour de la Terre
Dans
des régions sereines, des régions de clarté, au-dessus des tristes
évènements qui assombrissent les âmes sur la Terre, vivent des
êtres supérieurs à vous. Ils connaissent les besoins de ceux qui
travaillent sur votre planète ; ils connaissent les lassitudes de la
lutte, ils se rappellent leur labeur d'autrefois. Leur vision
descend directement sur les humains pour leur porter secours, autant
qu'il est en leur pouvoir.
Les êtres de cette catégorie
dirigent ceux qui s'apprêtent à redescendre sur la Terre ; ils
secondent aussi pour sa réincarnation celui auquel est échu le rôle
divin de venir jeter parmi les Hommes de nouveaux rayons de lumière.
Il y en a d'autres qui aident ceux qui viennent à eux, troublés
encore, à se remettre de cet état transitoire qui les empêche de
reconnaître leur désincarnation ; ils font tomber le voile qui
couvre leurs yeux, ou plutôt, ils font pénétrer la lumière dans
leur âme. Ces derniers alors prennent possession de leur sphère
nouvelle, pour y puiser la lumière à leur tour et chercher le moyen
de revenir ici-bas augmenter leur avoir intellectuel et moral. Les
humanités terriennes sont en tout liées aux humanités sidérales
par cette chaîne que des milliers d'intelligences représentent :
elles font une union de secours pour le progrès, union de force pour
l'accomplir, union d'amour pour idéaliser le bonheur dans le
devoir.
Il y a au-dessus de vous une multitude d'êtres qui
étudient, réfléchissent, scrutent déjà l'avenir qui dépend de
leur prochaine incarnation, et qui regardent la Terre avec anxiété.
Tous ces êtres forment un curieux mélange. Ces désincarnés-là ne
sont pas encore transformés ; ils ont conservé la livrée de leur
dernière incarnation afin de revenir sur la Terre avec des
réminiscences de la carrière qu'ils ont déjà suivie, s'ils
veulent y exceller. Ils sont là, les uns vêtus en soldats, les
autres en prêtres et dans tous les costumes possibles appartenant à
toutes les nations. Ils sont dirigés par ceux à l'expérience
desquels ils se confient. Quel que soit le genre de vie auquel on
s'attache, il est possible d'y progresser, si désharmoniques que
paraissent les conditions sociales, et l'être, en se désincarnant,
emportera, dans des régions plus élevées, le bénéfice du progrès
fait dans les milieux qu'il a traversés.
Les désincarnés,
vous ai-je dit, ne se réincarnent pas sans avoir demandé conseil,
sans s'être inspirés de ceux qui sont plus instruits qu'eux.
S'ils se sont parfaitement reconnus de l'autre côté, ils
conçoivent l'importance de bien choisir le milieu de leur
réincarnation, mais tous n'en sont pas à ce degré de prévoyance
; ceux qui sortent récemment de l'animalité ne sont pas capables
de voir le chemin qu'ils ont à faire ; du reste, ils en seraient
effrayés ; ils ont tant à marcher encore ! et l'harmonie ne veut
pas la souffrance inutile. L'habitant de l'espace, en quelque
lieu qu'il soit, et l'Homme, dans quelque milieu qu'il vive sur
la Terre, peuvent souffrir l'un et l'autre, mais ce n'est point
par la volonté suprême ; la cause de la souffrance de l'Homme,
cherchez-la dans sa liberté même dont il n'aura pas su faire
usage.
Les êtres à peine préparés pour l'humanité ne voient
qu'une certaine catégorie d'êtres plus élevés, et ils peuvent
dire d'eux-mêmes : Un jour nous serons grands comme eux. C'est
là leur encouragement. Ils reviennent donc sur la Terre ignorant ce
que vous savez : ils apprendront, l'espérance est dans leur cœur
; leur jour viendra, ils suivent vos traces. Les pauvres petits êtres
qui n'ont pas assez vécu pour s'accoutumer à l'humanité
peuvent à peine voir la main qui les soutient et qui les guide ; ils
ont une intelligence adéquate au corps humain ; ils ne savent pas
encore descendre tout seuls de l'espace ; leurs pensées sont
relatives à leur degré de savoir ; ils entrevoient à peine, et
comme dans le rêve, celui qui a la mission charitable de les
conduire à leur mère. Les intelligences élevées dirigent tout
cela ; elles conduisent les élémentaires au progrès de l'esprit
par l'effet de leur lumière ; sous cette influence bienfaisante,
ces êtres voient mieux où ils peuvent s'incarner. Ces
réincarnations se font par toute la Terre, car pour nous il n'y a
pas de nation : il n'y a que l'humanité.
Admirez ces lois,
voyez comme tout se fait naturellement pour le progrès si cher, ce
progrès qu'on ambitionne encore, quelque avancé qu'on soit.
Quelle satisfaction nous avons de vous dire ces choses ! Lorsque vous
partirez, vous laisserez saturés de votre influence tous les milieux
où vous aurez vécu ; vous laisserez l'empreinte d'un
enseignement précieux pour ceux qui vous suivront, qui vous
remplaceront, et les premières pages de la vraie vie seront écrites.
C'est par vous, animistes militants, que les désincarnés
viendront étudier, et leur étude épargnera bien des incarnations
monstrueuses parce qu'elles ont été mal choisies ou mal
comprises.
Le progrès marche, il est incessant, et, s'il y a
quelque chose de fatal, c'est sa loi. Nul ne peut s'y
soustraire.
D....y.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
35- Message de l'Au-delà : Hérédité morale
La
différence des qualités natives et de la précocité d'intelligence
vient des existences précédemment vécues. Deux frères de la Terre
ont pu, de l'espace, choisir la même famille pour s'incarner,
sans que pour cela ils se soient connus dans des existences
antérieures. L'un d'eux a pu apporter dans cette famille des
qualités précédemment acquises par lui et que ne possède pas
encore son frère corporel. L'autre, par contre, peut posséder des
vertus qui manquent encore au premier et avoir des défauts dont son
frère s'est déjà corrigé.
Voici en quoi l'éducation peut
les aider l'un et l'autre : en apprenant au plus fort à aider
son frère plus faible ; c'est l'apprentissage de l'amour de
l'humanité. Sans aucun doute, ce n'est pas l'éducation qui
donne les qualités innées ; ce n'est pas non plus la parenté ;
puisque les ascendants peuvent avoir des enfants de caractère et de
valeur morale si différents ; mais l'éducation contribue au
progrès de chacun en aidant les arriérés par la vue de leurs
frères meilleurs, et en amenant les plus avancés à aider les
autres dont ils sont plus ou moins responsables suivant le degré de
parenté, car la parenté choisie par les désincarnés pour un
nouveau genre d'épreuve est un lien dont ils se sont chargés et
dont ils n'ont pas le droit de s'affranchir complètement.
Que
n'ont pas déjà dit et écrit les philosophes pour faire sentir
cette vérité ! Nous sommes déjà loin du temps où l'on faisait
retomber sur les enfants les fautes des parents. Nous n'avons
cependant pas assez fait, car il y a encore bien des préjugés à
abattre touchant cette injustice révoltante.
Les enfants sont
moins responsables encore des fautes des parents que ceux-ci, quand
ils ont fait leur devoir, ne le sont de celles de leurs enfants ; ce
qui revient à dire que les enfants ne doivent supporter aucune tare
morale, et que ceux qui repoussent ces enfants malheureux sont des
lâches et de mauvais frères.
Diderot
Note. Dans le
livre Les Chrysanthèmes (note sur les médiums), Mr C. Chaigneau dit
avec beaucoup de raison : «Dans les premières incarnations
humaines, la personnalité a encore peu de force, et l'esprit subit
jusqu'à un certain point l'empreinte du moule fœtal où il se
développe ; de là les observations qui ont été faites sur
l'influence de l'hérédité. Mais plus l'Esprit est avancé,
plus son caractère devient personnel, et plus il se manifeste
indépendant des conditions héréditaires.»
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
36- Message de l'Au-delà : Haines de castes
Aux
mécontents
Dans ces temps troublés, amis, l'inégalité de la
fortune produit bien des bouleversements, soulève bien des passions
mauvaises, bien des haines et des revendications. A ceux qui ne
possèdent rien, la révélation du grand avenir doit apporter des
forces morales. La connaissance de cet avenir arrivera à arrêter
ceux qui seraient tentés de s'approprier violemment ce
qu'ils ambitionnent. Combien il est nécessaire que la loi de
réincarnation soit connue ! L'enseignement de cette loi importante
trouverait sa place dans l'instruction populaire, éclairerait
cette multitude de mécontents qui ne veulent, qui ne peuvent se
plier au sort accepté par eux-mêmes avant de se
réincarner.
Révoltés de ces jours qui faites sonner dans le
monde le glas funèbre des destructions, qu'étiez-vous hier ? Que
serez-vous demain ? Quel usage avez-vous fait autrefois des biens
terrestres ? Que ferez-vous de ceux que vous pourrez avoir si vous
vous préparez mal à l'incarnation de repos faisant trêve aux
existences de grandes luttes ? Ne dédaignez pas le milieu où vous
êtes nés, si humble soit-il ; ne cherchez pas à atteindre
brutalement le but auquel vous aspirez. Aucun de nous ne peut, d'un
bond, passer le fleuve, tandis qu'il est encore incapable
d'enjamber le ruisseau.
Avant de revenir sur la Terre, l'être
qui ne comprend pas sa voie, qui n'a pas encore trouvé sa ligne de
progrès, est dirigé par des intelligences qui lui sont invisibles,
vers l'endroit qui lui sera le plus propice pour graviter. Il ne
pressent pas l'infini qui le pousse à la réincarnation ; il a
l'impression d'agir seul et en toute liberté. Que chacun se
contente donc de ce qu'il a dans la place qu'il s'est choisie
lui-même, ou qu'une loi de justice lui a assignée. Chacun, dans
n'importe quel milieu, peut s'élever en grandeur morale. Par le
travail qui fait le progrès, par le travail qui est une élévation,
chacun fait son chemin.
Souhaitez le progrès sans secousses, le
progrès avec la liberté large dont on devrait bénéficier déjà.
La colère aveugle fait commettre de déplorables actions. Le sang
répandu nous fait frissonner d'horreur, nous qui descendons par
milliers dans vos mêlées affreuses et qui voudrions écarter les
coups portés.
Aidez-nous, aidez-nous de vos efforts, de votre
pensée, pour que les aveuglés entrent dans des idées de
conciliation et que les révolutions sanglantes n'aient plus lieu.
Les habitants de l'espace souffrent tant de voir le sang répandu,
soit pendant les troubles révolutionnaires, soit pendant les guerres
de peuple à peuple !
Liana
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
37- Message de l'Au-delà : Correspondances planétaires
Le
fluide astral
Votre système planétaire et votre système
vital corporel vivent des rayons du soleil.
Votre système vital
spirituel, ainsi que celui de tous les êtres, vit de liberté et de
progrès.
L'action puissante et bienfaisante du soleil sur les
mondes qui l'entourent, leur fait produire, à quelque chose près,
la même faune et la même flore ; la marche ascensionnelle amène
tous les êtres qui sont sur les planètes à prendre la même forme,
c'est-à-dire la structure humaine, lorsqu'ils arrivent au sommet
de l'échelle animale. Tous les mondes que ce soleil alimente
marchent dans le même ordre harmonique. Leurs diverses productions
diffèrent peu ; ce ne sont que des variétés dans la même famille
; aussi les habitants de l'espace qui peuvent voir les planètes
sœurs de votre globe et aller les visiter, vous rapportent-ils que
les humanités y sont à peu près identiques à la vôtre. Le
progrès y est plus ou moins avancé, il peut être plus répandu sur
les autres, mais en somme il est partout.
Je vois à l'horizon
des âges à venir une chose possible : c'est la communication, par
l'intermédiaire des Intelligences de l'espace, entre les
habitants de deux planètes différentes ; puis, le progrès marchant
toujours, il serait possible, il peut être, il sera sans nul doute,
qu'avec des instruments d'optique d'abord, puis par d'autres
inventions, vous puissiez reproduire les détails de la végétation
et de la forme des habitants des planètes voisines ; de plus,
correspondre avec ces planètes et arriver à des rapports presque
sociaux avec leurs humanités.
Oui, je répète, de toutes les
planètes qui vivent des mêmes fluides, des mêmes forces du soleil,
les humanités se ressemblent et croissent de la même manière ;
leurs pensées se dirigent vers vous, comme les vôtres se dirigent
vers elles, et cet échange de pensées produit déjà des vibrations
qui établissent une communication fluidique et directe entre ces
divers mondes ; de là à la communication intelligible, vraiment
matérielle - autant qu'on puisse s'exprimer en ce sens - il
n'y a qu'un pas : pas de géant, sans doute, mais il se fera !
Au
point de vue de l'immensité, les planètes de votre système
solaire sont infiniment rapprochées. Détachées du soleil,
imprégnées des mêmes rayons, nourries des mêmes fluides, elles
ont entre elles de nombreux rapports et forment comme une
agglomération de mondes ayant une force vitale commune. Les incarnés
de ces mondes ressemblent donc à l'Homme, étant tous vivifiés
par la même lumière solaire. Désincarnés, ils alimentent leur
périsprit, non plus par un seul fluide propre à leur ancienne
planète, mais par tous les fluides répandus dans l'espace et qui
forment ce que je nommerai le fluide astral ; il s'ensuit que,
débarrassés de leur vêtement planétaire, des éléments nouveaux
de progrès sont mis à leur portée ; ils viendront les apporter,
par de nouvelles incarnations, dans leurs mondes respectifs.
Ce
que j'appelle fluide astral, lumière astrale, n'est point une
force qui provient des rayons du soleil, mais de la plus pure
émanation des fluides universels combinés. Ce fluide nourrit,
entretient les périsprits libres dans l'espace ou emprisonnés
dans des corps célestes ; il soutient les mondes et concourt au
progrès universel.
L'être en passant par des milliers de
corps, a assoupli ce qu'on peut appeler la matière par rapport à
son essence intellectuelle. Les diverses conformations qu'il a
prises et qu'il a pliées sous le joug de l'intelligence lui
deviennent tellement soumises que, dans l'humanité d'un degré
supérieur, les vibrations ne sont pas plutôt produites dans
l'esprit que l'enveloppe matérielle a obéi ; la domination de
l'âme sur le corps devient très puissante, l'esprit acquiert
une indépendance admirable. Comment pouvez-vous douter de cette
force, de cette volonté qui est en vous, de cette puissance de la
pensée que vous ne pouvez définir parce qu'elle échappe tout
aussi bien au scalpel qu'à toutes les investigations des
chercheurs de phénomènes ? Cette pensée, cette volonté, cette
manière d'être, cette force d'intelligence, pouvez-vous nier
qu'elle soit susceptible de progrès ? Et de quel droit le nier,
vous qui n'avez rien appris, vous qui ne savez d'où viennent les
choses et que vous ne comprenez pas vous-mêmes ! Votre être intime
vous est inconnu, et vous n'avez pas su préciser le but, éclaircir
le secret de votre existence même. Cela aurait dû vous tenter ? Et
bien ! volontairement ou non vous revivrez encore, vous retournerez
au mystérieux labyrinthe, et vous aurez peur ! Alors vous chercherez
à vous reconnaître, puis vous sortirez enfin de l'ombre pour
entrer dans la Vérité-lumière ! Ceux qui cherchent, ceux qui
sentent, ceux qui voient en eux la forme astrale cachée sous une
autre forme, ceux qui écoutent leur âme, qui la cherchent en
eux-mêmes, la trouvent en se complaisant dans la vie de l'esprit
qui les fait des êtres libres par rapport à leur enveloppe
matérielle.
Ils peuvent beaucoup ceux qui désirent la
régénération du monde. Leurs forces sont grandes. Qu'ils
s'aiment entre eux, qu'ils se soutiennent, qu'ils étudient
sans cesse. Ils seront des piliers puissants et inébranlables pour
soutenir l'humanité dans ses luttes.
Gall
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
38- Message de l'Au-delà : Influence réciproque des planètes
Les
mondes groupés par familles agissent les uns sur les autres. Les
planètes vous paraissent éloignées les unes des autres dans des
proportions fabuleuses ; il vous semblerait même que leur influence
mutuelle dût être nulle en raison précisément de cet éloignement
; mais sachez que les planètes ne vous paraissent si espacées qu'en
proportion de votre exiguïté ; vous n'êtes pas même l'atome,
pas même le grain de sable, ni la monade infinie comparativement à
ces masses qui vous portent. N'était votre intelligence, vous
auriez peur de cette immensité où vous semblez perdus, et où
cependant vous vivez et où votre raison s'épanouit. Ces mondes
sont, au contraire de ce que vous croyez, très rapprochés les uns
des autres. Nous, de bien loin dans l'espace, où nous dominons les
mondes de tous côtés, nous les voyons tout petits, ces mondes. Ah !
tout petits et proches voisins. Le panorama qui se déroule à nos
yeux est tellement vaste, notre vue s'étend sur un tel lointain
que tout ce qui vous paraît, à vous, avoir des dimensions
colossales, nous paraît à nous, minuscule comme proportions, et, du
point où nous sommes, c'est à peine si l'ensemble de votre
système planétaire fait tache dans l'infini. Et, pourtant, vous
faites déjà plus maintenant que de deviner les mondes !
L'espace
est occupé, rempli par le travail ; il est organisé dans toutes ses
parties, comme les rouages d'une machine dont la perfection est
telle qu'aucun terme ne serait assez juste pour l'exprimer. Cet
organisme est mis en mouvement par la force géniale que les Hommes
ont coutume d'appeler « Dieu ». Lorsque des insensés viendront
vous dire que la fin du monde est fixée à telle époque,
plaignez-les ; ils n'ont aucune idée de la configuration des
mondes, du mode d'existence des univers. Avant que votre monde voie
s'éteindre son soleil, des milliers et des milliers de générations
s'y succéderont encore. Comparer votre existence terrestre à la
vie d'un monde, c'est comparer la durée de l'éclair au temps
de l'Histoire de l'Homme, depuis que l'Histoire a marqué cette
durée.
Chaque monde est un globe de feu recouvert par une
enveloppe solide, qui forme à peine l'épaisseur d'une étoffe
de soie légère, en regard de la masse entière. Autrefois, malgré
le refroidissement graduel de l'atmosphère, le feu central était
toujours très actif, et, conséquence forcée, le sol se déchirait
; les luxuriantes végétations, les puissantes populations,
s'effondraient dans des abîmes profonds qui se recouvraient
instantanément de lave, phénomène naturel dans lequel la présence
de Dieu n'était pour rien : c'était la loi. Puis vint l'époque
où vous vivez, qui fut l'époque de l'apaisement de cette
tourmente. Sous le sol mouvementé de l'écorce terrestre, quelques
volcans sont restés. Le feu central est soulevé par la force
électrique qui provient du rapprochement de certaines planètes de
votre système, planètes dont les fluides sont d'une électricité
contraire à celle de votre monde ; alors, les feux des deux mondes
reçoivent instantanément une commotion. La Terre tremble encore de
vos jours, mais elle se déchire plus rarement.
Le progrès marche
comme une marée toujours montante, et le progrès, nul ne peut
l'endiguer ; il endiguera, lui, les forces de la mer et atténuera
les effets des tremblements de terre. Homme ! tu atteindras le summum
de la puissance ; tu arrêteras, toi, d'apparence si faible, les
tourmentes de ce globe dont les feux te paraissent inextinguibles ;
tu arriveras, par tes découvertes, à éviter les désastres que tu
ne peux conjurer encore.
Progrès, tu es la joie de l'avenir
!
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
39- Message de l'Au-delà : Dualité
Dans
l'univers, il y a deux choses étroitement unies ; c'est ce qu'il
est convenu d'appeler « la matière et l'esprit ».
La
matière est alliée à une force intelligente, force fluide,
invisible pour vos yeux. Cette force fluide fait mouvoir les corps et
donne toutes les impulsions à la matière pour les transformations
successives. Fluide et matière, force et matière ou esprit et
matière, voilà la dualité qui existe en tout, qui relie et unit
tout dans l'univers.
Le fluide est latent dans le minéral ; il
est déjà la vie dans la plante ; il devient plus puissant dans
l'animal, il arrive dans l'Homme à son apogée pour cette
planète. L'essence de ce fluide, suivant ses manifestations, se
trouve prendre telle ou telle qualité spéciale. Certaines plantes
ont besoin non seulement des rayons du soleil et de la rosée du
matin, mais encore de plantes d'une qualité d'essence autre que
la leur, d'autres plantes, enfin, desquelles elles veulent avoir
bonheur et joie - la solidarité s'impose partout ; - ce
bonheur se fait lire dans sa beauté et l'épanouissement de la
fleur, dans la force de la tige. Il en est de même pour les animaux,
de même pour les Intelligences qui se reconnaissent lorsqu'elles
sont arrivées à un très haut degré de l'échelle du progrès.
Pour que les êtres s'élèvent, aiment, pour que la fleur
d'eux-mêmes - Intelligence - s'épanouisse, il faut autour
d'eux, dans leur rayonnement, une autre fleur, un autre esprit,
voilà pourquoi vous avez senti que, pour tout ce qui est vie, il y a
quelque chose qui veut prendre le nom d'époux.
Pourquoi,
demanderez-vous, deux fluides convolent-ils en noces d'avenir
éternel ? Parce que certaines particularités des fluides les font
vivre les uns des autres.
En quels temps, en quels lieux ces
unions se produisent-elles ? Toujours, partout. Mais il y eut
toujours, toujours, un rapprochement instinctif ; toujours, dans
cette longue suite des temps, les deux fluides alliés, les deux
fluides époux, dissemblables dans leurs diverses adaptations comme
matière, comme caractère, se sont suivis avec des tendances de
rapprochement de plus en plus prononcés. Cette affinité
inconsciente, passive, pour ainsi dire, dans les règnes inférieurs,
devient sensible chez les êtres d'un degré plus élevé ; elle
doit subir les fluctuations, les perturbations du développement
moral et intellectuel ; elle s'épanouit quand l'Intelligence,
déjà victorieuse de la matière, apprécie la beauté de l'âme,
la recherche et devient apte à comprendre le bonheur incomparable
des âmes épouses. Estimez-vous heureux, vous qui êtes arrivés à
connaître ces mystérieuses filiations des âmes. Dans la plénitude
du bonheur, de la possession de l'être aimé, vous avez la
compréhension de ce qu'il fut pour vous, et de ce qu'il sera
dans l'avenir éternel.
Tout se lie et s'enchaîne dans
l'univers, et chaque parcelle de ce qui est matière ou esprit,
chaque chose, même la plus imparticulée, reçoit d'une autre,
force et embellissement.
La matière et l'esprit composant la
substance du grand cosmos renferment les principes des êtres. Ces
principes sont de toute éternité et s'attirent entre eux ; il y a
harmonie entre les embryons d'êtres, harmonie entre les grandes
Intelligences de l'espace. Les embryons d'êtres se suivent par
un instinct attractif ; l'instinct de la reproduction. Les âmes
épouses ont été nomades, cellules, larves, papillons...
Dans
les règnes inférieurs, les âmes séjournent un temps indéfini, un
temps que vous n'oseriez compter, car les âmes ne progressent pas
aussi vite qu'on le croit généralement ; dans les diverses phases
de leur évolution, les âmes suivent la progression matérielle du
globe. Les âmes épouses, pendant de longs siècles, s'attirent,
se séparent ; il n'est donné qu'aux êtres avancés de
connaître et de sentir l'amour dans sa ravissante dualité. Ce
n'est que depuis que l'humanité a vu son progrès, a senti sa
destinée, que des âmes unies ont pu quitter cette sphère pour
aller continuer leurs travaux dans des mondes plus avancés que la
Terre.
Les âmes suivant le progrès matériel de leur planète,
il est impossible à l'humanité d'apparaître dans les âges où
la Terre convulsionnée n'eût eu pour elle qu'une série de
cataclysmes, et où le travail de l'Homme, tel que vous le voyez,
n'eût pu s'accomplir. Les êtres qui ont précédé l'humanité
sur la Terre se sont réincarnés, ils sont devenus des Hommes, parce
que la Terre, en se modifiant, leur a permis de prendre des systèmes
beaucoup plus en harmonie avec leur progrès. Ces êtres ne
connaissaient point la sublime dualité ; non, non ! Cette joie
suprême n'a été donnée qu'à un petit nombre d'Hommes
avancés.
Quand les âmes épouses ont suivi leur long chemin à
travers les âges, liées par le travail fait ensemble, leur réunion
devient éternelle, l'amour ne peut que s'augmenter, l'éternité
les garde.
La théorie des âmes épouses soulèvera des
objections. On dira que dans la même existence on peut aimer
plusieurs fois, et même se sentir le cœur partagé. C'est que,
souvent, on prend l'amour des sens ou l'amour d'imagination
pour l'amour réel , c'est que sur la Terre, on n'est pas
encore assez développé pour pouvoir reconnaître l'âme qui doit
s'allier à la vôtre ; quand on a ce bonheur, c'est qu'on
arrive vers les confins des existences terrestres. Quand, pour
s'épouser, on ne sera plus guidés par l'appât de la fortune,
de la naissance ou des charmes physiques, si éphémères, lorsque le
cœur seul parlera fortement, lorsqu'on sentira en soi cette rosée
d'amour pénétrante fécondant l'amour qui commence à grandir
pour l'être que l'on appelle de tous ses vœux, alors, on pourra
trouver le bonheur d'avoir, dès cette Terre, l'âme de son âme
pour épouse, et l'amour se grandira de mille coudées.
Du
reste, la théorie des âmes épouses n'est pas nouvelle. Les
poètes du passé, les grands poètes de l'Inde, de la Grèce,
avant ces derniers, ceux de l'Egypte, et tant d'autres qui se
rapprochent de vous, ont chanté l'âme de leur âme.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
40- Message de l'Au-delà : Les dieux
Depuis
l'avènement des religions, tous les prêtres représentants d'une
secte ont anathématisé les adeptes des autres religions et se sont
accusés réciproquement d'adorer de faux dieux.
Comme le nombre
des sectes religieuses est considérable, vous vous demandez comment
il se fait que les Hommes, tout en appartenant à diverses religions,
aient pu indifféremment obtenir des secours divins ! A Rome, à
Carthage, à Athènes, en Syrie, en Egypte, dans l'Inde, il y a des
ex-voto, des reconnaissances témoignées à tel ou tel Dieu qui
avait accordé la grâce demandée. Mais pourquoi partout, quelle que
soit la dénomination du Dieu, lorsque l'Homme a souffert,
lorsqu'il a eu besoin d'élever son âme vers les sources d'où
il supposait que les secours pouvaient lui arriver, pourquoi y a t-il
eu une aide accordée ? Comment un être pensant ne se dit-il pas :
Pourquoi ne voyons-nous pas Dieu renverser les religions qui sont
contre la bonne - la nôtre - et qui lui portent ombrage ?
qui voilent Sa Majesté et sa grandeur sur la Terre ? Où sont donc
les faux dieux et où sont les divinités réelles, puisque tant
d'Hommes qui ont prié les divinités les plus diverses ont été
secourus ? C'est que tout élan du cœur va à son adresse.
Ah !
disons-le bien haut, les dieux de partout ne sont nulle part ! Oh !
Hommes ! souvenez-vous que la personnalité divine n'est point.
Elle n'est qu'un mot et l'idée qu'éveille ce mot est
fausse. La personnalité divine n'existe ni pour les Terriens ni
pour les habitants de l'espace ou des autres sphères. Non ! non !
ce n'est même pas dans les régions bien plus avancées que la
nôtre sous le rapport du savoir et de l'intelligence qu'on peut
toucher à cette question, et c'est même dans ces régions qu'on
a le moins l'orgueil de vouloir la résoudre.
Ah ! combien les
Hommes sont petits ! Faut-il qu'ils mesurent un peu dans leurs
comparaisons le spectacle qu'offre l'univers, pour oser dire
chacun dans sa secte : Ceci est ; c'est à nous que Dieu s'est
révélé ! Et ainsi chaque religion veut avoir pour elle la
révélation de Dieu dont l'immensité ne peut permettre à
l'esprit - cette étincelle de lui qui est en l'Homme - de
l'embrasser. Pourquoi, Hommes, avoir cet incroyable orgueil de
croire que votre intelligence, si petite et si belle pourtant,
possède le critérium de cette question de dieu, et de vouloir
l'imposer, comme on le ferait encore aujourd'hui, le fer à la
main ?
Mais, si cette foi a produit des miracles dans tous les
pays, chez tous les peuples, quel est donc ce Dieu qui a pitié de
vous ? ce Dieu clément qui s'émeut des larmes d'une mère, des
souffrances de sa créature ?
Quand l'Homme dans sa détresse
crie vers Dieu, le secours lui vient de forces supérieures qui
établissent les harmonies entre les âmes. Celles qui vous ont
quittés planent au-dessus de vous et voient les souffrances et les
besoins de chacun ; leur amour va même au devant des dangers que
vous pouvez courir. Combien d'entre elles vous ont sauvés dans de
grands périls, vous ont préservés de tentations épouvantables,
par une intuition, par une lumière qui tombait sur vous tout à coup
sans que vous sachiez d'où elle provenait. Les intelligences
supérieures ayant passé par tout ce que dans l'humanité
terrienne on éprouve de souffrances, de tristesses, ayant passé
même par la souillure, sont liés aux Hommes par leurs existences
antérieures ; elles sont unies à cette humanité qui peine, qui
souffre, qui a des élans et des reculs. Les intelligences, tout en
reconnaissant leur bonheur, peuvent souffrir encore dans l'amour de
l'humanité par leur prévoyance du devenir de cette humanité, car
elles voient l'avancement des Hommes se faire bien lentement.
Les
grands missionnaires que l'Homme a édifiés, que l'on a nommés,
Christ, Bouddha, Moïse, etc., n'ont jamais été appelés en vain
par vous. Ils sont toujours venus de l'espace, attirés par la
souffrance, la douleur, qu'on les évoquât au nom d'un Dieu ou
d'un Homme. Il arrive toujours au but, le désir qui s'élève du
cœur ; la pensée pleine d'angoisses va aux sources pures et
vivifiantes de l'espace ; un secours vient, une force se donne,
mais dans les manifestations de secours portés, d'âmes
régénérées, la main des dieux n'est pour rien !
Laissez Dieu
quel qu'il soit ; ne faites que le sentir et l'aimer,
rappelez-vous, ô Hommes, que sur cette Terre vous devez vous
entre-aider moralement. Qu'il y en ait donc parmi vous qui se
mettent au-dessus de l'injure et des clameurs des ignorants aussi
bien que de l'adoration inutile. Donnez l'exemple du bien, nous
vous aiderons à monter le calvaire du progrès. Souvenez-vous que
l'espace est un miroir dans lequel la vie humaine se réfléchit
fidèlement ; que toutes vos qualités, toute la science et la
sagesse de la Terre s'y reproduisent quintessenciés. Hommes,
aimez-vous, soulagez-vous mutuellement et rappelez-vous toujours que
vous n'avez que des frères dans tous les êtres de la Terre et de
l'espace. C'est en vous que sont les forces divines, et en ceux
surtout qui sont plus avancés que vous, en ceux que vous avez
divinisés.
Que les mondes de l'espace et le monde terrien
marchent donc unis. N'appelez point le secours des dieux, vous
marcherez plus vite ; et les dieux des temples abandonnés, n'étant
que vos frères aînés, apporteront leurs dons à pleines mains dans
le recueillement de vos demeures, dans l'harmonie de vos familles.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
41- Message de l'Au-delà : Le Paradis des religions
Toutes
les religions de la Terre promettent un lieu de délices où un
bonheur sans mélange sera l'apanage des âmes qui auront vécu,
non point selon les lois naturelles, mais selon les préceptes des
sectes religieuses auxquelles elles appartiennent. Toutes les
religions promettent donc quelque chose à leurs adeptes ; ce quelque
chose est absolument indéfini comme état de l'âme et comme
situation sidérale. Ni les sectateurs de Bouddha, ni ceux de Mahomet
ou ceux du Christ ne pourront jamais vous prouver que leur Paradis se
trouve placé dans telle ou telle constellation, dans tel ou tel lieu
de l'espace. Aucune place n'est assignée à ce jour de félicité
suprême ; il est vague, et il faut avoir l'esprit vraiment
atrophié pour croire à des choses si aléatoires et si peu
positives.
La réaction s'est faite et a produit l'école du
positivisme.
Voyons les croyances diverses, commençons par le
Nirvâna.
Le Nirvâna c'est la fusion de l'âme dans le Grand
Tout ; son bonheur, d'après cette croyance, l'absorbe tellement,
cette âme, qu'elle finit par se composer elle-même une filiation
d'infini. Elle devient une absorption du Grand Tout, et sa
personnalité se perd, car la personnalité ne peut exister s'il
n'y a pas en nous la persistance du souvenir et le bénéfice du
progrès. Que peut être une joie absorbante qui enlève même toute
trace de la peine qui vous a conquis le bonheur et vous le fait mieux
apprécier, une joie qui supprime le travail toujours passionnant,
toujours diversifié ? Non ! le Nirvâna conduisant à l'extinction
de l'être n'est point l'idéal recherché par ceux qui ont
quitté ce monde depuis de longs siècles.
Quant aux musulmans,
dont vous connaissez les appétits matériels, les musulmans qui sont
la sensualité personnifiée, ils ne peuvent mieux rêver que le
Paradis des houris ; ils ne peuvent mieux rêver qu'un Ciel, lieu
enchanté où toutes les femmes sont toujours belles, toujours
vierges, les hommes toujours jeunes, toujours pénétrés d'un
fluide de virilité nouvelle pour l'amour, amour éternel mais
sensuel encore. Est-ce aussi ce Paradis auquel nous voudrions aspirer
? Non ! Non !
Revenons en occident et cherchons quels peuvent être
les avantages des Paradis des sectes chrétiennes, catholiques,
protestantes, grecques, etc.
L'idéal des adeptes de ces sectes
est un bonheur contemplatif. Mais quelle déception pour les exilés
loin de leurs aimés de la Terre, s'ils doivent être éternellement
séparés ! Malheur à la mère qui a tendrement aimé son fils !
Malheur à l'épouse qui a passionnément aimé son époux !
Malheur à tous ceux qui ont enfreint la loi d'une Eglise qui
dispose à son gré des places du Ciel ! La mère qui adorait son
fils jouira, elle, peut-être, de la situation des élus ; mais elle
saura que son fils bien-aimé brûlera éternellement. L'épouse,
arrivée dans « ce Ciel » saura que son époux de la Terre, son
bien-aimé toujours a été jeté dans la fournaise ardente tandis
qu'elle restera belle et heureuse. Heureuse ?... Est-ce possible
!!!
Ah ! devant ces promesses des trois grandes religions de la
Terre, quel est celui de ces Paradis dont voudraient la plupart de
ceux qui connaissent la continuité de l'existence ?
Etablissons
maintenant la différence qui existe entre les croyances religieuses
touchant un Paradis imaginaire, et nos connaissances sur l'état de
l'Homme dans sa vie ultra terrestre.
D'après les croyances au
Nirvâna, l'âme qui mérite d'être récompensée s'absorbe
dans ses connaissances acquises et, atteignant son idéal, se dissout
dans l'absolu. Nous disons, au contraire, que l'âme élevée
absorbe en elle tout ce qui l'entoure dans ce sens que sa vision
s'étend au loin, bien loin à travers les âges, à travers les
choses qui peuplent l'univers ; c'est-à-dire que, au lieu de
s'absorber dans ses connaissances, ce sont ses connaissances qui se
gravent en elle et lui donnent la faculté de jouir de toutes les
beautés de l'espace, faites pour être étudiées et aimées. Plus
l'intelligence s'élève, plus prend place en elle la conception
des choses qui l'entourent. L'être, en s'élevant, garde tout
dans son esprit : il se voit petit par ses ramifications éloignées
avec ceux qui peinent ; il reconnaît son progrès, ce qui lui donne
une suprême joie ; en un mot, il se voit en même temps petit et
grand, et, au lieu de s'absorber dans l'univers, comme l'enseigne
le Nirvâna, c'est l'univers qui s'absorbe en lui.
Dans
l'Islamisme, Mahomet vous représente un Paradis où l'amour est
éternel, mais sensuel. Dans l'espace, il y a l'amour éternel,
mais c'est l'amour des âmes épouses, l'amour fidèle et
idéalisé. S'il n'y a point dans les marques de cet amour le
rapprochement matériel qui existe sur la Terre, il y a cependant une
caresse d'amour, et le bonheur est infiniment agrandi et poétisé.
Voyez-vous ces deux âmes épouses suivant la route que leur trace la
lumière de leur progrès ? Les voyez-vous, ces apparitions suaves
s'aidant l'une l'autre pour travailler à leur perfectionnement
et à l'embellissement de leur amour !
Quant au Ciel des
chrétiens, il y a la béatitude pour les uns, il y a la tristesse
pour ceux qui aiment et qui ne voient point à côté d'eux les
êtres avec lesquels ils ont gravité sur cette Terre. Ce Paradis
n'est point un véritable Paradis, puisqu'on peut y souffrir. Non
! Il n'y a pas de séparation éternelle, il n'y a que la
séparation momentanée pour grandir en revenant sur une planète
d'études. Le premier arrivé, tout en étant heureux de la
situation conquise, souffre cependant en attendant que l'âme ait
assez progressé pour venir le rejoindre et reprendre avec lui la
route vers de nouveaux horizons. Mais l'heure viendra où il n'y
aura plus de séparation.
Devant les injustes conceptions des
religions, devant cette existence décevante pour les esprits
avancés, quelle joie ne devons-nous point ressentir de penser qu'au
lieu d'un Ciel restreint où l'on ne jouit que par les sens,
jouissance toujours uniforme, qu'au lieu de cet autre Ciel où les
âmes sont séparées, où les affections laissent des deuils, des
douleurs imméritées, nous ayons la révélation de la vérité.
Elle, du moins, n'a aucun aléa, aucune supercherie ; elle ne donne
point d'espérances vaines.
Il n'y a point de Ciel. Le Ciel,
c'est l'espace qui est partout et comprend tout ; c'est le
bonheur réalisé ; c'est l'univers avançant en progrès sans
fin.
A vous de faire votre Ciel ! Votre Ciel, ce sera votre vision
plus étendue, la compréhension des merveilles sidérales.
Cherchez
votre Ciel dans l'univers, et grandissez-vous pour mieux déterminer
le commencement de Ciel qui est en vous.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
42- Message de l'Au-delà : Les sorciers
Jadis,
les voyants qui nous dépeignaient tels que nous sommes, c'est-à-dire
esprits libres vivant heureux dans les grands espaces, étaient
impitoyablement brûlés.
Les dévots extatiques, en égrenant
pieusement leur chapelet dans une monotonie de balbutiement qui
magnétise et finit par dégager l'âme, voyaient, eux, les
soi-disant saints qui leur recommandaient la messe et exaltaient la
folie religieuse. Ces visionnaires-là étaient béatifiés,
canonisés, et cependant ils n'avaient de communications qu'avec
les désincarnés, bons peut-être, mais peu élevés, restant
complètement dans la sphère terrienne et gardant les idées bornées
qu'ils avaient quand ils étaient de ce monde.
Oui ! Quand les
grands voyants du Moyen-Age venaient développer sur la Terre le
sentiment bienfaisant de la Vie Indiscontinue en apportant comme
preuve de puissants phénomènes, ils étaient brûlés vifs aussi
bien que les génies de la science qui ne courbaient pas devant
l'autocratie de Rome ; ils étaient traqués, persécutés, mis à
mort.
Il y a un lien d'amour entre toutes les intelligences de
l'univers, et, si maintenant les manifestations des supra terriens
sont si nombreuses, c'est que nous pouvons enfin nous communiquer
sans que les êtres qui nous servent d'intermédiaires soient
condamnés à avoir la langue coupée, sans que des tenailles rougies
leur arrachent des lambeaux de chair !
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
43- Message de l'Au-delà : Education des enfants
Pour
embellir et grossir l'esprit d'un enfant, il faut que sa première
éducation soit toute entière dans l'exemple des vertus pratiquées
par la famille ; il apprend ainsi le respect de l'amour filial ; sa
jeune intelligence sort de ses langes, et l'idée, éveillée par
les bribes de conversation qu'il comprend, finit par prendre corps,
par prendre vie dans son cerveau.
Quelle instruction doit-on
d'abord donner à l'enfant ? L'exemple ! L'exemple de la vie
honnête, chaste et sacrée de la vraie famille, car l'enfant, plus
qu'on ne saurait le croire, dès l'âge le plus tendre même,
perçoit d'une manière remarquable, et comme par instinct, tout ce
qui se passe autour de lui, la vie de famille ; qui forme toujours la
première éducation, s'incruste dans son esprit et y laisse des
traces ineffaçables ; l'enfant qui dès le premier âge, sur le
sein de sa mère encore, a ressenti autour de lui la douce harmonie
de la vie de famille, en conservera toujours l'impression. Si au
milieu des plus grands déboires, il lui arrive de faiblir, de perdre
le vrai chemin, le souvenir de la vie de famille, aussi éloigné
qu'il soit, sera pour lui comme un talisman qui pourra le sauver
des grands dangers et du plus grand des malheurs : l'effondrement
total de son honneur.
C'est la mère qui peu à peu doit
insinuer à son adoré le bonheur de faire le bien, lui dire toutes
les souffrances qui résultent du mal. A mesure que l'enfant
grandit, la mère élargit le cercle de ses idées et rend son
intelligence de plus en plus avide de savoir. Après avoir mis dans
le cœur de l'enfant le besoin d'aimer, instruisez-le de ce qu'il
doit savoir de la famille, de la société. Il faut aussi, dès
l'adolescence, lui inculquer des notions de philosophie et non lui
faire réciter de longues prières qu'il lui est impossible de
comprendre, mais qu'il répétera toutefois, l'enfant retenant
tout. Il faut simplement l'instruire de la morale qui découle
toute seule des lois naturelles ; morale que comprennent les Hommes
libres de vos jours ; il faut l'instruire des règles de la
bienséance, des usages de la société, du respect dû à tous. Puis
on lui apprendra que l'espace est peuplé, et quand, le soir, des
gerbes d'or s'allument au-dessus de vos têtes, ces mondes pleins
de vie qui sont là pour montrer l'universalité des existences,
ces mondes seront salués par l'enfant dont l'âme grandira pour
les concevoir. C'est en lui disant le premier mot d'astronomie
que l'on pourra aborder la grande question de Dieu ; l'univers
prenant ainsi une large place dans son intelligence, l'idée de
Dieu s'agrandira en lui des proportions immenses, et son cœur se
développera en même temps que l'embrassement de son esprit
deviendra plus vaste. Dites-lui que Dieu, dont il entend prononcer le
nom depuis longtemps, est la substance infinie et l'âme de
l'Univers ; dites-lui que dans la vie extra terrestre les humanités
suivent une marche ascensionnelle ; que rien ne demeure inerte ni sur
place, et que tout dans la nature s'agite dans le travail pour le
progrès.
L'adolescent réfléchit pendant ses jeux comme
pendant le travail, et, à mesure qu'il grandit, les choses de la
Terre (sciences, arts, moralité, etc.) paraissent plus faciles à
apprendre à celui dont la pensée embrasse déjà
l'univers.
L'éducation de l'enfant et son instruction même
doivent se faire oralement pour qu'il retienne le mieux possible.
Les vibrations de la parole vont frapper directement ses facultés.
Il y a une sorte de magnétisme entre le maître et l'élève, et
on a fini par reconnaître que les instructions orales valent
infiniment mieux que les leçons apprises dans le livre. Que l'enfant
apprenne qu'il a une âme drapée dans une enveloppe qu'on
appelle périsprit ; qu'il apprenne que rien ne meurt, que tout se
transforme ; qu'il apprenne encore que, lorsqu'il sera dégagé
des voiles terrestres que la mort fera tomber à ses pieds, il
prendra son vol vers les campagnes de l'espace ; que son bonheur
futur sera d'être avec ceux qu'il a aimés, avec ceux qui ont
cultivé son intelligence, et qu'il ira avec eux dans ces étoiles
qui lui paraissent brillantes et radieuses. C'est dans le
recueillement du soir que l'Homme pense et que l'étoile lui
semble avoir été allumée pour lui révéler ses hautes
destinées.
L'Histoire, les sciences, tout ce que vous voudrez
enseigner à l'enfant, il le saura bientôt ; cela lui semblera un
mince bagage à loger dans son esprit où se fait une place toujours
plus grande. L'exemple du passé par l'Histoire, celui de la vie
de famille, l'exposé simplifié pour lui du système social, tout
cela lui donnera une idée exacte de ce qu'est la vie sur la Terre,
quelles conséquences découlent de cet état de choses, et quel
appoint il est de son devoir d'apporter au progrès général par
son progrès particulier qui s'allie d'une manière intégrale à
celui de toute la société, à celui de toute l'humanité, à
celui même des humanités sidérales, puisque toute vie se lie,
s'enchaîne.
De l'enfant, alors, vous aurez fait un
Homme.
D....y
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
44- Message de l'Au-delà : Les hommes de l'âge de pierre
Heureux
les peuples, les Hommes qui s'aident des arts déjà connus pour
leurs créations personnelles ! On voit des palais somptueux, des
demeures magnifiques ; on voit des cités immenses où fleurissent
les arts et l'industrie. Partout les champs sont défrichés, et le
blé mûr tombe sous la faucille du moissonneur. Les nations
s'unissent déjà par des liens fraternels ; il existe entre les
divers peuples des moyens de communication qui sont pour moi un sujet
d'admiration. Ils sont heureux ces peuples ! Mais parmi eux
faudra-t-il que la corruption grandisse en même temps que la
civilisation ? Faudra-t-il que le vice habite sous les lambris dorés
qui ont remplacé la cabane rustique et les grands rochers des temps
préhistoriques ?
O frères, lorsque nous descendons au milieu de
vous, nous vous voyons pourtant bien grands ! Peuples de toutes les
nations qui avez travaillé, et vous, Hommes missionnaires qui avez
pris des milliers d'incarnations pour faire progresser vos frères,
je vous salue ! C'est par l'étude, le travail, le dévouement à
l'humanité que la civilisation des peuples s'est faite ; vous
avez stimulé vos frères et tout a grandi. Heureux temps ! heureux
Hommes ! heureux peuples !
Je suis votre frère, quoique distant
de vous en incarnations sur la Terre de plus de vingt milliers
d'années. Les désincarnés de tous les temps, ceux de l'âge de
pierre, de l'âge de fer, peuvent venir, comme ceux que vous avez
perdus il y a un an, il y a un mois. Nous, à qui il n'a été
demandé que la charité et l'amour pour grandir devant Dieu et
devant nous-mêmes, nous qui avons chassé les animaux féroces des
cavernes que nous devions habiter, nous qui, pour nous couvrir,
étions obligés de tuer la bête dont la peau nous servait de
vêtement, nous, dis-je, nous pouvons venir au milieu de la
civilisation de vos jours vous parler d'amour, de fraternité, car
ce sont les douces vertus qui grandissent les êtres devant
l'Eternel. Qu'importent vos civilisations si vous êtes moins
bons que nous ! Qu'importe vos fastueuses demeures, si vous ne
savez les quitter pour visiter le réduit du pauvre ! Qu'importe
votre industrie si elle vous sert à fabriquer des armes pour vous
entretuer ! Nous, nous n'avons taillé le silex que pour nous
défendre contre les fauves ou les attaquer pour nous nourrir.
Poètes
qui chantez les fêtes, qui chantez les femmes parées de fleurs et
de diamants, qui chantez tout ce qui étincelle sous les lustres
miroitants, sachez que nous avions chacun notre femme et nos enfants.
Nous choisissions notre abri dans l'anfractuosité d'un rocher,
au bord d'un clair ruisseau ; nous nous endormions bercés par son
doux murmure. Nous avions l'amour comme vous, mais nous l'avions
plus pur. Tous les Hommes qui ont rêvé avant vous ont été poètes
; tous les Hommes dont l'aspiration se portait là-haut vers les
flambeaux dont se pare le firmament pendant la nuit, tous les Hommes
qui avaient l'idéal dans leur âme étaient poètes aussi bien que
les poètes de vos jours.
Il me souvient encore, car le supra
terrien se souvient toujours, sa vie est une longue chaîne de
souvenirs qui font son expérience - il me souvient de ces temps
où, sans aucune révélation, nous sentions que ceux qui mouraient
s'en allaient vivre de l'autre côté. Nous ne comprenions pas,
mais notre instinct devinait, et ce germe de science nous avait été
donné comme à vous. Hélas ! nous souffrions comme vous souffrez,
lorsqu'un de nos frères se séparait de nous ; cependant nous
faisions fête à la mort, parce que nous savions, nous sentions
qu'elle n'est pas, qu'elle ne peut être ; l'Homme est
philosophe inné, c'est la faculté la plus précieuse.
Je
m'éteignis un soir. La famille entière s'était réunie autour
du lit de mousse où j'allais m'endormir. Tous, à genoux,
priaient la Puissance qui préside à la destinée des humains de
garder encore parmi eux celui qui par son grand âge et son
expérience avait été appelé à juger toutes les causes dans la
grande famille. Cependant, je partis. Mon corps fut placé sur des
branches de chêne vert, et les enfants avaient couru dans la
campagne chercher des fleurs pour parer ma couche funèbre. Quatre
hommes, mes fils, me portèrent sur un brancard dans la caverne qui
servait de tombeau à la famille. On fêta ma mort. Après les larmes
que réclame la nature, il est prescrit de se réjouir pour la
rentrée d'une âme dans sa grande patrie. Il y eut le festin des
funérailles ; oui, frères, on faisait un festin où l'on invitait
l'âme du mort avant qu'elle quittât tout à fait la Terre, et
le repas funèbre avait lieu près du tombeau ; le désincarné
assistait quelquefois à cette dernière fête qu'on donnait en son
honneur, et la famille rentrait sous le toit fait par la nature, et
le mort-vivant allait dans l'espace, dans la demeure que l'on
supposait lui être promise.
(Après un moment de silence)
Vous
parliez hier de la nourriture qui convient le mieux pour avoir une
santé forte, robuste. Vous vous créez mille maux pour être
matériellement le plus heureux possible. Souvenez-vous de nous qui
vivions bien longtemps dans nos incarnations. Que ceux qui
travaillent avec ardeur, ceux dont les mouvements amènent une
déperdition constante de forces, que ceux-là mangent de la chair
qui n'ait ressenti qu'à peine le brasier. Mais à ceux qui
travaillent par la pensée, qui vivent au milieu des luttes morales,
je dirai de vivre de peu de chair, mais surtout de fruits, de légumes
et de laitages.
Enia
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
45- Message de l'Au-delà : Place au peuple
Sortez
de vos sillons obscurs ; soyez des épis égaux, gonflés de vie, qui
mûrissent au grand jour de la liberté, de l'égalité et de la
fraternité, sous le soleil de l'amour humanitaire.
Sortez de
vos sillons, il en est temps, car l'époque est passée où le
produit de la terre féconde a pu être l'apanage d'êtres
privilégiés par leur rang, leur fortune, ou par même leur talent.
Manifestez-vous, non comme les brebis d'un troupeau, mais comme des
Hommes ! Ne dites plus : J'ai choisi ceux-ci pour faire mes
affaires, et maintenant je vais me reposer. Ne dites plus : Il y a
des Hommes dont c'est la vocation de faire de la politique,
c'est-à-dire de diriger les autres Hommes. Hommes ! soyez Hommes à
toute heure. Citoyens, soyez citoyens sans domination. Si vous viviez
sans trêve de la vie publique, manifestant incessamment votre
impression, votre pensée, soit par des réunions, soit par la
presse, soit par de grands mouvements d'opinion portant le
caractère des fédérations comme on en vit aux grandes époques ;
en un mot, si la démocratie, au lieu d'être une oligarchie à
renouvellement temporaire, devenait réellement le peuple, à l'état
de vitalité, et de relations perpétuelles, vous n'assisteriez
plus aux déplorables désarrois qui se produisent pour peu qu'un
péril imaginaire ou sérieux vienne porter le trouble dans la marche
des choses publiques.
Si la nation était en état de vitalité
réelle, la vie agirait suivant les procédés qu'on observe dans
le cœur humain et suivant sa force pour résorber et paralyser les
citoyens dangereux ou pour les éliminer comme des éléments
morbides ; la nation agirait elle-même par le courant d'opinion
qui se produirait et qui serait la volonté du peuple... Forcément
la nation serait ; il n'y aurait pas à craindre un antagonisme
entre le peuple et le pouvoir exécutif.
De ces deux pouvoirs, au
contraire, sortirait la nation elle-même, puisque, si la vie du
peuple était réelle en tant que solidarité, l'action collective
qui se dégagerait de ces pouvoirs ne serait autre que l'action
exécutive transformée par une nouvelle manière de voir et d'agir.
Voilà pourquoi je vous dis : Citoyens, sortez de votre ombre ! Ne
dites plus : Je suis trop humble ; il faut laisser faire ceux qui
savent les choses de la politique. Non ! La politique, c'est la
nation, c'est vous ! Il faut que le moindre atome de la nature
révèle sa vie, il faut que chacun se manifeste ; il faut que tous
entrent dans la vie sociale. C'est assez d'abdication. La
République , ce n'est pas une assemblée de capacités diverses ;
la République, c'est le peuple.
Place au peuple !
Saint-Just
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
46- Message de l'Au-delà : Aimer, c'est se déifier
J'ai
vécu sur Terre bien des fois. J'ai été tour à tour pâtre,
homme d'Etat, prêtre. De toutes ces incarnations, qu'ai-je gardé
? Qu'ai-je conservé de ce que j'ai fait dans mes différents
passages sur les mondes d'étude et de labeur ? Quelles sont les
choses restées plus particulièrement dans mon esprit, les choses
qui ont fait en mon moi un progrès pour la vie de l'espace ?
Tout
ce que j'ai appris, tout ce que j'ai conservé, tout ce que j'ai
fait d'utile, c'est apprendre à aimer !...
Mon Dieu à moi,
ce n'est pas l'Univers ; mon Dieu à moi, ce n'est pas le Grand
Tout - le Grand Tout est insuffisant pour désigner Dieu ; un seul
mot pour moi le fait comprendre tout entier, et Dieu, auquel en
Occident on donne telle ou telle attribution, dans l'Inde telle ou
telle autre ; moi, je l'appelle l'Amour ! L'amour, c'est
réellement le Dieu qui s'augmente dans chaque être, dans chaque
âme de l'univers. Dieu, c'est l'amour toujours infini ; aimer,
c'est se déifier ! Toutes les choses de la Terre, tous les
savoirs, toutes les sciences, la longue chaîne des existences, ne
font que créer et développer l'Amour, et l'Amour, qui résume
tout, est lumière, science et sagesse ; il embrasse tout, et, si
j'adorais Dieu justice, j'adorerais l'amour.
J'ai été
prêtre. Prêtre, j'ai mendié mon pain par ostentation comme font
les prêtres d'Orient ; j'ai usé et abusé comme eux de tout ce
qui peut influencer cette foule ignorante, ce peuple qui dort là-bas
dans ce long sommeil que fait peser sur lui le fanatisme de ses
religions. Là-bas, j'ai fait payer le vin cérémonial que le
prêtre fait payer partout ; j'ai psalmodié par routine et béni
par habitude, sans conscience de la portée des actes que
j'accomplissais, et sans pudeur, et sans honte, quoique
reconnaissant parfaitement que l'ombre d'un Homme ne doit pas se
placer entre l'âme et Dieu.
J'ai été simple d'esprit,
j'ai été aussi esprit coupable. Puis j'ai travaillé, j'ai
cherché à aimer, et en revenant de l'espace, ce que j'ai trouvé
de bon en moi, ce que j'ai conservé, c'est la joie du bien que
j'avais fait sans ostentation, et aussi l'avancement obtenu par
les études de la Terre. Amis, ceux qui travaillent et qui acquièrent
beaucoup de connaissances ne savent pas combien à leur départ de la
Terre ils ont agrandi leur horizon. On peut commettre des fautes,
mais ces fautes, on revient les réparer, et on reconquiert toujours
les droits du passé, les droits éternels ; l'acquis du passé
reste un rayon de beauté, un rayon d'amour.
En Occident,
pendant bien des siècles, les religions ont mis l'Homme dans
l'impossibilité de s'élever. Quelques sectes ont secoué le
joug et se sont affranchies un peu ; mais pourtant, en Occident comme
en Orient, les Hommes, à des degrés différents, sont subjugués
par certains d'entre eux, qui se sont donné mutuellement des
pouvoirs. Ces pouvoirs ne peuvent venir de Dieu, puisque Dieu n'est
pas un Homme, et que, en tant qu'Univers, il ne peut se révéler
que par la nature. Ici, comme en Orient, on est encore dans les
superstitions qui affaiblissent les forces de l'intelligence.
Jadis,
en Orient, les prêtres guérissaient. Ils ne guérissent plus. Paul,
qui connaissait l'Inde en avait rapporté des secrets précieux, et
les apôtres du Christ en possédaient d'autres aussi venant du
Maître, qui, lui-même, les avait appris en Egypte. Tout cela est
perdu ! Ni en Orient ni en Occident, les prêtres ne savent plus
guérir maintenant ; ils emploient en vain les huiles dites saintes,
en faisant des simulacres !
Dans l'Inde, les prêtres lettrés
gardaient précieusement pour eux seuls les secrets de l'Inde
antique, grandes choses restées dans les manuscrits que les prêtres
d'aujourd'hui, pour la plupart ignorants, ne peuvent lire, ne
peuvent déchiffrer. Aussi, les pouvoirs magnétiques, dans l'Inde,
sont-ils le privilège des affiliés de quelques sectes.
Amis,
j'ai vu un peu de tout sur cette Terre ; j'y ai fait un peu de
tout aussi, et, lorsque nous nous retrouverons, vous qui êtes déjà
des affranchis de la superstition, des choses vaines et de
convention, (oh ! pardonnez-moi le mot) du ridicule , lorsque nous
nous retrouverons, dis-je, nous nous dirons : Hélas ! quel temps
nous avons perdu en fondant notre idéal d'avenir sur de vides
prières, d'inutiles cérémonies, courbés sous la férule
d'hommes qui avaient pris sur nous le pouvoir de la force et de
l'habitude, et l'avaient gardé à travers les générations !
Nous verrons ensemble que ce qui reste de nos incarnations, c'est
ce que nous avons appris des sciences de la Terre, et surtout de
l'amour que nous aurons eu pour tous les êtres qui s'y
développent, selon l'esprit de justice.
Soyez heureux, chers
amis, d'être libres d'esprit. Dans cette existence, il vous a
été accordé la plus douce des satisfactions : c'est que les
habitants de l'Au-delà aient pu venir vous enseigner
l'Amour.
L'Oriental
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
47- Remerciement aux médiums
Merci
aux médiums qui ont bien voulu nous prêter leur concours.
Jusqu'à
aujourd'hui la mission des médiums a été toute de sacrifice
parce qu'ils sont encore méconnus ; mais leur heure sonnera
bientôt, car les savants aident à établir la science de la survie,
et la médiumnité deviendra une gloire.
Nous supplions les
médiums d'aller au-devant des garanties que l'on pourrait exiger
d'eux. Nous les en supplions au nom de la cause et de leur plus
grand intérêt, car ces sensitifs auront droit alors au respect de
leur médiumnité et à une certaine liberté dans leurs mouvements ;
liberté nécessaire, pendant qu'ils sont en transe pour obtenir
des phénomènes complets. Que l'on se garde de leur imposer la
camisole de force !
Dans le cas d'un examen rigoureux avant la
séance, c'est-à-dire déshabiller le médium, visiter la salle où
l'on se réunira, s'assurer du degré de confiance que l'on
peut avoir dans les assistants, - si les désincarnés font quelque
fraude réelle ou apparente, les membres du groupe ne pourront
accuser le médium ; de plus, certains détails dans les phénomènes
suffiront à les rassurer ; par exemple, si l'apparition a des yeux
bleus et que le médium en ait de noirs, suspecter le médium serait
montrer par trop de mauvaise volonté, même si, la lumière faite,
on trouvait ces soi-disant preuves de fraudes laissées à dessein
par nos adversaires de l'espace, dont les forces auraient été
soutenues par quelque témoin malveillant ; qu'on cherche
consciencieusement la cause de cette fraude, qui n'est pas un
phénomène négligeable.
J'ai vu dans la lumière se produire
des étoffes qui s'étendaient, se rétrécissaient et
s'élargissaient de nouveau. W. Crookes et d'autres ont constaté
également ce phénomène. Des étoffes fabriquées séance tenante
ou apportées, - on accepte bien l'apport des fleurs ! -
étaient parfois laissées sur la tête ou sur les épaules de l'un
de nous sans qu'il ait pu s'en apercevoir avant que la lumière
fût faite.
Il serait prudent aussi de visiter le curieux qui se
présenterait pour avoir des phénomènes auxquels il ne croit pas.
Une loi établie, l'étant pour tous, ne doit blesser personne.
Dans ces conditions, les expérimentateurs sérieux n'interrompront
plus les séances et se conformeront aux exigences d'une science
nouvelle.
Je ne puis assez conseiller de méditer les
enseignements donnés à ce sujet tant dans cet ouvrage que dans les
autres qui visent le même objectif.
J'affirme qu'après des
séances bien dirigées, les assistants ressentent un bien-être réel
et les plus douces satisfactions physiques et morales.
Toute notre
reconnaissance et vive sympathie à ces savants qui dédaignent les
fausses gloires et se sentent trop grands pour se laisser garrotter
par des préjugés puérils. Leur noble mission sera couronnée de
succès.
Rufina Noeggerath
22, Rue Milton
Février 1897
POUR ALLER PLUS LOIN :
Amicale Spirite Rufina Noeggerath : https://amicalespiriterufina.blog.free.fr/
Cercle Spiritualiste Rufina N. : https://cercle-spiritualiste-rufina-n.webnode.fr/